V.2 RECOMMANDATIONS
V.2.1 Recommandations
liées à la DSDS
Afin de pallier aux situations susmentionnées, nous
suggérons que la DSDS sollicite une
dotation, d'une part des nouveaux cadres afin de prêter main forte
à ceux qu'il compte déjà, et d'autre part du
matériel de travail tel de micro-ordinateurs, de façon à
améliorer la productivité et être plus efficient dans
l'exécution des tâches assignées à cette direction.
En même temps, il serait souhaitable de mettre à la disposition de
cette direction, un service de maintenance de matériel endommagés
et obsolètes ; Aussi, nous
suggérons que le CNSEE, veille à une bonne opération de
saisie des données d'enquête, ce qui serait une perfection
considérable de la qualité des statistiques et des analyses
éventuelles ; Enfin nous
suggérons que la DSDS procède à une opération de
comparaison des informations de différentes sources car certaines
sources en effet présentent des informations divergentes.
V.2.2 Recommandations
liées à l'avortement en République du Congo
Il a été constaté tout le long de notre
analyse détaillée au chapitre 4 des disparités
considérables, surtout géographiques, en matière
d'avortement. Il s'est avéré que les femmes rurales, bien
qu'avortant moins que les femmes urbaines, le font avec usage des techniques
traditionnelles qu'il va sans dire qu'elles sont plus exposées aux
complications post avortement par rapport aux femmes urbaines. Nous avons
présumé que le manque d'infrastructures de base (telles
hôpitaux, centres de santé, personnel qualifié,
établissements scolaires) en est grandement illustratif.
De ce fait, l'Etat congolais, en tant que garant de l'offre
des services sanitaires doit :
§ par le biais de son Ministère de la
santé, assainir le tissu de la santé par des équipements
sanitaires adaptés ;
§ multiplier les formations sanitaires dans le domaine de
la santé de la reproduction ;
§ encourager et motiver les promoteurs et fondateurs des
formations sanitaires privées et publiques qui peuvent promouvoir
la planification familiale (conseils sur le contrôle de la
fécondité et contraception) ;
§ octroyer des primes de motivation au personnel de
santé exerçant en zone rurale ;
§ motiver les étudiants congolais dans la
formation via les écoles de médecine, désenclaver
l'arrière pays et prioritairement les départements mal lotis
comme Likouala, Cuvette/Cuvette-Ouest, Plateaux, Pool, Lekoumou et
Sangha ;
§ décourager davantage l'avortement dans toutes
les structures de santé ;
§ initier une sensibilisation de la population (surtout
des jeunes), du danger que revêt la pratique de l'avortement en
organisant des conférences, des colloques, des débats, des
émissions télévisées/radiodiffusées de
presse et pourquoi pas envisager un module de cours portant sur les
conséquences de l'avortement dans le système d'enseignements. Un
encouragement aux méthodes contraceptives peut catalyser cette
stratégie (distribution gratuite des préservatifs par
exemple) ;
§ sensibiliser avec insistance le message concernant
l'incidence de l'avortement sur la santé de la mère et de ses
enfants compte tenu des techniques traditionnelles ;
§ pour atténuer la fréquence d'avortement
et mieux dépeindre ce mal qui mine le secteur sanitaire, il est
nécessaire que l'Etat congolais revigore le système de production
des données statistiques de ce secteur, ceci par le suivi rigoureux et
régulier de collecte et analyse des données cadrant la
santé de la reproduction.
Il faut préciser qu'il serait plus judicieux que les
différentes actions sus-citées s'orientent prioritairement dans
le milieu rural.
Telles peuvent être les axes stratégiques qui
aideraient le Gouvernement congolais à améliorer la santé
de la reproduction qui est une des composantes dans la vision qui consiste
à poursuivre ses objectifs du millénaire pour le
développement.
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