Maisons d'hôte, naissance et développement( Télécharger le fichier original )par Salma BELHAJ SOULAMI Ecole supérieure de technologie de Fès - Diplôme Universitaire Technologique 2008 |
Section 3: Maisons d'hôte : nouvelle vision après la crise mondialeLE SECTEUR DU TOURISME EST MENANT VERS LE DEVELOPPEMENT. MAIS CETTE FOIS IL EST COMPLETEMENT MENÉE PAR LA CRISE L'origine de la crise financière des subprimes (2007-2008) viendrait de la déréglementation aux USA, mais aussi du déficit budgétaire américain aggravé depuis 2001 avec la guerre en Iraq et en Afghanistan. Maintenant, la crise financière de "l'économie virtuelle" s'est répercutée dans l'économie réelle, celle de notre pouvoir d'achat. La récession mondiale a affecté le pouvoir d'achat dans les pays développés, notamment les pays européens, principaux émetteurs de touristes pour le Maroc. Cette crise financière s'est abattue de plein fouets sur les majeurs puissances économiques, ne pas comprendre leurs conséquences est une erreur grave: Les ménages se sont endetté dans les dix dernières années à des taux d'intérêts très bas et à la détérioration de la gestion de risques des banques (les banques prêtaient a qui voulaient). La situation dans les derniers mois s'est inversée, les banques ne prêtent plus, les taux augmentent et l'économie mondiale ralentie brusquement. La conséquence sera un frein à la consommation qui aura un impact sur le tourisme, l'immobilier sans aucun doute. Selon une enquête réalisée dans presque 10 maisons d'hôtes, l'impact de la crise internationale sur ce type d'hébergement a causé : - une diminution du budget de voyages, alors une chute au niveau des pays récepteurs (surtout que les maisons d'hôtes visent à attirer la clientèle étrangère en premier lieu) - une diminution dans le nombre des voyageurs, alors une baisse des nuitées. - Une sous employabilité, les propriétaires des maisons d'hôtes sont obligés de se satisfaire d'un nombre limité de personnel. - Stagnation des investissements dans les maisons d'hôtes. - Certains touristes qui ont réservé aux derniers mois de 2008, ont annulé leurs réservations en disant que la cause principale était la crise. Dans la majorité des maisons d'hôte, à la différence des hôtels ; le fonctionnement se limite essentiellement (presque 80%) dans l'hébergement, la totalité de l'activité d'une maison d'hôte risque alors d'être touchée. Historiquement, nous ne sommes pas face à une quelconque nouveauté : lors de crises survenant dans l'économie capitaliste, la facture est habituellement adressée en premier lieu aux travailleurs. On peut parallèlement sentir la crise du haut en bas, si on prend comme exemple le cas d'un guide qui ne travaille plus, ce dernier peut ressentir plus que tous les dégâts de cette crise. Quand des Riads sont a louer à plus de 30000 ou plus euro la semaine, on a quand même l'impression d'être ou sur la cote d'azur ou en Californie...sauf que le coût de la semaine représente une somme considérable par rapport au salaire des locaux voir même des touristes étrangers. Il faudrait tous de même à un moment ou à un autre revenir a la réalité. Evidemment, quand le nombre de maisons d'hôtes (Riad/Dars) a été multiplié de façon spectaculaire, il est normal que les prix chutent, or ce n'est pas le cas...La concurrence devrait pousser les prix vers le bas, pourtant certains ont l'illusion que les prix pharaonique vont persister quitte à ne pas louer à personne pour moins cher (ici on ne parlerais pas de dumping40(*) mais plutôt de la force du marché, certains appellerait cela «la main invisible», symbole du capitalisme mais aussi une place spéciale dans la symbolique marocaine). Pour revenir sur la rentabilité d'un Riad, elle est en fonction des capitaux des ménages, qui ne fait que chuter. Le haut de gamme est réservé aux riches qui eux ont perdu des sommes considérable d'une part par des pertes lié aux chutes des bourses mondiales et d'autre part de la chute de l'immobilier dans certaine partie du monde (US, UK, Ireland, Spain, etc.). On est dans la perspective des années 1990, un taux de 18% est équivalent a 6% aujourd'hui vu l'ampleur des prix, de la dette et de la période des prêts. La stabilité des prix au Maroc ne peut que passer par une nette amélioration de l'économie marocaine, des salaires de ces citoyens, d'une meilleur perspective d'emploi sur le long terme, d'une diminution de la corruption et de d'un remaniement de l'administration... Chaque propriétaire de maisons d'hôtes se doit de gérer les risques futurs, une baisse soudaine du tourisme, une détérioration de l'économie marocaine/Européenne sur le moyen terme et d'une chute de la valeur de la monnaie Marocaine contre l'Euro, le Pound et le dollar ne pourrait qu'aggraver la situation inflationniste du pays (les prix bas du passé furent une des clés du tourisme). Afin de faire face à la crise, mesurer son impact direct et indirect, s'est élaboré un plan d'action intitulé CAP 2009. Il se traduit par une série d'actions comme le renforcement de la promotion, du rôle et des moyens des Centres régionaux du Tourisme (CRT), de la demande intérieure et de l'exploitation de nouvelles opportunités. * 40 Vente à perte |
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