V-2- Stratégies socio-économiques de survie
des populations des sites à risqueIV-2-
Stratégies socio-économiques de survie des populations des sites
à risques
Les stratégies de survie que développent les
populations des sites à risque se caractérisent par une
dispersion des savoirs, se manifestant de façons multiples et
variées en fonction des besoins ressentis. L'une des plus remarquables
est la pratique des activités informelles.
V-2-1- CONCEPT DES ACTIVITÉS INFORMELLES
V-2-1-1-
Définition
La définition des
activités informelles ne fait pas l'unanimité des chercheurs.
Elle varie selon les chercheurs et selon le point de vue
considéré. Sur le plan étymologique, le terme vient de
l'anglais `informal' qui signifie ce qui est officieux, non officiel, ce qui
est en dehors des règles ou des statuts. Par la suite, le
français l'a emprunté et l'a utilisé dans
différents secteurs concernés. Pour G. VERHAEGEN cité par
O. EKANZA (1995), l'informel est toute activité spontanée,
échappant en grande partie au contrôle de l'administration. En
marge des obligations légales, non recensés dans les statistiques
officielles, bénéficiant rarement des activités
professionnelles de l'état.
G. DE VILLERS (1992 :4) pour sa part définit les
activités informelles comme suit :
Les activités informelles seraient donc des
activités pratiquées
généralement par des pauvres,
exercées plus ou moins en marge
des lois et des institutions officielles et
relevant des normes
spécifiques par rapport à celles de la
modernité .
Les activités apparaissent ici non seulement comme des
activités officieuses, mais aussi et surtout des activités des
pauvres. Mais de toutes les définitions proposées, le concept se
saisi de par son caractère spontané, officieux. Les
activités informelles sont donc des activités spontanées
et non officielles exercées généralement par une couche
démunie. Elles ont des caractéristiques particulières.
V-2-1-2- Caractéristiques du secteur
informel
Après une étude
réalisée sur les activités informelles au Kenya en 1972,
le Bureau International du Travail (BIT) en donne les caractéristiques
susceptibles d'appartenir à l'ensemble de celles-ci. Ceci étant,
ces caractéristiques peuvent être résumées de la
manière suivante :
La facilité d'accès aux métiers
Le recours aux ressources locales
La propriété familiale de l'entreprise
L'échelle restreinte d'opérations
L'utilisation des techniques à forte intensité
de main d'oeuvre et d'adaptation au milieu
L'acquisition des qualifications en dehors du système
scolaire officiel
La facilité d'opérer sur les marchés non
réglementés, mais ouverts et compétitifs.
V-2-1-3- Emergence du concept
G. DE VILLIERS (op. cit.) souligne
que le rapport du BIT (1992) a donné officiellement naissance au concept
informel et a permit son imposition sur le terrain scientifique. Implicite dans
les années 1970, le secteur informel a pris de l'ampleur dans les pays
du tiers-monde au point de concurrencer, à son avantage le secteur
formel. Entre les années 50 et 80, l'Afrique s'est distingué par
un boom démographique inversement proportionnel à la croissance
économique. Au cours de cette même période, la population
urbaine s'élevait au rythme de 6% par an et celle des villes
périphériques de 10%. Alors que l'accroissement des emplois
offerts dans le secteur formel ou secteur moderne ne représentait que
2%. Très vite, la demande d'emplois est apparue supérieure
à l'offre. Le développement du chômage urbain,
conséquence logique de la crise économique, s'est
accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel.
C'est une question de survie de ces populations refusées par le secteur
formel. La baisse sans cesse croissante des pouvoirs des salariés
exerçant dans le secteur moderne, incite les ménages à
rechercher les revenus complémentaires dans le secteur informel pour
joindre les deux bouts du mois. L'adoption et la mise en oeuvre des politiques
d'ajustement structurel avec ses effets pervers (réduction des salaires,
diminution des effectifs de la fonction publique, privatisations des
entreprises d'état) ont contribué à la
dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du secteur formel
au secteur informel. L'incapacité de l'état de répondre
aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de l'emploi, de la
santé, du logement et de l'éducation est à l'origine de
l'émergence du secteur informel en Afrique. Ce qui fait dire G. IYENDA
(2002 :18) que :
L'Etat, principal garant du bien être
de la population, a
démissionné devant ses
responsabilités, laissant régner une
pauvreté indéfinissable alors que le
développement, comme
processus d'amélioration du bien être
intégral de l'homme exige
la définition du contenu de ce bien être sous
la forme d'objectifs
étatiques.
Au Cameroun, l'émergence des activités
informelles est liée
à l'arrêt des recrutements dans
certains secteurs de la fonction
publique, le dépôt de bilan de plusieurs
entreprises. Les effets
d'entraînements furent les licenciements,
l'accentuation du
chômage et le développement des
logiques de suivie par les
couches sociales atteintes. D'où, l'accentuation
du chômage et le
développement des logiques de survie par les
couches sociales
atteintes, d'où l'accroissement et
expansion de l'économie
parallèle (T.T. ROBERT
2005 :44).
Aujourd'hui, les activités informelles ont
émergé dans le domaine de la production au Cameroun et se
révèlent comme des activités des pauvres. Les petits
métiers tels que relevés par (K. FODOUOP, 2002) ont pris de
l'ampleur et représentent de nos jours un grand pourcentage de
l'économie du pays. Le secteur informel est passé de 38,1% en
1980 à 85,2% en 1996. Les populations de Maképé
Maturité, Maképé Missoké évoluent dans ce
sillage des activités informelles. Plus de 97% de la population
enquêtée tirent leurs revenus des activités informelles qui
leur permettent de faire face aux multiples besoins. Les principales
activités sont : les tontines et associations, la mise au
travail des enfants, les transports par moto taxi, la vente du sable et du
gravier, le commerce.
V-2-2- POPULATIONS DES SITES À RISQUE ET ACTIVITÉS
INFORMELLES
V-2-2-1- Pratique des
tontines et associations
L'une des activités
qu'adoptent les populations comme stratégie de survie est la pratique
des tontines et associations. Ces dernières sont de diverses
natures : les tontines et association des collègues, des
ressortissants des mêmes villages, du même sexe, etc.
Selon les groupes de collègues, les individus
exerçant un métier se regroupent et forment un tout qui les
ressemble régulièrement. Selon les groupes ethniques, il s'agit
des individus d'une même région, d'une même province ou d'un
même quartier du village. Et selon le sexe, il s'agit des associations
où on retrouve exclusivement soit les individus de sexe masculin, soit
ceux de sexe féminin. Les populations s'associent en clan, en famille,
en profession pour mettre en commun des biens ou des services au
bénéfice de tout un chacun, et cela à tour de rôle.
Les participants versent régulièrement des cotisations de montant
fixe à un fonds commun qui est distribué tour à tour
à chacun des membres. Quand chaque membre a reçu le fonds une
fois, le cycle doit recommencer.
Ces tontines et associations ont avant tout une vocation
sociale pour la population enquêtée, car elle est une sorte de
prévoyance à laquelle chaque membre adhère en
prévision des difficultés qui peuvent subvenir par exemple au
plan familial. M. ZEBAZE, dans la zone de Maképé
maturité, interviewé sur les raisons des pratiques des
activités associatives affirme :
Si je ne faisais pas les tontines, je serai
déjà peut-être morte. J'ai été longtemps
malade et c'est ma cotisation qui a permit l'achat des médicaments. Je
continue dans ces tontines pour prévoir ce genre de chose. En plus,
j'envisage construire une cabane pour moi et pour mes enfants avec l'argent que
je cotise. (M. ZEBAZE, Maképé Maturité)
Cette affirmation confirme davantage la vocation sociale des
tontines et associations. Toutefois elles ont aussi une vocation
économique car elles permettent l'épargne. Les fonds
épargnés seront utilisés pour un investissement, pour un
événement prévu ou imprévisible. Tous les individus
enquêtés affirment faire partir d'une association au moins. Ils
sont motivés par nécessité matérielle et une
aspiration à une reconnaissance sociale car se considérant
souvent comme des « oubliés de la
société » comme affirme JOSUE,
creuseur de sable à Maképé Missoké. Ces
associations sont diverses. Entre autres nous avons : Association des
femmes Buy and sellam (AFBSE), Association pour le développent du
quartier Maképé Missoké (ADQM), Association pour la
solidarité Anglophone (ASA), Amicales des vendeurs de sable) (AVSA),
Amis et développement de Maképé Maturité (ADM)
Selon le sexe, les hommes sont plus enclins dans les
activités associatives que les femmes. Rares sont les femmes qui se
retrouvent dans des associations mixtes. Sur 100 femmes interviewées 25
font partir des associations mixtes, alors que tous les hommes y sont. Ceci
s'explique par le fait que selon les hommes, les associations ne sont pas
obligatoires pour les femmes. Ils sont méfiants quant à la
participation de leurs femmes aux milieux qu'ils jugent
« douteux ». Celles qui s'y retrouvent sont en
majorité des femmes célibataires ou veuves. Cependant les femmes
mariées présentes sont celles qui ont longtemps
négocié auprès de leurs maris qui leur donnent la
permission à chaque sortie. Le recours aux activités associatives
comme stratégie sociale de survie est primordial comme l'atteste le chef
de quartier de Maképé Maturité, M. MBELLA. Les populations
s'inquiètent plus du devenir de leur progéniture et recherchent
les tontines et associations dites de secours, où chacune cotise
à une caisse commune qui permet de dégager des fonds en cas
d'accident ou de maladie. Ces associations ne représentent plus
seulement des secours matériels « Mais surtout un
environnement sécurisant, parce que réglementé et
valorisant » (TICHIT 1996 :12)
V-2-2-2 La mise au travail des enfants comme
stratégie de survie des populations à risque.
L'une des stratégies
qu'utilisent les populations des zones à risque pour subvenir aux
besoins du ménage est la mise au travail des enfants. Les enfants
deviennent des principaux pourvoyeurs dans les ménages, ce qui modifie
quelque peu leurs rôles dans les structures familiales et crée en
eux une émotivité. Les données recueillies auprès
des ménages montrent que près du tiers des ménages vit
essentiellement du revenu du travail des enfants. La prise en compte de
l'occupation des enfants dans les différents secteurs a enrichi notre
analyse ; ainsi dans le domaine du commerce, les données de notre
enquête laissent entrevoir une division très marquée des
occupations selon le sexe des enfants. En effet trois filles sur quatre
travaillent dans le secteur du petit commerce d'alimentation (vente de fruits,
légumes, beignets, arachides, tomates, condiments). Comparativement, un
garçon sur cinq exerce dans le petit commerce général
comme la menuiserie. Cette mise au travail des enfants vise la multiplication
des sources de revenu au sein des ménages.
Pour joindre les bouts, nous sommes parfois
obligés de faire travailler nos enfants. C'est aussi une manière
pour nous de les responsabiliser, de leur apprendre à travailler et
à s'orienter. Chez moi, j'ai six enfants. Chaque soir, je les envoie au
marché pour vendre les légumes. Leurs revenus me permettent de
faire face à certaines obligations comme payer leur école pour
ceux qui fréquentent encore, pourvoir à mes cotisations (T.
MICHEL, Maképé Maturité)
De cette affirmation de T. MICHEL interviewé dans le
site de Maképé Maturité, la mise au travail des enfants se
révèle être aussi une initiation à la
responsabilité précoce de ceux-ci. L'âge des enfants mis au
travail varie entre cinq et quinze ans (5-15 ans). Sur 220 enfants
enquêtés au hasard, 200 sont régulièrement
utilisés dans le commerce soit (90%). La taille du ménage est un
facteur de l'accroissement de la mise au travail des enfants. Plus la taille
d'un ménage est élevée, plus les besoins se font pressants
et plus le travail des enfants devient impératif. Le revenu moyen du
travail d'un enfant par jour s'élève de 500 à 1000 FCFA.
Il arrive même parfois que les parents les envoient fouiller dans les
poubelles environnantes dans la recherche des vêtements et certains
aliments pour la nutrition des porcs et autres bétails.
V-2-2-3- Le transport par moto « Ben
skin » comme stratégie de survie
Cette activité est
essentiellement exercée par les hommes. En général les
populations de la ville de Douala se lancent dans les métiers de
conducteur de motos taxi par nécessité matérielle pour
certain et par manque de travail pour d'autres tel qu'analysé par (T.T.
ROBERT 2005). Cette émergence trouve son explication dans la crise
économique depuis 1985. Les crises de transport dans la ville de Douala
conséquence du désengagement de l'Etat dans le secteur du
transport. Dans le cas spécifique des populations de
Maképé Maturité et Maképé Missoké,
celles-ci se lancent dans cette activité pour plusieurs raisons :
d'abord pour une insertion sociale car n'ayant pas de qualification pour un
travail bien renuméré, ensuite la formation dans ce métier
n'exige aucune éducation préalable ni un fond important de
démarrage. L'apprentissage se fait sur place. Enfin la facilité
dans l'acquisition d'une moto. Certaines commencent l'activité en
travaillant pour quelqu'un, mais plus tard s'achètent leurs propres
motos. Les axes qu'elles privilégient sont le carrefour Boulangerie de
la Paix, le petit Marché de Maképé, carrefour ESSEC,
CAMPUS B, DOGBONG, etc. Cependant certains hommes se dirigent vers d'autres
zones loin de Douala 5e ceci pour multiplier les revenus car comme
l'atteste ADAMOU (un moto taximan interviewé à
DOGBONG), il arrive que leurs secteurs privilégiés soient
« secs ». Alors il faut aller chercher plus loin. C'est le
sens de cette affirmation.
Il arrive que nos secteurs soient secs,
c'est-à-dire des moments où il n'y a pas de clients. En plus la
plupart des habitants de la localité ne sortent pas, ils travaillent sur
place. Les rares personnes que nous transportons sont soient des
élèves, soient des personnes qui viennent faire le marché.
Nous sommes obligés d'aller le plus souvent dans d'autres secteurs hors
de notre pour ne pas rouler à perte (DEJOLIE,
Maképé Missoké)
Le revenu d'un moto taximan est fonction de l'intensité
du travail exercé. Les heures de travail varient en fonction de la
présence des clients. Selon THOMAS (zone de Makepé
Maturité)
Le matin, le travail est intense puisque les gens
vont au travail et les élèves à l'école. Mais
à partir de 09 heures, il n'y a plus rien. Il faut attendre midi (12h)
pour transporter ceux qui partent pour la pause. Apres 12 heures, il faut
encore attendre 15h30 pour repartir transporter de nouveau les
élèves et les travailleurs de retour. L'activité peut se
prolonger parfois jusqu'à 22 heures. Il arrive que je rentre chez moi
avec 3 à 4000 Frs de bénéfice quand le travail a bien
tourné. Il y a aussi des jours où j'ai juste 500 Frs de
bénéfice peut être à cause des pannes, etc.
Le revenu d'un moto taximan varie donc en fonction du travail
accompli et les heures du travail en fonction de la mobilité sociale.
Cette activité nécessite beaucoup d'énergie et la plupart
des hommes qui la pratiquent sont des jeunes (20-40 ans) n'ayant pas acquis des
notions sur le code de la route. Beaucoup ont appris à conduire depuis
les zones rurales avant d'arriver en ville.
V-2-2-4-Vente du sable, du gravier et la pratique du
commerce comme stratégie de survie
A coté de l'activité
de moto taxi, les populations de sites à risque survivent grâce
aux activités de vente du sable et du gravier, du petit commerce. Le
sable et le gravier sont creusés au bas de l'escarpement du bassin de la
rivière Ngoné. Les individus se regroupent pour creuser le sable
dont le prix du camion s'élève à 20 000 FCFA (vingt
mille francs CFA) pour le sable et 30 à 40 mille francs CFA pour le
gravier. Mais cette activité est moins rentable car affirme
FRANÇOIS,
Il faut souvent attendre des jours, voir même
des mois pour espérer trouver du sable. Il y a des périodes
où nous profitons beaucoup. Surtout en saison sèche. Mais, les
autres fois, il nous est difficile de rassembler chaque 1000 Frs par jour. Mais
quand l'activité est intense, j'ai au moins 1500 Frs par
jours.
Cette activité nécessite un gros effort physique
puisqu'il faut utiliser tous les jours ses forces pour creuser. Elle est
essentiellement masculine. Les femmes quant à elles affluent dans le
commerce. Les produits vendus sont soit récoltés en bordure des
rivières, soit proviennent des zones périphériques de
Douala. D'autres femmes s'exercent dans la vente des `beignets, bouillie,
haricot' (BBH) chaque matin et chaque soir. D'autres encore étalent
devant leurs maisons des plateaux de cigarettes, des arachides. Aussi
l'élevage traditionnel est pratiqué (porcs, chèvres,
poules etc.)
Tableau 14 : répartition des individus
enquêtés par sexe selon les activités
exercées
Population
Activités
|
Transport
|
Vente
de sable
|
Commerce
|
Autres
|
Effectifs
|
Hommes
|
30
|
40
|
20
|
10
|
100
|
Femmes
|
0
|
03
|
80
|
17
|
100
|
Total
|
30
|
43
|
100
|
27
|
200
|
Pourcentage
|
15
|
21,5
|
50
|
13,5
|
100
|
Source : notre enquête sur le terrain
De ce tableau il ressort que les stratégies de survie
tels que le transport, la vente de sable sont essentiellement adoptés
par les hommes (30) soient (15%) contre (0%) des femmes. Par contre les femmes
sont plus enclines dans le petit commerce (80%). Ceci s'explique par le fait
que le transport par moto et la vente de sable et gravier nécessitent
beaucoup d'efforts physiques. Ce que les femmes, selon le chef de quartier de
Maképé Maturité, ne peuvent faire. Le petit commerce peut
être pratiqué même par les petits enfants. Il apparaît
dès lors que les individus des sites à risque vivent
essentiellement de petits commerces (50%)
Au terme de ce chapitre qui avait pour objectif de rendre
compte des conditions de vie des populations des sites à risque, les
résultats obtenus sont les suivants : les populations des sites
à risque vivent dans des taudis, utilisent des eaux polluées des
puits traditionnels. Les latrines utilisées par les acteurs sont des
fosses creusées à ciel ouvert ; les populations vivent dans
une promiscuité ambiante. L'usage combiné de l'eau de robinet et
l'eau de la rivière ou celle du puits pour combler les besoins insinue
une question de gestion de la qualité de l'eau et engendre des risques
sanitaires dans ces quartiers. Dans le cadre de survie et de la satisfaction
des besoins des ménages, les populations des sites à risque
développent des activités et des stratégies qui se
traduisent par les petits commerces, les métiers de transport, la vente
de sable, la pratique associative.
TROISIEME
PARTIE :
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