III.4.4. Les différents conflits fonciers
Les conflits fonciers opposent soit des tierces personnes,
soit des particuliers contre les services étatiques des affaires
foncières. Nombre des conflits défrayant la chronique dans la
juridiction du secteur foncier dans la ville sont légions, pour
illustration nous citerons l'affaire sur les concessions Mbinza Metéo
en 1994 dans la commune de Ngaliema, Socopao en 1996 dans la commune de Limete,
Bianda (173 ha) de 1994 à 2008 dans la commune de Mont-Ngafula, la
concession Nzeza-Nlandu en 1997 dans la commune de Kisenso etc. (Lelo Nzuzi,
2008).
Face à cette prédation contre laquelle ils ne
peuvent sortir exempter d'aucuns risques fallacieux, nombre des
propriétaires se sont décidés de vendre et autoriser le
lotissement de leurs terres, comme il en est le cas de la concession de Bianda
dans la commune de Mont-Ngafula profitant de la spéculation
établit et pour faire des profits. Certains par contre se sont
résolus de conserver la propriété parcellaire de leur
concession en la valorisant. Et pourtant, ces propriétaires, comme
Mayimbi, dont les concessions changeaient d'usage n'étaient pas
habileté de les morceler. Malheureusement, les autorités urbaines
n'avaient ni les moyens, ni la volonté de les viabiliser. (Lelo Nzuzi,
2008)
Rare sont les terres à vocation agricole qui
résiste aux appétits grandissant de la ville en espace et
à la forte prédation des acquéreurs ; seul Ndangi
fort de ses moyens financiers et d'une concession à l'Ouest de la ville
dans la commune de Mont-Ngafula refuse de vendre sa terre bien que
encerclé de toute part par l'avancé de la ville. En effet, la
forêt Ndangi bien que restée en dehors du mouvement de la
spéculation foncière pendant un moment souffre aujourd'hui de la
même prédation rencontrée par les autres concessionnaires.
Cette concession fait aujourd'hui face à une confrontation dans les
tribunaux de la ville. Nous ajouterons dans la liste de même que la
concession de Nzeza Nlandu pour laquelle le chapitre quatre est
consacré ; a aussi fait parti des terres qui par leur
immensité a suscité une convoitise et une confrontation dans les
tribunaux qui a semblée nécessaire pour départager les
différents. Les autres concessions, mentionnées ci-haut, ont fini
par être loties et ont donné lieu à des vastes communes
périphériques. C'est dans cette auréole que les banlieues
ou même les villes-banlieues comme Kimbanseke, étalées sur
des dizaines de kilomètres, ont atteint des plus grandes extensions.
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