CONCLUSION
GÉNÉRALE
Nos principaux objectifs durant le stage ont
été, d'une part, d'appréhender l'environnement de travail
du futur statisticien que nous sommes et d'autre part, de mettre sur pied
d'une trace micro multidimensionnelle du profil d'avortement par
l'élaboration de quelques indicateurs de l'avortement afin d'insuffler
des lignes d'actions relatives à l'avortement des femmes selon leurs
caractéristiques sociodémographiques/économiques et de
renforcer les capacités statistiques du CNSEE pour la mesure et le suivi
de la santé de la reproduction en RC. Au terme de la période
de 2 mois et 8 jours passés à la DSDS du CNSEE, nous pouvons dire
que le stage nous a été bénéfique en ce sens que la
quasi-totalité de nos objectifs a été atteinte.
C'est ainsi le stage nous a permis de connaître les
contraintes auxquelles nous seront soumises à l'avenir, telles le
matériel limité, les tâches simultanées et leurs
interactions dans la réalisation. Le stage nous a aussi permis de nous
familiariser davantage avec les logiciels statistiques comme SPSS et SPAD.
Après avoir présenté notre structure d'accueil, nous avons
étalé l'enquête EDSC-I qui nous a servi de source de
données puis exhibé les techniques d'analyse des données
après quoi nous avons procédé à l'analyse
proprement dite de l'avortement multivariée. De cette analyse s'est
dessiné nombre d'indicateurs relatifs à l'avortement dont les
principaux méritent d'être reprécisés.
Il est ressorti que :
? environ 12 femmes sur 100 (11.39 %) ont
déclaré avoir avorté ne serait-ce qu'une fois au cours de
leur vie et parmi elles, 6.35 % ont déclaré avoir avorté
une seule fois;
? les femmes qui ont déclaré avoir
avorté, l'ont fait en moyenne deux (2) fois et dans l'ensemble, elles
n'ont jamais dépassé 9 avortements au cours de leur vie. Et puis,
près d'une femme sur cinq d'entre elles a déclaré avoir
connu des complications après avortement. Ces complications sont
beaucoup plus influencées par l'âge de la femme qui les explique
à 68,85 % (positivement) et par la technique utilisée pour
avorter qui les explique à 7.60 % (dans le sens négatif).
? la fréquence d'interruption volontaire de grossesse
s'élève avec le quintile de bien-être économique du
ménage (6.05 % dans le quintile plus pauvre contre 15.48 % dans le
quintile plus riche), avec la classe d'âges (1.02 % dans la fourchette
15-19 ans contre 22.32 % à 45-49 ans), avec le nombre d'enfants vivants
et avec le niveau d'instruction alors qu'elle décroît avec le
stade de la grossesse au moment de l'avortement. En outre, une forte
prédominance des femmes a déclaré avoir avorté
parce qu'elles estimaient déjà avoir un nombre
élevé d'enfants (22.92 %) ;
? plus de la moitié des femmes interrogées (et
ayant déclaré avoir avorté) ont avorté par usage
des méthodes modernes que sont la dilatation/curetage (près de 3
femmes sur 5) et l'aspiration (près de 2 femmes sur 25). Il s'agit
principalement des femmes originaires des départements pourvus des
grandes villes dont le Kouilou (26.35 % dû à Pointe-Noire) et
Brazzaville (26.12 %). Parmi les méthodes restantes, est utilisée
majoritairement la technique des comprimés (15.54 % des cas).
? le milieu rural regorge une prédominance des femmes
issues des ménages pauvres qui arrêtent l'école très
tôt (au niveau primaire), avortent par les techniques traditionnelles
utilisées même à leur propre domicile. Ces femmes ne vont
presque pas en consultation post avortement, interrompent des grossesses
évoluées jusqu'à 5 mois et plus, et préconisent
utiliser à l'avenir une méthode contraceptive à dominance
traditionnelle ;
? contrairement au milieu rural, le milieu urbain est
doté d'environnements médical et scolaire `'adaptés''.
C'est ainsi qu'il regorge les femmes de niveau d'instruction modal secondaire
1-2/supérieur qui avortent par le truchement des techniques modernes
dans des établissements publics et privés de santé. Ces
femmes vont en consultation après avortement, motivent leur raison
d'avorter pour la poursuite soit de leur scolarité soit de leur travail,
avortent dans la plupart des cas des grossesse peu évoluées
(entre 0-1 mois) et entrevoient utiliser à l'avenir une procédure
contraceptive moderne.
Partiel et imparfait, ce travail attend de la part du
jury des remarques et suggestions devant permettre sa correction après
quoi sera amendé entre autres son pouvoir révélateur de
l'avortement.
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