III.4.2 La convoitise des espaces intra-urbains
maraîchers
C'est dans le centre que la compétition des demandeurs
de terre est la plus âpre parce que l'offre foncière est
très limitée. C'est ce qui est à l'origine de la
spéculation foncière sur ces terres réservées pour
d'autres fins que l'habitat. Les emplacements les plus convoités sont
les sites agricoles les plus proches du centre ou les plus immédiats de
la ville.
Sont convoités en premier lieu les espaces les plus
accessibles parce qu'ils sont bien situés et à cause de la
centralité qu'elle procure. Par exemple, la pépinière de
Bandalungwa a à plusieurs fois fait objet des convoitises, terre
où nombre des personnes tire leur dividendes elle été
sauvé grâce à la forte pression exercée par des
maraîchères voir même que les autorités furent
obligé d'interdire le lotissement de cette pépinière.
L'autre site est celui de Kiyimbi à Matété qui aujourd'hui
est envahi par les sinistrés des inondations et catastrophes naturelles,
sur lequel est érigée un bidonville fait à partir des
matériaux de récupération issus des ateliers environnants
où règne promiscuité et insalubrité ;. A
Lingwala, les luxueuses villas du quartier « Beau Vent »
ont pris la place de l'espace agricole à proximité de la Radio et
Télévision Nationale Congolaise.
Cela met en place une forte spéculation
foncière, et la force de la loi du marché décide de
nouveaux acquéreurs de ces terres en un mot le plus offrant, il gagne le
lopin de terre espérant bien profiter des commodités qu'offrent
la centralité. Il se met en place un système mafieux où
les autorités urbaines se mettent de façon illégale
à vendre les terres ayant une destination bien précise telle
que : terre agricole, terrain de football, marché... Autrement
dit, ils procèdent à la vente de places publiques, des trottoirs
pour en faire des lieux de beuverie communément appelé
« Nganda ». Le phénomène s'intensifie
à un rythme fou malgré les mesures disciplinaires en l'en contre
des récalcitrants aux circulaires émis par l'autorité
urbaine.
III.4.3 La convoitise des espaces péri-urbains
maraîchers
La troisième couronne traduit à suffisance le
degré tentaculaire atteint par l'extension de la ville avec une
périurbanisation prononcée et où il devient de plus en
plus difficile de savoir ces limites. L'une des modes de détermination
pour connaitre les limites de la ville est de la confronter face à la
présence autoritaire du lieu. En effet, il suffit de vouloir se procurer
un lopin de terre pour connaitre si celle-ci dépend soit d'un chef
coutumier ou d'un représentant étatique relevant de
l'administration publique. La disparition des espaces agricoles
du périurbains au bénéfice de la
construction est favorisé par des politiques foncières
ambiguës de la part des autorités. Une cohabitation tendue entre
droits coutumiers et droits constitutionnels aggrave la précarité
de la propriété foncière agricole.
En considérant le mode d'acquisition des terres dans la
ville et se référant à différentes études
faites à ce sujet, le constat fait montre à quel point leurs
acquisitions sont faites de façon frauduleuse et illégale dans la
délivrance de titres fonciers.
L'interférence des autorités coutumières
biens qu'agissante dans ce secteur fait de l'urbanisme un secteur anarchique
qui amplifie une croissance rapide et démesurées des terres bien
que coutumières qui, d'une manière ou d'une autre, commence
à atteindre la ville. Ces terres vendues et loties de manière
anarchique et ne respectant pas les normes régissant le secteur
d'urbanisme bien que bénéficiant de la complicité des
autorités urbaines, des bourgmestres et des chefs des quartiers.
L'exemple des places maraîchères
convoitées dans la périphérie de la ville le site de
Ndjili-Brasserie ou Ndjili Cecomaf, là une forte résistance est
opposée à tous lotisseurs qui n'osent plus s'y aventurer ;
l'on remarque aussi qu'après les deux pillages de 1991 et 1993 cela ont
permis que les champs de riz soient remplacé par des lotissements,
à Kinseso de même les parcelles cadastrées ont
poussées en lieu et place des terres agricoles de la concession de Nzeza
Nlandu, enfin le champ de tirs du camp Badiandingi dans la commune de
Mont-Ngafula transformé autrefois en champ agricole, a vu pousser des
grandes villas pour donner lieu aux nouveaux quartiers
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