WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamiques socio-économiques dans les sites à  risque de Douala et ses implications sur l'environnement social

( Télécharger le fichier original )
par Valentin NGOUYAMSA
Université de Douala, Cameroun - diplome d'étude approfondie 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V-2- Stratégies socio-économiques de survie des populations des sites à risqueIV-2- Stratégies socio-économiques de survie des populations des sites à risques

Les stratégies de survie que développent les populations des sites à risque se caractérisent par une dispersion des savoirs, se manifestant de façons multiples et variées en fonction des besoins ressentis. L'une des plus remarquables est la pratique des activités informelles.

V-2-1- CONCEPT DES ACTIVITÉS INFORMELLES

V-2-1-1- Définition

La définition des activités informelles ne fait pas l'unanimité des chercheurs. Elle varie selon les chercheurs et selon le point de vue considéré. Sur le plan étymologique, le terme vient de l'anglais `informal' qui signifie ce qui est officieux, non officiel, ce qui est en dehors des règles ou des statuts. Par la suite, le français l'a emprunté et l'a utilisé dans différents secteurs concernés. Pour G. VERHAEGEN cité par O. EKANZA (1995), l'informel est toute activité spontanée, échappant en grande partie au contrôle de l'administration. En marge des obligations légales, non recensés dans les statistiques officielles, bénéficiant rarement des activités professionnelles de l'état.

G. DE VILLERS (1992 :4) pour sa part définit les activités informelles comme suit :

 Les activités informelles seraient donc des activités pratiquées

généralement par des pauvres, exercées plus ou moins en marge

des lois et des institutions officielles et relevant des normes

spécifiques par rapport à celles de la modernité .

Les activités apparaissent ici non seulement comme des activités officieuses, mais aussi et surtout des activités des pauvres. Mais de toutes les définitions proposées, le concept se saisi de par son caractère spontané, officieux. Les activités informelles sont donc des activités spontanées et non officielles exercées généralement par une couche démunie. Elles ont des caractéristiques particulières.

V-2-1-2- Caractéristiques du secteur informel

Après une étude réalisée sur les activités informelles au Kenya en 1972, le Bureau International du Travail (BIT) en donne les caractéristiques susceptibles d'appartenir à l'ensemble de celles-ci. Ceci étant, ces caractéristiques peuvent être résumées de la manière suivante :

La facilité d'accès aux métiers

Le recours aux ressources locales

La propriété familiale de l'entreprise

L'échelle restreinte d'opérations

L'utilisation des techniques à forte intensité de main d'oeuvre et d'adaptation au milieu

L'acquisition des qualifications en dehors du système scolaire officiel

La facilité d'opérer sur les marchés non réglementés, mais ouverts et compétitifs.

V-2-1-3- Emergence du concept

G. DE VILLIERS (op. cit.) souligne que le rapport du BIT (1992) a donné officiellement naissance au concept informel et a permit son imposition sur le terrain scientifique. Implicite dans les années 1970, le secteur informel a pris de l'ampleur dans les pays du tiers-monde au point de concurrencer, à son avantage le secteur formel. Entre les années 50 et 80, l'Afrique s'est distingué par un boom démographique inversement proportionnel à la croissance économique. Au cours de cette même période, la population urbaine s'élevait au rythme de 6% par an et celle des villes périphériques de 10%. Alors que l'accroissement des emplois offerts dans le secteur formel ou secteur moderne ne représentait que 2%. Très vite, la demande d'emplois est apparue supérieure à l'offre. Le développement du chômage urbain, conséquence logique de la crise économique, s'est accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel. C'est une question de survie de ces populations refusées par le secteur formel. La baisse sans cesse croissante des pouvoirs des salariés exerçant dans le secteur moderne, incite les ménages à rechercher les revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux bouts du mois. L'adoption et la mise en oeuvre des politiques d'ajustement structurel avec ses effets pervers (réduction des salaires, diminution des effectifs de la fonction publique, privatisations des entreprises d'état) ont contribué à la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du secteur formel au secteur informel. L'incapacité de l'état de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de l'emploi, de la santé, du logement et de l'éducation est à l'origine de l'émergence du secteur informel en Afrique. Ce qui fait dire G. IYENDA (2002 :18) que :

 L'Etat, principal garant du bien être de la population, a

démissionné devant ses responsabilités, laissant régner une

pauvreté indéfinissable alors que le développement, comme

processus d'amélioration du bien être intégral de l'homme exige

la définition du contenu de ce bien être sous la forme d'objectifs

étatiques. 

Au Cameroun, l'émergence des activités informelles est liée

 à l'arrêt des recrutements dans certains secteurs de la fonction

publique, le dépôt de bilan de plusieurs entreprises. Les effets

d'entraînements furent les licenciements, l'accentuation du

chômage et le développement des logiques de suivie par les

couches sociales atteintes. D'où, l'accentuation du chômage et le

développement des logiques de survie par les couches sociales

atteintes, d'où l'accroissement et expansion de l'économie

parallèle  (T.T. ROBERT 2005 :44).

Aujourd'hui, les activités informelles ont émergé dans le domaine de la production au Cameroun et se révèlent comme des activités des pauvres. Les petits métiers tels que relevés par (K. FODOUOP, 2002) ont pris de l'ampleur et représentent de nos jours un grand pourcentage de l'économie du pays. Le secteur informel est passé de 38,1% en 1980 à 85,2% en 1996. Les populations de Maképé Maturité, Maképé Missoké évoluent dans ce sillage des activités informelles. Plus de 97% de la population enquêtée tirent leurs revenus des activités informelles qui leur permettent de faire face aux multiples besoins. Les principales activités sont : les tontines et associations, la mise au travail des enfants, les transports par moto taxi, la vente du sable et du gravier, le commerce.

V-2-2- POPULATIONS DES SITES À RISQUE ET ACTIVITÉS INFORMELLES

V-2-2-1- Pratique des tontines et associations

L'une des activités qu'adoptent les populations comme stratégie de survie est la pratique des tontines et associations. Ces dernières sont de diverses natures : les tontines et association des collègues, des ressortissants des mêmes villages, du même sexe, etc.

Selon les groupes de collègues, les individus exerçant un métier se regroupent et forment un tout qui les ressemble régulièrement. Selon les groupes ethniques, il s'agit des individus d'une même région, d'une même province ou d'un même quartier du village. Et selon le sexe, il s'agit des associations où on retrouve exclusivement soit les individus de sexe masculin, soit ceux de sexe féminin. Les populations s'associent en clan, en famille, en profession pour mettre en commun des biens ou des services au bénéfice de tout un chacun, et cela à tour de rôle. Les participants versent régulièrement des cotisations de montant fixe à un fonds commun qui est distribué tour à tour à chacun des membres. Quand chaque membre a reçu le fonds une fois, le cycle doit recommencer.

Ces tontines et associations ont avant tout une vocation sociale pour la population enquêtée, car elle est une sorte de prévoyance à laquelle chaque membre adhère en prévision des difficultés qui peuvent subvenir par exemple au plan familial. M. ZEBAZE, dans la zone de Maképé maturité, interviewé sur les raisons des pratiques des activités associatives affirme :

Si je ne faisais pas les tontines, je serai déjà peut-être morte. J'ai été longtemps malade et c'est ma cotisation qui a permit l'achat des médicaments. Je continue dans ces tontines pour prévoir ce genre de chose. En plus, j'envisage construire une cabane pour moi et pour mes enfants avec l'argent que je cotise. (M. ZEBAZE, Maképé Maturité)

Cette affirmation confirme davantage la vocation sociale des tontines et associations. Toutefois elles ont aussi une vocation économique car elles permettent l'épargne. Les fonds épargnés seront utilisés pour un investissement, pour un événement prévu ou imprévisible. Tous les individus enquêtés affirment faire partir d'une association au moins. Ils sont motivés par nécessité matérielle et une aspiration à une reconnaissance sociale car se considérant souvent comme des « oubliés de la société » comme affirme JOSUE, creuseur de sable à Maképé Missoké. Ces associations sont diverses. Entre autres nous avons : Association des femmes Buy and sellam (AFBSE), Association pour le développent du quartier Maképé Missoké (ADQM), Association pour la solidarité Anglophone (ASA), Amicales des vendeurs de sable) (AVSA), Amis et développement de Maképé Maturité (ADM)

Selon le sexe, les hommes sont plus enclins dans les activités associatives que les femmes. Rares sont les femmes qui se retrouvent dans des associations mixtes. Sur 100 femmes interviewées 25 font partir des associations mixtes, alors que tous les hommes y sont. Ceci s'explique par le fait que selon les hommes, les associations ne sont pas obligatoires pour les femmes. Ils sont méfiants quant à la participation de leurs femmes aux milieux qu'ils jugent « douteux ». Celles qui s'y retrouvent sont en majorité des femmes célibataires ou veuves. Cependant les femmes mariées présentes sont celles qui ont longtemps négocié auprès de leurs maris qui leur donnent la permission à chaque sortie. Le recours aux activités associatives comme stratégie sociale de survie est primordial comme l'atteste le chef de quartier de Maképé Maturité, M. MBELLA. Les populations s'inquiètent plus du devenir de leur progéniture et recherchent les tontines et associations dites de secours, où chacune cotise à une caisse commune qui permet de dégager des fonds en cas d'accident ou de maladie. Ces associations ne représentent plus seulement des secours matériels « Mais surtout un environnement sécurisant, parce que réglementé et valorisant » (TICHIT 1996 :12)

V-2-2-2 La mise au travail des enfants comme stratégie de survie des populations à risque.

L'une des stratégies qu'utilisent les populations des zones à risque pour subvenir aux besoins du ménage est la mise au travail des enfants. Les enfants deviennent des principaux pourvoyeurs dans les ménages, ce qui modifie quelque peu leurs rôles dans les structures familiales et crée en eux une émotivité. Les données recueillies auprès des ménages montrent que près du tiers des ménages vit essentiellement du revenu du travail des enfants. La prise en compte de l'occupation des enfants dans les différents secteurs a enrichi notre analyse ; ainsi dans le domaine du commerce, les données de notre enquête laissent entrevoir une division très marquée des occupations selon le sexe des enfants. En effet trois filles sur quatre travaillent dans le secteur du petit commerce d'alimentation (vente de fruits, légumes, beignets, arachides, tomates, condiments). Comparativement, un garçon sur cinq exerce dans le petit commerce général comme la menuiserie. Cette mise au travail des enfants vise la multiplication des sources de revenu au sein des ménages.

 Pour joindre les bouts, nous sommes parfois obligés de faire travailler nos enfants. C'est aussi une manière pour nous de les responsabiliser, de leur apprendre à travailler et à s'orienter. Chez moi, j'ai six enfants. Chaque soir, je les envoie au marché pour vendre les légumes. Leurs revenus me permettent de faire face à certaines obligations comme payer leur école pour ceux qui fréquentent encore, pourvoir à mes cotisations (T. MICHEL, Maképé Maturité)

De cette affirmation de T. MICHEL interviewé dans le site de Maképé Maturité, la mise au travail des enfants se révèle être aussi une initiation à la responsabilité précoce de ceux-ci. L'âge des enfants mis au travail varie entre cinq et quinze ans (5-15 ans). Sur 220 enfants enquêtés au hasard, 200 sont régulièrement utilisés dans le commerce soit (90%). La taille du ménage est un facteur de l'accroissement de la mise au travail des enfants. Plus la taille d'un ménage est élevée, plus les besoins se font pressants et plus le travail des enfants devient impératif. Le revenu moyen du travail d'un enfant par jour s'élève de 500 à 1000 FCFA. Il arrive même parfois que les parents les envoient fouiller dans les poubelles environnantes dans la recherche des vêtements et certains aliments pour la nutrition des porcs et autres bétails.

V-2-2-3- Le transport par moto « Ben skin » comme stratégie de survie

Cette activité est essentiellement exercée par les hommes. En général les populations de la ville de Douala se lancent dans les métiers de conducteur de motos taxi par nécessité matérielle pour certain et par manque de travail pour d'autres tel qu'analysé par (T.T. ROBERT 2005). Cette émergence trouve son explication dans la crise économique depuis 1985. Les crises de transport dans la ville de Douala conséquence du désengagement de l'Etat dans le secteur du transport. Dans le cas spécifique des populations de Maképé Maturité et Maképé Missoké, celles-ci se lancent dans cette activité pour plusieurs raisons : d'abord pour une insertion sociale car n'ayant pas de qualification pour un travail bien renuméré, ensuite la formation dans ce métier n'exige aucune éducation préalable ni un fond important de démarrage. L'apprentissage se fait sur place. Enfin la facilité dans l'acquisition d'une moto. Certaines commencent l'activité en travaillant pour quelqu'un, mais plus tard s'achètent leurs propres motos. Les axes qu'elles privilégient sont le carrefour Boulangerie de la Paix, le petit Marché de Maképé, carrefour ESSEC, CAMPUS B, DOGBONG, etc. Cependant certains hommes se dirigent vers d'autres zones loin de Douala 5e ceci pour multiplier les revenus car comme l'atteste ADAMOU (un moto taximan interviewé à DOGBONG), il arrive que leurs secteurs privilégiés soient « secs ». Alors il faut aller chercher plus loin. C'est le sens de cette affirmation.

 Il arrive que nos secteurs soient secs, c'est-à-dire des moments où il n'y a pas de clients. En plus la plupart des habitants de la localité ne sortent pas, ils travaillent sur place. Les rares personnes que nous transportons sont soient des élèves, soient des personnes qui viennent faire le marché. Nous sommes obligés d'aller le plus souvent dans d'autres secteurs hors de notre pour ne pas rouler à perte  (DEJOLIE, Maképé Missoké)

Le revenu d'un moto taximan est fonction de l'intensité du travail exercé. Les heures de travail varient en fonction de la présence des clients. Selon THOMAS (zone de Makepé Maturité)

 Le matin, le travail est intense puisque les gens vont au travail et les élèves à l'école. Mais à partir de 09 heures, il n'y a plus rien. Il faut attendre midi (12h) pour transporter ceux qui partent pour la pause. Apres 12 heures, il faut encore attendre 15h30 pour repartir transporter de nouveau les élèves et les travailleurs de retour. L'activité peut se prolonger parfois jusqu'à 22 heures. Il arrive que je rentre chez moi avec 3 à 4000 Frs de bénéfice quand le travail a bien tourné. Il y a aussi des jours où j'ai juste 500 Frs de bénéfice peut être à cause des pannes, etc.

Le revenu d'un moto taximan varie donc en fonction du travail accompli et les heures du travail en fonction de la mobilité sociale. Cette activité nécessite beaucoup d'énergie et la plupart des hommes qui la pratiquent sont des jeunes (20-40 ans) n'ayant pas acquis des notions sur le code de la route. Beaucoup ont appris à conduire depuis les zones rurales avant d'arriver en ville.

V-2-2-4-Vente du sable, du gravier et la pratique du commerce comme stratégie de survie

A coté de l'activité de moto taxi, les populations de sites à risque survivent grâce aux activités de vente du sable et du gravier, du petit commerce. Le sable et le gravier sont creusés au bas de l'escarpement du bassin de la rivière Ngoné. Les individus se regroupent pour creuser le sable dont le prix du camion s'élève à 20 000 FCFA (vingt mille francs CFA) pour le sable et 30 à 40 mille francs CFA pour le gravier. Mais cette activité est moins rentable car affirme FRANÇOIS,

 Il faut souvent attendre des jours, voir même des mois pour espérer trouver du sable. Il y a des périodes où nous profitons beaucoup. Surtout en saison sèche. Mais, les autres fois, il nous est difficile de rassembler chaque 1000 Frs par jour. Mais quand l'activité est intense, j'ai au moins 1500 Frs par jours. 

Cette activité nécessite un gros effort physique puisqu'il faut utiliser tous les jours ses forces pour creuser. Elle est essentiellement masculine. Les femmes quant à elles affluent dans le commerce. Les produits vendus sont soit récoltés en bordure des rivières, soit proviennent des zones périphériques de Douala. D'autres femmes s'exercent dans la vente des `beignets, bouillie, haricot' (BBH) chaque matin et chaque soir. D'autres encore étalent devant leurs maisons des plateaux de cigarettes, des arachides. Aussi l'élevage traditionnel est pratiqué (porcs, chèvres, poules etc.)

Tableau 14 : répartition des individus enquêtés par sexe selon les activités exercées

Population

Activités

 

Transport

Vente

de sable

Commerce

Autres

Effectifs

Hommes

30

40

20

10

100

Femmes

0

03

80

17

100

Total

30

43

100

27

200

Pourcentage

15

21,5

50

13,5

100

Source : notre enquête sur le terrain

De ce tableau il ressort que les stratégies de survie tels que le transport, la vente de sable sont essentiellement adoptés par les hommes (30) soient (15%) contre (0%) des femmes. Par contre les femmes sont plus enclines dans le petit commerce (80%). Ceci s'explique par le fait que le transport par moto et la vente de sable et gravier nécessitent beaucoup d'efforts physiques. Ce que les femmes, selon le chef de quartier de Maképé Maturité, ne peuvent faire. Le petit commerce peut être pratiqué même par les petits enfants. Il apparaît dès lors que les individus des sites à risque vivent essentiellement de petits commerces (50%)

Au terme de ce chapitre qui avait pour objectif de rendre compte des conditions de vie des populations des sites à risque, les résultats obtenus sont les suivants : les populations des sites à risque vivent dans des taudis, utilisent des eaux polluées des puits traditionnels. Les latrines utilisées par les acteurs sont des fosses creusées à ciel ouvert ; les populations vivent dans une promiscuité ambiante. L'usage combiné de l'eau de robinet et l'eau de la rivière ou celle du puits pour combler les besoins insinue une question de gestion de la qualité de l'eau et engendre des risques sanitaires dans ces quartiers. Dans le cadre de survie et de la satisfaction des besoins des ménages, les populations des sites à risque développent des activités et des stratégies qui se traduisent par les petits commerces, les métiers de transport, la vente de sable, la pratique associative.

TROISIEME PARTIE :

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984