II.3. Littérature sur l'agriculture urbaine et
périurbaine
Les activités professionnelles des citadins ont
toujours attiré l'attention des écrivains. Ela
(1983) constate l'existence d'une agriculture urbaine en pleine
expansion à Yaoundé. Il réagit en ce sujet en ces
termes : « Les femmes se consacrent à des
activités manuelles dans les champs de manioc (...) Les femmes ont
avoué qu'elles s'ennuyaient à la maison où les
tâches sont peu prenantes ; pour elles, les cultures
vivrières sont une occupation grâce à laquelle elles
peuvent rencontrer d'autres femmes le long de la route ou sur le champ pour
bavarder et discuter. ». Cette affirmation laisse comprendre que
l'agriculture est pour les pratiquants une activité de loisir,
c'est-à-dire de délassement et de divertissement. La
portée économique n'étant qu'accessoire, secondaire.
Lacbance (1993) pense qu'une
urbanisation écologiquement viable semble inconcevable sans une
agriculture urbaine et périurbaine qui apparaît de plus en plus
comme un moyen profitable pour transformer les déchets en nourriture et
de créer des emplois. Cette vision permet de montrer l'importance de
l'AUP en milieu urbain.
Pour Sotamenou (2005), l'agriculture urbaine
et périurbaine à travers sa fonction de recyclage des ordures
ménagères à l'état simple (épluchures de
manioc, de banane, fientes de poules, lisiers de porc...) et
décomposé (le compost) joue le rôle de filtre par rapport
à l'environnement et de préservation des ressources naturelles de
production. Les hommes, femmes et enfants se lancent dans des activités
agricoles aussi variées que le maraîchage, la floriculture, la
pisciculture, l'élevage du petit bétail. De ce fait,
l'activité agricole urbaine et périurbaine, vu son importance,
est devenue une importante source d'emploi et donc de revenus pour bon nombre
de jeunes.
Certains auteurs comme Endemana (2006)
attribuent la priorité de l'agriculture urbaine à
l'autoconsommation en ce sens qu'elle contribue à la réduction
des dépenses ménagères. De même, elle est une source
d'emploi directe pour les nombreux chômeurs et déflatés des
villes. Les emplois ainsi créés sont liés soit à la
production, soit à la commercialisation ou alors à la
transformation des produits. C'est une activité économique
compétitive pour de nombreux citadins. Elle contribue à la lutte
contre la pauvreté. Les revenus tirés de cette activité
permettent aux bénéficiaires de faire face aux besoins
d'éducation, de santé, de logement. A tout considérer,
cette activité participe à l'amélioration des conditions
de vie des populations.
La spécificité de notre travail réside
sur une volonté de motiver et d'orienter la dynamique de l'organisation
du secteur du traitement des ordures à travers les multiples outils
pédagogiques que possède l'animateur. Il doit pour ce faire
sensibiliser, former et accompagner les populations dans la quête de
l'amélioration de leur condition de vie.
Au terme de cette recension des écrits, nous retenons
que la gestion des ordures ménagères et l'agriculture urbaine et
périurbaine sont des activités qui intéressent beaucoup de
chercheurs.
III. Théories explicatives du sujet
La théorie permet d'expliquer les faits et les
phénomènes observés par le chercheur. Trois
théories ont été convoquées pour ce cas
d'étude : le structuralisme, le fonctionnalisme et la
théorie de la motivation de Maslow.
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