CHAPITRE I : AIRES D'HABITATION DES OISEAUX.
Le Sénégal recense six parcs nationaux et quatre
réserves avec l'avifaune comme centre d'intérêt (Annexe:
1).
I.1. LES PARCS NATIONAUX
1.1.1. Parc national de la langue de barbarie
Crée le 9 Janvier1976, le parc national de la Langue de
Barbarie qui couvrait une superficie de 850 hectares a été
agrandi à plus de 2000 hectares en 1977[43]. C'est un
écosystème situé au sud de la ville de Saint-Louis entre
l'embouchure du fleuve Sénégal d'une part et la mer d'autre part.
Il comprend quelques lagunes et une mangrove rélictuelle [28].
1.1.1.1 La faune
La faune intéressante y est représentée
par l'avifaune essentiellement composée d'oiseaux d'eau qui s'y
reproduisent et y élèvent leurs jeunes ainsi que les
paléarctiques qui y passent la période hivernale [43]. Les
espèces les plus rencontrées sont :le pélican blanc, la
spatule blanche, le flamant rose, l'avocette. On y enregistre également
de nombreux passages des limicoles. Parmi les espèces nicheuses
recensées on compte le goéland railleur, la sterne d'Hansel, la
sterne Caspienne, la sterne royale, la sterne naine, la muette rieuse, la
muette à tête grise etc. Le phaéton
éthéré a également été observé
sur la langue de barbarie. Ces espèces occupent les îlots pendant
6 mois de l'année [21][43].
Les mammifères sont rares sur la Langue de Barbarie ;
seules trois espèces ont été observées :
l'écureuil fouisseurs, le lièvre à oreilles de lapin et le
zorille. Il y rencontre également poissons comme le dauphin commun qui
fréquente les eaux du littorale ainsi que plusieurs espèces des
tortues telles que Carette caretta, Eretmachelys imbicata, Dermochelys
coriacea et Chelonia mydas.
1.1.1.2. La flore
Elle est rare et est essentiellement constituée d'une
mangrove rélictuelle et de quelques pieds de baobabs. Les filaos et les
cocotiers y ont été introduits.
D'autres espèces végétales telles que
Ipomea prescaprae, Alternanthera maritima, Sporobolus spicatus, Sesuvium
partula costrum y sont aussi rencontrées. Aucun arbre ne pousse sur
ce site.
1.1.2. Le parc national des îles de la
Madeleine
Crée le 16 Janvier 1976, ce parc couvre une superficie
de 450 ha dont la grande majorité est en milieu marin. Se trouvant
à la proximité de Dakar, il met l'excursion aux îles de la
Madeleine à la porté du touriste le plus pressé [43]. Ses
îlots d'origine volcanique situés à 4 km au large de Dakar
sont caractérisés par la présence de deux sources d'eau
pendant l'année : l'une marine donc salée et l'autre souterraine
(douce) [25]. C'est l'un des plus petits parcs au monde par sa superficie.
1.1.2.1. La faune
L'avifaune constitue l'un des intérêts majeurs de
ce milieu protégé. On y trouve en effet le balbuzard, le fou de
basson, le faucon crécerelle, le faucon pèlerin, le fou brun, la
guifette noire, la tourterelle maillée, et surtout, le phaéton
éthéré et le grand cormoran qui nichent tous les deux sur
la grande île. On y trouve également les sternes [24] [28]. Parmi
les mammifères, citons la présence d'un chiroptère
(Roussetus aegyptiacus) et d'un rongeur (Mostamys eurythroleucus)
.
Au niveau des milieux marins, on signale la présence
des tortues marines (Carette caretta) et le passage d'au moins de 3
espèces de dauphin (Delphinus delphis, Sterna bredanensis, Stenellza
coeruleoalaba) lors de leurs migrations.
1.1.2.2. La flore
Elle est essentiellement composée de ligneux qui ont
développé une stratégie adaptative : les baobabs de
très petite taille (Adansonia digitata) improprement qualifies
de «baobabs nains », Euphorbia senegalensis, Comifora africana,
Ziziphus mauritania, Cissus quadrangularis, Jatropha curcas, Opuntia tuna,
Andropogon gayanus...[28]
1.1.3. Parc National du Delta du Saloum
(PNDS).
Créé en 1976, le parc national du Delta du
Saloum s'étend sur une superficie de 76000 hectares. Il est
considéré comme une réserve de la biosphère depuis
1981, et est devenu un site de la convention de Ramsar en 1984 [1] [23].
1.1.3.1. La faune
D'après LARIVIERE et col [43] et NUIDEMONA [56], la faune
y est largement dominée par l'avifaune. On y compte d'importantes
colonies de nicheuses telles que le héron garde boeufs,
le héron cendré, le héron Goliath, le
héron à dos vert, l'aigrette garzette, le goéland
railleur, la muette à tête grise, etc.
D'autres espèces y ont également
été observées ; il s'agi: de la guifette noire, de
l'hirondelle des cheminées, du busard des roseaux ainsi qu'une forte
densité de balbuzards et diverses espèces éthiopiennes
dont : le cordon bleu, le touraco gris, le touraco violet, le craterope brun,
le craterope à tête noire, etc.
Le cordon dunaire accueille de nombreux limicoles migrateurs
entre autres le Courlis courlieu, le chevalier gambette, le grand Gravelot, le
bécasseau sanderling, la sterne royale qui colonisent en grand nombre
l'île aux oiseaux [23] [29] [75]. Selon la DPN, 2000 cité par
DRAME, 2003 [29], cette île aux oiseaux est considérée
comme le premier site mondiale de reproduction des sternes royales. 21000 nids
y ont été enregistrés en 1998.
Les mammifères y sont représentés par le
guib harnaché, le chacal doré, l'hyène
tachétée, le potamochère, le patas, le colobe bai
d'Afrique occidentale. La présence de la panthère est
supposée mais reste controversée [1] [28].
1.1.3.2. La flore
Ce milieu protégé abrite la savane arborée
la plus septentrionale du pays, et également une importante mangrove,
des îles et des îlots [28].
La strate herbacée est constituée de
graminées dominées par Andropogon gayanus. La strate
arbustive est essentiellement constituée par Acacia seyal, Euphrobia
balsomifera, Calotropis procera et Piliostigma retucula. La
strate arborée quant à elle est une forêt constituée
d'espèces bien conservées telles que Daniela oliveri, Kaya
senegalensis, Detarium senegalensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica,
Borassus aethiopium.
1.1.4 Le parc national des oiseaux du Djoudj
Crée en 1971, ce parc national qui couvre 16000 hectares
est devenu un site de la convention de Ramsar en 1977 et un site du patrimoine
mondial en 1981 [28].
Ce parc est composé d'un ensemble de marais, de lacs et
de cours d'eaux permanents [53]. C'est donc une zone humide par excellence dans
un milieu Nord-sahélien déjà fortement marqué par
l'indigence de la pluviométrie, ce qui lui confère un rôle
essentiel dans le séjour de l'avifaune migratrice dont il constitue
l'une des plus fortes concentrations sur le continent [1] [17].
1.1.4.1. La faune
Elle est dominée par l'avifaune et près de 350
espèces d'oiseaux y ont été recensées. De novembre
à mars, le parc héberge la majorité des populations
Ouest-Africaines de pélicans blancs, de grands cormorans. C'est un
centre d'hivernage majeur pour les anatidés paléarctiques et un
centre de reproduction et de concentration hivernale pour les anatidés
Ethiopiens [36] [75].
Selon LARIVIERE [43], la présence d'une si forte
population des oiseaux pêcheurs montre à quel point les eaux de
Djoudj sont riches. En plus, le parc national des oiseaux du Djoudj se
présente comme une zone d'alimentation exceptionnelle pour les multiples
autres espèces dont les plus rencontrées sont outre les
pélicans blancs et le grand cormoran, le cormoran africain, l'oie
d'Egypte, le dendrocygne veuf, le canard pilet, la sarcelle
d'été, le canard souchet, la spatule blanche, la spatule
d'Afrique, le flamand rose, le flamand nain, l'anhinga d'Afrique, la grande
aigrette, l'aigrette garzette, le héron pourpré, le héron
grabier, le héron cendré, la grue couronnée, l'ibis
farcinelle, l'ibis tantale, la cigogne noire, la grande outarde, l'engoulevent
à longue queue etc. [17] [75] [77].
Les limicoles sont comptées parmi les espèces
les plus caractéristiques de ce site; ils y sont
représentés par la barge à queue noire, le chevalier
arlequin, le chevalier aboyeur, le chevalier combattant, l'échasse
blanche, l'avocette, le bécasseau variable, le bécasseau minute,
l'oecdinème du Sénégal, le vanneau armée, etc.
Parmi les rapaces, on peut citer le balbuzard, le busard des
roseaux, l'aigle pêcheur, le hibou des marais africains, la chouette
effraie. [28] [37] [70].
Concernant les mammifères, les plus
représentatifs sont le serval, le chat de Libye, la civette, la
mangouste, le phacochère et le chacal dont la population en forte
progression fait peser une réelle menace sur certaines espèces
d'avifaune [43]. Quelques lamantins y sont aussi signalés ; les primates
sont quant à eux, dominés par une forte présence des
patas. On mentionne également la présence du crocodile du Nil
dans le parc national des oiseaux du Djoudj [28].
1.1.4.2. La flore
Elle y est essentiellement de type sahélien, avec des
formations arbustives à tamarix, Acacia tortilis, Acacia rodiana,
Balanite aegyptiaca . Dans les zones inondées et
marécageuses, on note les peuplements de Thyiphea australis,
de Sporobolis sp, de Phragmites sp, de Nymphea
lotus, d'Oryza bartii, d'Eragostis sp et des plantes
halophiles du type solicornia [4][40]. Le problème singulier du parc de
Djoudj est la prolifération de Pistia stratoites
communément appelé salade d'eau ou chou du Nil, et
Salvinia molesta qui menacent la vie aquatique [1] [76].
1.1.5. Le parc national de la basse Casamance
Créé en 1970, le parc national de la basse
Casamance s'étend sur une superficie de 5000 hectares. Ce parc qui se
trouve entre Oussouye et Cap Skiring à 50 km de Ziguinchor est l'un des
zones les plus humides du pays avec une pluviométrie qui va
jusqu'à 1800mm de pluie par an en six mois [1] [28].
1.1.5.1. La faune
L'avifaune y est constituée par les espèces
paléarctiques, mais les espèces éthiopiennes à
affinité forestière y sont également bien
représentées .On y trouve : le grand calao à casque jaune,
le calao siffleur, le touraco vert, le malimbe à bec bleu, l'aigle
couronné, le vautour palmiste, le petit serpentaire, le rollier à
ventre bleu, le percnoptère brun et les diverses tourterelles (veineuse,
émerauldine à bec rouge, du cap à collier...)
1.1.5.2. La flore
Son intérêt réside dans le fait qu'il
représente le seul bloc résiduel de la forêt
guinéenne du Sénégal et un des plus septentrionaux du
continent; on y trouve des essences telles que : Uapaca togoensis, Lophia
lanceolata, Porineria excelsa, Cathormian africana, Erythrophleum
guineensis. Aux côtés de ces milliers d'hectares de
forêts hombrophiles, on trouve des mangroves et des savanes.
1.1.6. Le parc national de Niokolo-Koba
Crée en 1926 et classé comme parc refuge, il
devient en 1956 parc national. En 1981 il est classé comme une
réserve de la biosphère et le site du patrimoine mondial de
l'humanité dans la même année [1] [28]. Le Parc national de
Niokolo-Koba a un climat soudanien avec 5 mois de pluie durant l'année.
La précipitation moyenne annuelle est comprise entre 900 et 1000 voire
1300mm [30].
1.1.6.1. La faune
Elle est essentiellement composée de mammifères.
Plus de 80 espèces y ont été recensées [43]. Quant
à l'avifaune, près de 350 espèces y ont été
répertoriées dont le pélican blanc, la spatule blanche, le
héron Goliath, diverses aigrettes, la grue couronnée, le jaribou
du Sénégal, l'oie de Gambie, le canard casqué, le
dendrocygne veuf, l'ombrette . Parmi les limicoles on trouve : les vanneaux,
les pluviers, les chevaliers, les échasses, les jacanas,
l'oedicnème du
Sénégal, ainsi que les outardes, le grand calao et
les autres calaos, la pintade commune, les tourterelles, et les francolins
[4].
Pour ce qui concerne des espèces forestières, le
touraco violet, la perruche à longue queue, les semi-mangas et une
très grande variété des passereaux et environ 52
espèces de rapaces y sont également représentées
[49].
1.1.6.2. La flore
Le Parc national de Nikolo-Koba appartient au domaine des
savanes boisées soudaniennes et offre des paysages et des
écosystèmes classiques des plateaux [47]. L'existence des
prairies bien situées au coeur du parc et alimentées par un bon
réseau hydrographique dont certains axes permanents, (Gambie,
Koulountou) constitue l'un des points forts de l'intérêt de ce
milieu. Les steppes non boisées (arbustive et arborées), les
savanes (boisées et arbustives) et la forêt sec constituent
l'essentiel des paysages [30].
1.2. LES RESERVES
1.2.1. Réserve Spéciale de Faune de
Guembeul
Créée en 1983, c'est une réserve
spéciale de faune couvrant une superficie de 720 hectares. Elle est
devenue un site de Ramsar en 1984 [52].
Il s'agit d'une zone humide située au bord du fleuve
Sénégal et considérée comme complémentaire
du parc national des oiseaux de Djoudj.
1.2.1.1. La faune
La faune est dominée par l'avifaune avec essentiellement
les espèces
limicoles comme:l'avocette, la barge à queue noire, le
bécasseau variable, et aussi les sternes naines. On y trouve en outre le
pélican blanc, le flamant rose etc. [76]
La réserve spéciale de faune de Guembeul est aussi,
reconnu pour son importance dans la reproduction de l'avifaune [28] [70].
La faune terrestre autochtone est essentiellement composée
de mammifères dont le patas, le renard pâle, le phacochère,
le zorille, le lièvre à oreille de lapin, l'écureuil
fouisseur etc.
La faune introduite est composée de gazelles dorcas et de
la gazelle dama morrh. Les tortues terrestres quant à elles
bénéficient d'une bonne reproduction.
1.2.1.2. La flore
Une végétation de type sahélien
protégée par un enclos, s'y développe à l'abri des
dégradations anthropiques.
Cette protection par l'enclos a permis la
régénération naturelle et un bon développement des
espèces végétales locales : Acacia tortilis, Balanites
egyptiaca, Opuntia turca, Acacia albida [28].
1.2.2. Réserve Ornithologique de KALLISSAYE (site
de KASSEL- Hilol)
Située au nord de l'embouchure du fleuve Casamance, la
réserve Ornithologique de KALLISSAYE a été
créée en 1978. Elle couvre une superficie de 16 hectares [28]. Le
site de KALLISSAYE est constitué d'îlots sableux côtiers
régulièrement soumis à l'alternance immersion-
émersion. Son rôle essentiel est de sauvegarder des sites de
reproduction exceptionnels des oiseaux marins et dulçaquicoles.
Différentes espèces des laridés, d'ardéidés,
et de pélicans blancs s'y reproduisent. Le site de KASSEL-Hilol, est
également d'un grand intérêt ornithologique mais il n'est
pas encore classé ; il se situe à proximité des
KALLISSAYE.
1.2.2.1. La faune
D'après LARIVIERE et Col. [43], la pointe de KALLISSAYE
est un sanctuaire ornithologique où plusieurs espèces nichent.
Entre autre le pélican blanc, plusieurs sternes (caspienne, royale,
naine et pierregarin ), l'aigrette à gorge blanche, la phaéton
éthérée. Une petite île au milieu d'un vaste plan
d'eau y garantit une grande quiétude à une dizaine
d'espèces qui y nichent en même temps; cette
caractéristique est unique au Sénégal et assez rare d'une
manière générale dans le monde de l'avifaune. Cette
co-habitation de tant d'espèces donne lieu à toute une
série de stratégies de voisinage et à une stratification
des nichés écologiques [28].Le dauphin commun, le crocodile du
Nil, le lamantin et deux espèces au moins de tortues ( Chelonia
mydas et Carette caretta ) ont été signalés sur ce
site.
1.2.2.2. La flore
C'est un biotope de mangroves. La flore est une formation
côtière guinéenne, ayant les mêmes
caractéristiques avec celle de Eleais guineensis. Sur les
îlots à longue submersion, on trouve les herbacées
succulentes et des Ipomea maritimus qui offrent d'excellents supports
au couvées de colonies nicheuses.
1.2.3. Réserve naturelle de
Popenguine-Guéréo
Créée en 1986, la réserve naturelle de
Popenguine Guéréo couvre une superficie de 1.009 hectares dont
une partie marine et une partie terrestre clôturée. Les massifs du
cap de Naze constituent la partie essentielle de la réserve naturelle de
Popenguine Guéréo . Ils se caractérisent par un
promontoire rocheux situé face à la mer et qui s'étend sur
1800 mètres.
D'anciens documents d'origine portugaise attestent qu'ils
servaient au cours des siècles passés de lieu d'observation de la
migration des Cétacés [28]. Aujourd'hui ils constituent un point
de passage et de repas de la migration avienne.
1.2.3.1. La faune
C'est avant tout l'avifaune qui fait l'intérêt de
ce site ; outre l'avifaune locale, on y observe de nombreux passages d'oiseaux
en provenance d'Europe. Le merle bleu et le merle de roche y séjournent
plus ou moins longtemps en fonction des conditions climatiques. Certaines
autres espèces y séjournent plus longtemps ou toute
l'année ; telles sont : le francolin, la pintade commune, l'hirondelle
des cheminées, la bergeronnette printanière et la bergeronnette
grise, le rouge queue à front blanc etc. Grâce aux petits
aménagements hydrauliques effectués, de nouvelles espèces
s'y sont installées. Ainsi les poussins de dendrocygne veuf y ont
été observés en 1986. En ce qui concerne les
mammifères, on y observe le guib harnaché, le céphalophe
de Grimm, le chacal doré, le patas, le singe vert et grivet.
1.2.3.2. La flore
L'estuaire de la Somone, qui jouxte la réserve de
Popenguine-Guéréo dans sa partie sud a vu sa superficie en
mangrove augmentée au cours de ces dernières années
grâce au programme de gestion et de reboisement initié par
l'association des femmes qui gèrent ce parc. Cet
écosystème est fréquenté par les flamants roses,
les spatules blanches, les pélicans blancs, les dendrocygnes veufs et de
nombreux limicoles.
1.3. Les zones d'intérêt
cynégétique
Une zone d'intérêt cynégétique
(Z.I.C) représente une partie du territoire où le gibier et la
chasse présentent un intérêt économique majeur, et /
où la faune est susceptible, sans inconvénient sensible pour les
autres secteurs, d'être portée à un niveau aussi
élevé que possible, en vue de son étude scientifique ou de
son exploitation rationnelle à des fins touristiques et
cynégétiques( Annexe 3) [51]. Les Z.I.C sont des zones
établies à la limite des parcs, et jouent ainsi un rôle
indispensable et régulateur de l'excédent faunique et sont
pourvoyeuses de gibiers. Dans ces zones, on ne chasse que les espèces
non protégées ou partiellement protégées, selon une
liste annuellement arrêtée au ministère chargé des
eaux et forêts après l'avis du conseil supérieur de la
chasse et de la protection de la faune [63].(Annexe 6)
Au Sénégal, les Z.I.C sont au nombre de 67, sur
une superficie de 2.505.857 hectares [26]. Dans la région de
Saint-Louis, ces zones sont au nombre de 10 sur une superficie de 149.944
hectares et font l'objet d'une amodiation [68]. (Tableau I)
Tableau I: Situation des zones amodiées dans la
région de Saint-Louis
N°
|
Zones
|
Superficies (ha)
|
Départements
|
Amodiataires
|
1
|
Débi
|
7500
|
Dagana
|
ACTS
|
2
|
Trois marigots nord
|
10.000
|
Dagana
|
ACTS
|
3
|
Trois marigots sud
|
10.944
|
Dagana/Saint-Louis
|
René Bancal
|
4
|
Djeuss Sud
|
20.000
|
Dagana
|
SCIT(R.Simard)
|
5
|
Djeuss Nord
|
20.000
|
Dagana
|
Mounir Bourgi
|
6
|
Lac Guiers Ouest
|
20.000
|
Dagana
|
Alain Daniel
|
7
|
Caïman
|
15.000
|
Dagana
|
HBK. Investis.t
|
8
|
Nder /Yamane(LG Est)
|
10.000
|
Dagana
|
Alain Belasse
|
9
|
Exc Djeuss Nord et Sud
|
16.500
|
Dagana
|
Alioune Sow
|
10
|
Diawar Kassack
|
20.000
|
Dagana
|
Djibril Kane
|
Source : SENEGAL, 2004 : Bilan de la campagne
cynégétique 2003/2004.
La répartition géographique de l'avifaune au
Sénégal notamment dans la zone du delta du fleuve
Sénégal, justifie la place que ce pays occupe dans le tourisme
ornithologique au niveau régional voire continental. La diversité
spécifique de cette avifaune place le Sénégal parmi les
rares pays africains à pouvoir pratiquer la chasse touristique des
oiseaux. A titre d'exemple, pour la campagne cynégétique
2003-2004, cette zone a reçu 235 touristes chasseurs qui ont abattu
15647 gibiers à plumes dont 4424 gibiers d'eau sur un total de 4476
oiseaux d'eau chassés au Sénégal.
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