5.1.1.2. Province de la femme en
union
a. BNS de limitation
Il ressort des résultats trouvés qu'en
présence de plusieurs variables, ce sont les provinces de l'Equateur et
du Katanga qui expliquent la variable dépendante. Les femmes de la
province du Katanga ont 3,1 fois plus de risque de présenter de besoin
de limitation des naissances que les femmes de la ville province de Kinshasa.
Alors celles de la province de l'Equateur ont 2,3 fois plus de risque que les
femmes de Kinshasa.
Il sied que ces résultats trouvent son explication dans
un contexte purement sociologique. Le katangais autant que l'équatorien
est pro-nataliste. Pour ces provinces, les enfants sont une richesse et
constitue une source de main d'oeuvre pour la famille. On ne sait pas toujours
de ces enfants lesquels pourra prendre en charge les parents dans leur
vieillesse, qui d'entre eux émergera. D'où augmenter la
probabilité d'être prise en charge par une fécondité
élevée. Les deux provinces ont des proportions presque
égales en ce qui concerne l'âge à la première
maternité (50,4% pour la maternité précoce et 49,6% pour
la maternité acceptable). Et les femmes en union de la province de
l'Equateur habitent à 70%, le milieu rural. Ce milieu connu par son
manque d'infrastructures et personnels qualifiés en matière de
PF.
b. BNS d'espacement
En ce qui concerne le besoin d'espacement des naissances,
c'est la province du Katanga qui explique la variable dépendante en
fonction de Kinshasa. Il dénote que les femmes de la province du Katanga
ont 61% moins de chance d'espacer les naissances que les femmes de la ville
province de Kinshasa.
Cela peut trouver son explication dans
l'inaccessibilité aux services de PF par les femmes en union de la
province du Katanga. Car ces femmes en union du Katanga, 48 sur 100 habitent
le milieu rural où les services de PF ne sont pas aussi viables que le
milieu urbain.
5.1.1.3. Niveau d'instruction de
la femme en union
a. BNS de limitation
Les résultats révèlent que les femmes de
niveau primaire incomplet ont 56% moins de risque de présenter des
besoins de limitation des naissances que les femmes sans instruction. Et les
femmes de niveau primaire complet ont 70% moins de risque d'avoir de besoin de
limitation des naissances que les femmes sans instruction.
Les femmes qui ont été au contact avec
l'instruction, peuvent facilement comprendre l'importance et les avantages du
contrôle des naissances que celles qui n'ont jamais
fréquenté l'école.
b. BNS d'espacement
Les femmes de niveau primaire complet ont 2 fois plus de
chance de ne pas présenter le besoin d'espacement des naissances que les
femmes sans instruction.
Avoir une base d'instruction du niveau primaire est quelque
peu différentielle dans le choix d'une option de fécondité
pour une femme dans le but de réguler les naissances. Bien qu'à
ce niveau d'instruction, on n'a pas encore été bien fourni en
matière de la maîtrise de certaines fonctions corporelles.
Par rapport au niveau d'instruction, l'étude
menée par les auteurs ci-hauts mentionnés a abouti ce constat
quel que soit le niveau d'étude, les femmes ressentent beaucoup plus de
besoin les BNS en espacement de que ceux en limitation. Les BNS en espacement
représentent environ les deux tiers de tous les BNS chez toutes les
femmes. Les femmes sans instruction sont proportionnellement 4 à 5 fois
plus nombreuses que les femmes du secondaire ou plus à ne pas utiliser
les méthodes contraceptives efficaces alors qu'elles en ressentent le
besoin. Le BNS diminue avec l'instruction.
Ces résultats sont similaires à ce que nous
avons trouvés. En République Démocratique du Congo
où le besoin d'espacement est aussi élevé que le besoin de
limitation des naissances, ce sont les « sans instruction »
qui ont plus de risque de subir les besoins en PF tant d'espacement que de
limitation des naissances.
De façon générale, l'instruction de la
femme améliore sensiblement la prévalence contraceptive d'une
part, et favorise des aspirations pour une famille de petite dimension d'autre
part.
En dehors de ces déterminants dits majeurs, on a
distingué pour les besoins de planification familiale, les facteurs qui
agissent uniquement sur les BNS d'espacement de ceux qui agissent exclusivement
sur les BNS de limitation. Ce sont les déterminants mineurs.
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