I.4.2.5 Matériau de la barrière
M.V. Sokolovski [10] a effectué des
mesures des courants de décharges pour des intervalles d'air avec
différents matériaux de la barrière. L'analyse des
oscillogrammes a montré que chaque impulsion de courant a une structure
complexe avec un caractère irrégulier. Les valeurs
consignées dans le tableau I.3 ont été obtenues pour une
distance pointe-plan égale à 1.5 mm et une tension
d'amorçage de l'intervalle de 4,5 kV. Il en découle que la charge
déposée sur la barrière (Qm) est plus forte
pour le verre que pour la porcelaine, par conséquent la barrière
en verre présente une rigidité diélectrique de
l'intervalle du système plus grande que celle apportée par la
barrière en porcelaine.
Matériau de la barrière
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Paramètres de la décharge (d = 1,5 mm; Ud = 4,5
kV)
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Verre
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Imax = 100 à 200 mA; Qm = 5nC
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Céramique
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Imax = 120 à 160 mA; Qm = 1,5 à 2 nC
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Tab. I.3: Paramètres de la décharge en fonction de
la nature du matériau de la barrière
I.4.2.6 Accumulation de la charge d'espace [9]
L'accumulation de la charge sur une barrière isolante
modifie la distribution du champ électrique et les niveaux de tension de
claquage. La modification du champ sur la surface peut mener aux
décharges glissantes. Il est incontestablement important de comprendre
l'influence de cette accumulation sur la distribution du champ dans les
systèmes stratifiés (gaz-solide), comme étant un
paramètre fondamental pour établir une isolation meilleure. Les
techniques optiques sont capables de visualiser et quantifier la charge
déposée sur le diélectrique.
M.C. Siddagangapa a utilisé la méthode de
simulation de charge pour le calcul du champ et de la tension de claquage. Les
résultats sont comparés à une base de données
expérimentale obtenue par Nakanishi.
I.4.2.7 Pollution de la barrière
Boubakeur [11] a montré que pour une barrière
isolante polluée de conductivité superficielle
(ós) égale à 1,6 uS, la rigidité
diélectrique de l'intervalle d'air du système est pratiquement la
même que celle obtenue avec une barrière métallique. De
1975 à 1977, Awad a étudié le comportement des
barrières polluées dans des intervalles d'air pointe-pointe de
longueur inférieure à 12 cm et pour des tensions alternative
à fréquence industrielle et impulsionnelle (23us/3000us). Il a
constaté que si la surface polluée de la barrière est en
face de la pointe sous tension, la rigidité diélectrique de
l'intervalle d'air du système diminue lorsque la conductivité
superficielle de la barrière augmente puis tend vers une valeur limite
constante pour une conductivité supérieure ou égale
à 3uS.
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