II.2.2. La deuxième couronne
a. Naissance et
régulation de la deuxième couronne
Cette couronne est composé de Limete, Lemba, N'djili,
Matete, Peu après le décret du 21 février 1949, son
application est comprise entre 1950 et 1960, ce qui est le départ d'une
nouvelle dynamique sur l'approche et l'appréhension sur la notion de la
ville dans son contexte spatial. En effet, l'on remarque véritablement
que cette fois-ci les modifications sur la perception et la gestion de l'espace
à organiser par l'établissement d'une politique bien
précise et rigide sur les perspectives de développement avenir de
la ville, tout en traçant les principaux axes et pôles autours
desquels la politique et/ou l'administration veut orienter la croissance de la
ville, de la population et de l'emploi.
Tout en considérant le contexte économique, le
plan s'appuie aussi sur le contrôle de l'exode rural
caractérisé par un zoning. Face à une croissance
démographique importante, il semble donc impérieux de
prévoir l'emploi, mais aussi de nouveaux pôles permettant de
structurer l'espace. Pour cela, le plan repartit la plaine en plusieurs
zones : habitat, industrie, équipements publics et infrastructures
des transports. Ce Plan d'urbanisme est appelé Plan Van Malleghen.
Qualifié de volontaire, le Plan Van Malleghen visait
la déconcentration des activités et d'atténuer la
centralité de la Gombe vers la plaine de Lemba, la création d'une
nouvelle zone industrielle à Limete au Sud-est de la ville tout en
profitant de la proximité du rail. Décongestionner en organisant
les extensions urbaines et de dé densifier les cités
indigènes avec la création des cités planifiées au
Sud de la ville dans la plaine de Lemba et dans celle de Ndjili afin de mettre
à la disposition des travailleurs résidant dans les villes des
logements décents et dignes.
Vu la localisation des activités industrielles au Nord
Ouest et Nord, le plan avait également pour objectif d'aérer
cette zone industrielle en créant une nouvelle à Limete au
Sud-est. Le plan prend en compte des conditions d'hygiène et oriente les
industries lourdes au bord du fleuve dans la même commune de Limete les
éloignant de toute habitation dans le but d'éviter toute
contamination pouvant être causée par les déchets toxiques
issus de ces industries (Lelo Nzuzi, 2008). L'autre objectif poursuivit par ce
plan était d'étendre les quartiers Européens vers les
collines de l'Ouest de la ville à l'occurrence vers Ngaliema profitant
d'une bonne aération et de la proximité avec le centre ville, le
choix sera prononcé pour les quartiers de Joli Parc et de Djelo Mbinza
avec une belle vue panoramique sur le fleuve.
Le dernier objectif poursuivi par ce plan est de dé
densifier le flux de transport c'est-à-dire de développer le
secteur de communication en développant les routes et la
création d'un nouvel aéroport international celui de N'djili au
Sud Est de la ville (Lelo Nzuzi, Op.cit).
Bien que le plan fut mis en place dans le but de
développer de façon considérable le circuit urbain de la
ville, il butera malheureusement aux mouvements et événements de
l'accession du pays à l'indépendance en 1960 causant un frein
à l'élan établi précédemment plus
précisément pour le cinquième objectif de ce dernier qui
n'a été effectué qu'en moitié. Nous remarquons
aussi que par rapport à 1945, la ville a crû de telle
manière qu'elle a vue sa population quadruplée suite à une
insuffisance de la politique de limite de l'exode rural.
Cette couronne recense des communes cadastrées,
planifiées et dotées des commodités urbaines. Ce sont de
très vieux quartiers où les habitations sont en
général vétustes et taudifiées. Les rues sont en
partie bitumées, les canalisations d'eau sont bouchées. La
densité de la population est très forte (environ 400 hab. /ha.
Les emplois informels sont très présents. La marche à
pied, comme mode de transport, est très importante. Les infrastructures
sont insuffisantes et dégradées. Les chaussées
piétonnières ne sont pas aménagées. Ces quartiers
souffrent de sérieux problèmes d'assainissement. Les parcelles
sont sur occupées ; elles contiennent en moyenne dix ménages
(Lelo Nzuzi, Op.cit).
Mais, les canalisations sont vielles et
sous-dimensionnées ; celles des eaux ménagères sont
presque inexistantes. La densité de la population est forte, soit 350
habitants par hectare. Les emplois informels sont très importants. La
mobilité piétonnière est très importante. Les
parcelles ne dépassent pas 300 m². Les infrastructures sont
saturées et dégradées.
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