Section 1 : Les difficultés d'ordre
matériel et financier.
Une bonne gestion efficace et efficiente couronnée d'un
résultat apprécié de tous est celle- là qui est
dotée d'un moyen matériel suffisant et soutenu d'une part et
d'une base financière appréciable d'autre part.
Ors la gestion des ressources humaines pour la santé
souffre cruellement du matériel (paragraphe 1) et des finances
(paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Les difficultés d'ordre
matériel
Le département de la santé publique et de la
population poursuit une politique du bien être pour tous en
matière de santé : son objectif vise à assurer la
couverture sanitaire de l'ensemble de la population centrafricaine. Pour y
parvenir, un accent particulier est mis sur le développement et la
promotion des ressources humaines, agent de tout développement.
Malheureusement l'administration qui est appelée à assurer la
gestion de ces ressources humaines est loin d'atteindre avec aisance son
objectif. En effet, elle est criblée des difficultés
matérielles de tout ordre qui constituent un handicap réel
à la gestion.
Le ministère de la santé publique ne dispose pas
assez de matériel de bureau, ce qui rend le travail pas du tout facile.
Aussi les quelques fournitures de bureau qui existent sont non seulement
insuffisants mais font parfois l'objet d'une concussion systématique. En
fait chaque année, un budget est mis à la disposition du
ministère en vue de se procurer des fournitures. Mais malheureusement
force est de constater que les autorités administratives en charge
d'exécution de ce budget trouvent toujours voies et moyens avec les
fournisseurs de passer des fausses écritures de surfacturation. Ce qui
réduit considérablement le nombre de fourniture qui
s'épuise rapidement après un (1) sinon deux (2) trimestre de
l'année.
L'autre aspect matériel qui vient aggraver
l'état médiocre de la gestion du personnel de la santé
publique est le manque quasi-total de l'outil informatique dans nos
administrations. En effet, les quelques outils informatiques d'ailleurs en
nombre très insuffisant sont repartis qu'au niveau central. Cependant
à l'instance régionale et préfectorale, la gestion se fait
d'une manière traditionnelle et archaïque alors que nous
sommes à l'ère de la mondialisation avec son
corollaire le développement de la nouvelle technologie. Par
conséquent, au lieu de connaître une avancée technologique
avec un traitement rapide et technique des données nous connaissons une
régression considérable pendant que les autres avancent.
En effet, le manque de l'outil informatique se traduit par la
lenteur dans le traitement des dossiers et des données à tous les
niveaux.
Par voie de conséquence, les dossiers et
correspondances qui auraient pu être traités et transmis dans un
bref délai sont entassés et stockés dans les services.
Cette situation est aussi renforcée par le phénomène de
délestage intempestif.
Par exemple dans notre cas d'espèce, le service des
ressources humaines pour la santé ne dispose que de deux (2) ordinateurs
un (1) au niveau des gestionnaires qui sont au nombre de six (6). Cette
réalité ne permet pas aux gestionnaires de faire correctement
leur travail car ils sont appelés à attendre pendant que l'un
d'eux est opérationnel sur la machine. Ceci dans la pratique cause une
difficulté réelle qui entrave le bon fonctionnement du service
avec un effet négatif sur le rendement attendu.
Les difficultés liées aux moyens roulant ne sont
pas de moindre dans le processus de gestion. En effet une bonne gestion se veut
être dotée de moyens de locomotion appropriés. Ors le
département de la santé publique souffre d'une carence en
matière de véhicules, moto.... Les agents aussi bien que les
autorités administratives sont à pied, ce qui ne favorise pas
l'aisance et la rapidité de leur déplacement dans les autres
départements et services. Leur déplacement à pied a une
implication réelle sur la notion de temps de travail du rendement de
performance, de l'efficacité et de l'efficience. Pire encore est la
situation au niveau régional et préfectoral où les
autorités éprouvent de réelle difficulté à
se déplacer dans leur zone de juridiction faute de véhicule et du
phénomène des coupeurs de route et des bouchons de
rébellion qui créent une insécurité grandissante
dans ces zones.
Outre ces difficultés d'ordre matériel que nous
venons de souligner, l'administration sanitaire n'est pas
épargnée des difficultés liées aux finances.
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