CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il est extrêmement important
de relever que la préoccupation essentielle a été
d'examiner les différentes pistes de solution que la microfinance et les
ONG de financement de PME et PMI proposent dans le processus de la lutte contre
la pauvreté en République Démocratique du Congo. Notre
travail a porté sur problématique du management de
financement des organismes internationaux en République
Démocratique du Congo. « Cas de l'appui du
PNUD dans le secteur de micro finance 2004-2007 ».
Dans cette démarche, il a été
question de souligner l'importance et le rôle prépondérant
du secteur de la microfinance dans un pays où la pauvreté des
masses est l'une des caractéristiques les plus frappantes. Il est donc
vrai que la situation de la pauvreté en RD Congo est inquiétante
et c'est un mal qu'il faut éradiquer car le bilan humain de la
pauvreté est lourd. Si l'on considère l'indicateur d'une
dépense moyenne journalière par personne, celui-ci est
estimé inférieur à 1 $. Il ressort que la pauvreté
est massive et frappe la majeure partie de la population congolaise. Le PIB
par tête d'habitant se situe à 150 $, l'un des plus bas au monde.
Lutter contre la pauvreté dans de telles proportions nécessite
une intervention multidimensionnelle et de longue durée. Ensuite,
l'étude de l'évolution du secteur de la microfinance montre
qu'elle est une solution durable pour le développement du pays
étant donnée qu'elle est encore dans sa première phase de
développement.
En ce qui concerne la répartition des contributions
programmatiques PNUD/RDC 2004-2007, nous constatons que sur le montant total
égal à 467.448.964,70 USD $, soit 100% il y a 84.092.589,60 USD
$, soit 18% du montant seulement qui est affecté au secteur de lutte
contre la pauvreté 47.046.128,81 USD $, soit 10% pour la période
post-conflit et 336.310.246 USD soit 72% rentre dans le compte de la
gouvernance. De ce fait il y a lieu d'observer un déséquilibre
dans la répartition des fonds.
Comme vous pouvez également le constater dans le
tableau en annexe de notre travail, sur le montant total du projet :
2.250.175 USD $ l'enveloppe réservée au crédit,
c'est-à-dire à la demande directe de service de
microfinance : 570.000 USD $ soit 25% et 1.680.175 USD $ soit 75 % aux
autres rubriques de ce projet sur la microfinance.
Au regard de cette situation, il est évident que le
montant affecté à la rubrique du crédit est antisocial et
ne peut satisfaire tant soit peu la demande congolaise en matière de
microfinance.
Il y a lieu donc de dire que la microfinance marche encore
à pas de tortue, elle rencontre encore des nombreuses difficultés
qui ne lui permettent pas encore de faire totalement preuve de sa
capacité.
Considérant ce qui précède, il faut
reconnaître que la faiblesse des capacités de financement au
niveau des institutions de microfinance (IMF), des Bailleurs des Fonds et de
l'Etat, les manques des concertations et de synergie entre les bailleurs de
fonds et les différents intervenants dans le secteur ont bloquées
l'épanouissement du secteur.
Aussi,faudra-t-il dire, l'inadéquation entre
l'offre et la demande des services financières et la faible
diversité des produits financiers offert à la populations ont
rendu inefficace l'action des institutions de microfinance existants. Bien plus
la modicité des fonds propres, quasi inexistants de fonds de roulement
n'ont pas de permis de diversifier les produits financiers à offrir aux
populations. Plus encore, l'inexistence d'une politique nationale
sérieuse en la matière n'a pas permis de mieux canaliser l'action
des bailleurs de fonds internationaux.
Toutes ces causes ont valablement handicapé le
succès dudit secteur. Ainsi, il convient de dire que, en vue de
lutter contre la pauvreté et pour un développement
intégrale de la RD Congo la société devra réclamer
aux institutions de micro finance une politique ou des stratégies pour
un meilleur développement du secteur c'est-à-dire mettre en place
un cadre national spécifique de concertation efficace des tous les
intervenants du secteur (Gouvernement, Banque Centrale du Congo, Bailleurs de
Fonds ? Praticiens et Promoteurs des structures). Et ce, en vue
d'identifier les contraintes à l'émergence du secteur de la
microfinance.
Au niveau sectoriel, l'analyse de l'essor du secteur de
la micro finance a souligné que l'émergence du secteur est
fonction d'une mise en place d'une stratégie nationale de la
microfinance c'est-à-dire la professionnalisation et la
pérennisation du secteur et enfin favoriser l'émergence et le
développement des institutions de microfinance à capitaux
nationaux. Car ces sont des conditions majeures pour l'émergence dudit
secteur. Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être adoptées,
entre autres :
- Encourager le regroupement des structures en association
professionnelle viables et fortes ;
- Favoriser l'accès à la formation,
échange d'expérience à tous les praticiens viables ;
- Contribuer à une plus grande structuration de la
profession et renforcer la participation des institutions dans la conception
et la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur ;
- Subventionner la création des structures à
capitaux nationaux dans le secteur ;
- Encourager la viabilité et la
pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services
diversifiés ;
- Améliorer la capacité de gestion des IMF
pour une bonne gouvernance et le développement des compétences
nationales.
Notons cependant qu'il est nulle de dire que la
microfinance est un outil indispensable dans le processus de la lutte contre la
pauvreté en République Démocratique du Congo dans la
mesure où grâce à elle, il y aura création des
petites et moyennes entreprises et industrie (PME, PMI) qui seront
résultat de l'accomplissement de la mission des IMF en RD Congo.
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