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Besoins non satisfaits en planification familiale au sein du couple en république démocratique du Congo, déterminants. analyse des données de l'eds-rdc2007

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par Jocelyn MANTEMPA NZINUNU
Université de Kinshasa - licence en démographie (sciences de la population et du développement) 2007
  

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1.3. Influence du niveau d'instruction sur la non satisfaction de besoin en planification

L'instruction paraît déterminante pour une maîtrise de la fécondité par la contraception au Sénégal. Par rapport aux analphabètes, les femmes ayant un niveau d'instruction primaire ont une propension à recourir aux méthodes contraceptives modernes et naturelles 2 fois plus importante. Les femmes dotées d'un niveau d'instruction secondaire et supérieur sont respectivement 4 et 6 fois plus promptes à utiliser les méthodes contraceptives modernes et naturelles que les analphabètes (Fall, 2004).

Au Cameroun comme au Kenya, c'est à partir de 7 ans d'études que le comportement des femmes face à la pratique contraceptive moderne est significativement différent de celui des femmes non scolarisées. Les premières ont 2,5 fois au Cameroun et 1,7 fois au Kenya plus de chance de pratiquer la contraception moderne que les analphabètes. Ce phénomène est également valable pour l'instruction du mari. La femme dont le mari a effectué au moins 7 années d'études a plus de chance (5O% de plus au Cameroun et 23% de plus au Kenya) de pratiquer la contraception moderne (Akoto et Kandem, 2001).

Au Burkina Faso, les femmes instruites, c'est-à-dire ayant au moins le niveau primaire, ont 7 fois plus de chance de pratiquer la contraception moderne que les femmes n'ayant bénéficié d'aucune instruction. L'instruction des femmes joue donc un rôle important dans la baisse de leur fécondité (Zakari CONGO, 2005).

Pour Attanasso, Fagninou, M'bouke et Amadou (op.cit), le niveau d'instruction est un facteur éminent du comportement contraceptif de la femme. Ainsi, la femme scolarisée jusqu'au second cycle du secondaire semble être plus engagée dans le processus de gestion de la fécondité par les moyens modernes de contraception. En effet, elle a environ 5 fois plus de chance de pratiquer la contraception moderne qu'une femme non scolarisée. Cette probabilité est réduite de moitié chez la femme qui n'a atteint que le premier cycle du secondaire.

Enfin, c'est la femme de niveau supérieur qui adhère le plus au processus de planification familiale. Parmi cette catégorie de femmes, 51 % ont opté pour le contrôle des naissances par une méthode de contraception ; 14,3 % par les méthodes modernes tandis que la majorité (30,6 %) reste attachée aux méthodes naturelles. En définitive, on retient que la femme d'un niveau d'instruction élevé est plus soucieuse de contrôler sa fécondité par le recours à la contraception. Aussi, le risque relatif pour une femme instruite d'utiliser une méthode moderne de contraception est-il de 2,5 fois supérieur à celui d'une autre femme moins instruite. Lorsque le niveau d'instruction de la femme est supérieur ou égal au niveau secondaire du second cycle, l'effet contributif de la contraception à la réduction de la fécondité cumulée est de 34 %. Tandis que cette baisse n'est que de 9 % lorsque la femme ne sait ni lire ni écrire. La pratique contraceptive inhibe de 14 % la fécondité de la femme qui a un niveau primaire et de 23 % la fécondité de la femme de niveau secondaire premier cycle. De façon globale, la femme dont le conjoint est instruit a environ 2 fois plus de chance d'utiliser les produits contraceptifs modernes qu'une autre femme (Vimard, Fassassi et Talnan, 2002).

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