b)
Expansion des quartiers spontanés et développement de la
troisième couronne
La création d'un Bureau d'Etudes d'Aménagement
et d'Urbanisme (BEAU) a pu être déterminant dans le cadre d'une
structure d'étude des maux qui gangrènent la ville de Kinshasa
qui en 1975 donne les informations selon lesquelles, Kinshasa comptait
1.500.000 habitants occupant 15 000 hectares de la surface
urbanisée dont les quartiers nés après 1960
s'étendaient sur plus de 6000 hectares ce qui démontre la forte
proportion que prenait ces nouveaux quartiers dans l'ensemble du circuit urbain
de la ville.
Face à cela il devait y avoir une réaction
substantielle. C'est en 1975 que le Schéma Directeur
d'Aménagement Urbain donnera des grandes orientations tout en
élargissant sa perception. Le besoin de rehausser l'aire d'influence de
la ville en la rendant régionale. C'est pour cette raison, que N'Sele
et Maluku en bordure du fleuve Congo se trouvent être favorable à
l'installation des nouveaux quartiers étendus sur une vaste plaine et
sur les plateaux de Bateke à l'Est stoppant ainsi les ardeurs de
l'extension vers les collines du Sud. Capable d'accueillir près de 4
millions d'habitants, (source) ces vastes plaines et plateaux de l'Est sont
secondés par la proposition de la création des pôles
urbains secondaires à Kasangulu et Kisantu, situés dans la
province du Bas-Congo, mais se trouvant dans l'aire d'attraction de Kinshasa.
Mais hélas ce schéma a rencontré les
problèmes car nécessitant des moyens considérables et
il n'a pu être appliqué car devant commencer par
la création des nouvelles cités satellites à Mpasa 1 et
2. L'urbanisation spontanée est le seul mode d'occupation de l'espace.
Avec des quartiers entiers où règnent la précarité
des constructions sur zones collinaires, érodables de Ngaliema (Malueka
et Sanga Mamba) et de Mont-Ngafula (Masanga-Mbila et Ngomba Kikusa), sur les
anciennes décharges de Limete (Kingabwa) et sur les vallées
inondables des grandes rivières comme Ndjili, Funa et Makelele, la ville
ne fait que s'étendre inexorablement laissant les autorités
impuissantes.
Figure 4 : Croquis schémas de
l'organisation spatiale de la ville de Kinshasa
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