Regards sur les migrations et les familles.
A Pampas et Akrakia
Pampas est la "capitale" de la province de Tayacaja ; actif
centre d'échange commercial entre les villages de la vallée et
des hautes zones, elle se consacre à l'élevage et à la
culture de céréales et de pomme de terre. Beaucoup de ses
districts produisent de la pâte de sucre et de l'eau de vie de canne
à sucre ("Cana").
Elle se trouve sur la route entre Huancayo et Ayacucho (via
Churcampa). Cette province est découpée en plusieurs districts,
certains sont déjà en zone selva et d'autres sont très
difficilement accessibles. Si toutes les routes du département sont en
terre, certains districts n'ont pas de route d'accès.
Les personnes que j'y ai rencontrées --des femmes, en
l'occurrence, viennent souvent d'autres petits districts et sont venues
s'installer à Pampas.
Dans le petit district de Salcabamba, j'ai fait la
connaissance d'hommes qui sont revenus y vivre après des années
d'absence. Ils content leurs parcours, en montrant leur vision de la migration.
Ils nous livrent aussi leur propre vision de la migration.
Pampas, ou le club de madres24du quartier de
Cbalampapa...
C'est chez Irma que les dames préparent les repas du
comedor popular25 dont elles font partie. Les femmes,
membres du comedor, se sont réunies sous la forme d'un club de
mères pour pouvoir appartenir au comedor ; elles viennent
régulièrement pour se rencontrer, en dehors des jours où
elles viennent, tour à tour, par petits groupes, préparer la
cuisine.
Irma les a convoquées, un jour... Je ne m'y attendais
guère Elles sont toutes là, assises sur l'herbe, devant chez
elle, affairées au tricot, en train de deviser, et de m'attendre
Comme je lui avais parlé de mon sujet d'étude, elle
m'avait répondu que les mamans du groupe "viennent toutes de
partout"...
Et par petits groupes, nous commençons à
échanger....Chacune raconte un peu son parcours, les autres participent,
ou prêtent une oreille attentive... Elles semblent se reconnaître
dans les dires des autres... La situation est assez étrange... la
rencontre assez systématisée...mais pourquoi pas En fait, on sent
que ces femmes sont toujours là, au cas où elles pourraient
profiter de quelques opportunités... Elles semblent curieuses, aussi.
Cette situation m'a d'abord paru peut-être
surréaliste. Puis elle m'a semblé intéressante :
pourquoi ne s'exprimeraient-elles pas directement sur le sujet, de
manière « communautaire », comme elles ont l'habitude de
fonctionner, notamment par le biais de leur groupe de mamans.
24 Mères de famille
25 La cantine populaire est aidée par une
institution de l'Etat : le PRONAA, qui leur donne des aliments qu'elles vont
préparer (leur donne ?)
« Todas somos vecinas » (nous sommes toutes
voisines)
A travers leurs petites histoires (parce qu'elles n'en
racontent qu'un petit morceau 1), on se rend compte que souvent, elles sont les
seules de leur famille à. être restées ici. Leur situation,
assez difficile, exprime un quotidien incertain et une distance d'avec la
chacra. Ont-elles choisie de "s'émanciper" (entendons par là,
obtenir ce qu'elles n'ont pas ou peu chez elles comme l'école, les
services) ou des conditions trop rudes, sans issue, les ont-elles
obligées à partir, à conquérir
ailleurs?...Maintenant, ce ne sont que de petits boulots incertains qui font le
quotidien, du travail « quand il y en a », « ce
qu'il y a »... Les gens qui « galèrent » le plus
semblent bien être ceux qui n'ont pas de terres, ou trop peu...Elles
permettent seulement -et à peine, l'autosubsistance (« juste pour
manger ! »). Alors de la famille, ne reste qu'un enfant ou deux pour aider
les parents... Et toujours, mise en avant, comme essentielle:
l'éducation des enfants. Les enfants. Est-ce une raison qui en dissimule
une autre ? « Salir adelante ». Aller de l'avant. Ne pas
s'engluer là où l'on est, sans possibilités, sans
perspectives...Sens ?
Ni a ria est la seule de ses frer(:.'s et surs a être
testée ici. Les autres sont a Arequipa, Lima.. Huancayo, ou dan:-., la
Selva...elle ne sait pas hien. Son mari a occasionnellement du travail. iii
travail occasionnel
Jeralda vient de la province de Chut-campa. A 17 ans, elle
partait étudier à Huancayo, puis travailler à Izcuchaca
("exploitée par des suisses !"), puis elle est venue habiter
avec son mari à Pampas. Ses frères et soeurs sont dans la Selva
ou à Huancayo. Deux sont restés au pueblo. Elle veut
envoyer son fils à. Lima, parce qu'ici : il n'y a pas de
travail. Et la paye est très basse... Mais le problème,
c'est qu' "il n'a pas où arriver, on n' pas de famille
là-bas..." Comme beaucoup d'autres, elle vient d'un autre district
et s'est rapprochée de la capitale de province. Beaucoup ont leurs
frères et soeurs dispersés entre Huancayo, Lima, la Selva et
parfois certains sont restés au pueblo.
Et toujours le même leitmotiv, significative : «
ici, il n'y a pas de travail ».
Rodolfa Nient clé Salcaliainha Elle me niconte des
histoires sur ses fre.res, ses nièces.. ce qui leur est arrivé,
on ils vont_. ils sont à Lima. à Huancayo, les tins voulant aller
.t.}1.1 sont les autres
tlit 'est thf/h de. te- /Me
i.mye.«js-scinc,111,
il 11.%,Jble df.11,1 ChilLIVS soin
?pistes . 1! 1/.t, a pas de
quoi in, finnii.' (te ferre. ça ·apih-)rte .
ir Oit part tous. ll n'y a pas de futur
Constantina - Femme
"déplacée26" d'Ayacucho
« On est pauvre, on n'a qu'un petit terrain,
là-bas... »
Ils sont venus ici parce que son mari, de Huanta
(près de Churcampa) avait de la famille ici, qui est maintenant
repartie au pueblo. Avant, ils s'étaient même rendu dans
la Selva de Pucalpa (ce qui n'est vraiment pas tout près) pour
travailler (yuca, platano.,.). Son mari travaille dans la chacra
mais celle des autres, comme "peon"27 . Il n'y
a pas toujours du travail... « On travaille pour que les
enfants puissent étudier (école).
26 On dit « déplacé »
("desplazados") des gens qui ont dû partir ailleurs à cause du
terrorisme, qui n'ont pas choisi,
27 Ouvrier agricole. Celui qui travaille la terre
d'autrui.
Nilda. ieune remine est partie de son district de l'hic».
à Linta comme c'inpl,:udÉi- quand
a\ an ies terroristes. à [instar de cinq de ses
frères et soeurs Puis. die est revcrine ici. a Pampas. Certains sont
repartis au plle'Ne..1 Son epoux, quelle a
rencontré dans son vil;aLfe natal le ii.1111- des
élections. vit du travail occasionnel.. que ce son dans la diacra.
ou comme riii ·rier · .ce "ilt ·
Je Ji,' fillIS. 1111 11'nlei ici, 4:'11 .
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.%'untilforci.), i=on!' cil,:" étudie dans
un meilleur collège.
Lima c'est bien quand nt sah travailler. sinon, tu
meurs (le faim Ndda
Flavia (du nord)
« Non je ne vais plus là-bas, ma maman est
morte
« Ici, on n'a pas de "casa propia"
C'est souvent ce qu'il se passe, quand les parents sont
décédés, on ne trouve plus de raisons de retourner dans le
lieu d'origine...
Enfin, Alejandra
Elle me demande comment on va pouvoir converser. puisque je ne
parle pas quechua, el qu'elle ne parlé pas espagnol_ Nous avons mis un
certain temps à nous mettre d'accord sur la possibilité de notre
dialouue. C'était un jeu assez tin de sa part. elle voulait si:renient
me montrer que je n'étais pas apte a parler avec elle, pas
disposée a entrer en relation avec elle. si je rie parlais pas sa
langue. Elle nia naturellement parlé d'un bon espagnol, mais est restee
distante. Je ne doute pas que si avais parlé le quechua. la conversation
se serait den.-}tilee autrement Espiègle [lie m'interroge sur
ce que je fais. . Le pourquoi.
Elle vient du district de Colcabamba. et habite ici depuis 3 ans.
"pour les enfants'. Poui qu s étudient.
Ici. Il fait plus froid Ils s ont acheté un lot Niais ils
ostt encore leurs terres là-bas et rendent pour semer.
tan/h:Hum on qm., Je ra:r\ ·
aller el I (l'hW(' ),),e,K, fti Nell'u, J'eh;
/os. 1)1011 e'r011.5"' lie' tUni 1111
pus si C.' i',!1 , lai pelf.%.* r`: s'ils
r11
A Pampas, beaucoup de familles viennent des autres districts de
la province, plus ruraux, D'autres sont arrivés de Churcampa, notamment
de Cobriza, où se trouve la mine-9.
Comme disait une dame qui a toujours vécu à
Pampas : « son de acientro» (ils viennent de
l'intérieur des terres. Ils ne sont pas d'ici même... Non loin de
là, à Daniel Hernandez, beaucoup de gens, des
déplacés du terrorisme. Ils se sont groupés en 3
associations, selon leur provenance. Un groupe vient du district de Tintay,
dans la province, et les deux autres semblent provenir de districts du
département d'Ayacucho.
28 Employée de maison
29 J'ai d'ailleurs rencontré une famille qui
s'était installée en bordure de Lima (Carapongo)
depuis quelques années. Le mari allait travailler quelques semaines
à la mine. Et il revenait là une semaine. Elle l'accompagnait
souvent aussi là-bas, à San Pedro... Elle expliquait que
beaucoup, là-bas, avaient opté pour vivre ainsi...
Dans les petites villes, on juge très durement les gens de
« adentro », ceux qui vivent dans les milieux ruraux, les paysans.
Selon l'origine de ces paysans, les jugements divergent.
« Ils sont paresseux, oisifs...11 manque de
développement humain, d'éducation. Ils sont pauvres... Ils ne
travaillent pas, ils dorment ! »
Aller à Lima ? Une dame du district de Alirakia
(village à côté de Pampas)
Ses enfants ne parlent pas quechua : "ils
ne peuvent pas !" . Ils comprennent mais ne parlent pas. A l'école,
ils ne parlent qu'espagnol. Ce sont des professeurs qui viennent de la ville,
souvent... Mais, « dans les hauteurs, si, ils parlent quechua!
»
Comme beaucoup, elle a deux frères à Lima, un
à Huancayo, qui sont partis après le collège pour
travailler. Elle ne sait pas trop ce qu'ils font maintenant (pas de nouvelles
?).
« Ils reviennent 2/3 jours toutes les x
années, en visite, seulement. Oui, ils ont changé, leur
caractère est différent. Ils me disent pour aller à Lima,
mais non... Eux se sont habitués là- bas
déjà...
Ils ont tous des droits sur les terres [ici]. Ils laissent la
moitié, ou ils louent. Parfois, ils viennent semer.»
Je lui demande si elle penserait aussi partir. Elle me
rétorque : « non, nous ici on est habitué avec les
animaux, les vaches... » Entre temps, elle rappelle une vache qui
s'en va, car nous sommes au milieu de la pâture ! «Marta !
». A Lima, « todo es comprarm ». [Cela
rappelle le « todo es platasi » tant entendu
à Lima 1] Ici, on a les aliments, les animaux, tout ! Nous sommes sur la
pampa32, et de là elle me montre, au fond, dans les hauteurs,
son village natal...Ils sont venus ici parce que son mari travaille dans une
hacienda d'animaux .
En conversant avec d'autres femmes, je leur demandais si elles
avaient des terres. Elles répondent affirmativement,
puis ajoutent qu'elles les louent, à ceux qui sont
partis à Lima et ont beaucoup de terres !
En général, quand on rencontre quelqu'un dans
les Andes, les 3/4 de sa famille au minimum, sont
partis. Comme ils sont de nombreux frères et soeurs, il en reste souvent
un ou deux, ici (dans la capitale du coin) ou là-bas, au village...
A regarder le phénomène depuis Lima, on se rend
compte qu'il reste toujours un frère ou une soeur restés
"là-bas", et souvent, les parents, s'ils ne sont pas morts, ou s'ils ne
les ont pas fait venir chez eux, à Lima... Ils restent les seuls
représentants de la famille sur la Sierra, et de ceux qui sont
partis?
En discutant avec les gens dans les Andes, on ne peut imaginer
qu'ils pourraient partir demain à. Lima, par exemple. Ils en paraissent
tellement éloignés. Et souvent, bien qu'ils se déplacent
pour aller vers de plus gros centres, pour l'école, ils ont une mauvaise
image de Lima! En revanche, nombreux sont ceux qui ont passé une
étape, celle de partir de leur village natal. Pour aller à
côté, mais déjà en ville... (Quoique, Pampas n'est
pas une ville... Et ils y ont leurs champs et leurs animaux !)
30 Tout est « acheter »...en d'autre ternie
tout coûte et on n'a pas ses produits, et il faut toujours acheter pour
pouvoir vivre, il faut de l'argent, donc travailler beaucoup...
il. Tout est fric !
32 Le plateau
On pourrait penser que les familles sont là-bas
divisées, qu'elles ont perdu leur cohésion et leur fondement
(base des rapports, de l'organisation...etc.) Peut-être. L'organisation
doit s'en trouver changée ainsi que le fonctionnement des rapports
sociaux. Rappelons que les familles sont très nombreuses du dedans, et
très élargie ! Mais ils connaissent ça depuis
déjà longtemps... !? Et les gens ont l'habitude d'aller vers
d'autres flancs pour trouver une meilleure activité (beaucoup partent
vers la Selva33 pour les cultures...)
En outre, ces départs sont aussi un élargissement
du réseau, une relation à distance mais qui fonctionne et propose
de nouveaux éléments, de nouveaux échanges.
Les migrants, de retour (passager) chez eux, apportent certes de
nouveaux éléments, sur l'ailleurs, mais aussi une croyance en la
possibilité de réussir, là-bas.
On peut quand même se demander si cela n'est pas parfois
juste lié à la fête, par le retour des « anciens
» du village, qui sont partis, mais sont encore « les gens d'ici
» et reviennent pour participer ; ou organiser, forme de prestige avant
tout ? Sont-ils seulement soucieux de la communauté elle-même ?
Mais est-ce que la fête est quelque chose de «
limitée » puisqu'elle rythme la vie de la communauté
d'une année à l'autre avec ses préparations, ses
échanges et ses services rendus ?
La question du départ
Mais comment le départ est-il provoqué ?
S'agit-il de quelque chose de réfléchi ou de spontané
?
Cerner la préparation et surtout le
déclenchement du départ, la décision de quitter sa terre
natale, n'est pas aisé. Etait-ce un désir depuis longtemps ? Y a
t-il eu une impulsion provoquée par quelqu'un déjà
là-bas, de Lima...dans la Sierra ? (C'est en général parce
que l'on a quelqu'un qui nous incite à venir ou nous permet
l'arrivée là-bas). J'ai rencontré des gens pour qui Lima
était un autre monde, un monde matérialiste. Ils y avaient de la
famille, bien éloignée maintenant. Pour eux, la vie était
ici, où tout est à portée de main.
Lima représente parfois un monde peu attrayant :
«Le désordre, le danger, trop
d'informalité, de délinquance... », entendra-t-on dire.
« Une fois j'ai été à Lima...on m'a
trimbalée par ci par là, mais je n'aime pas, il n'y a pas de
tranquillité. Il ne leur reste pas de temps, parce qu'ils travaillent
beaucoup. » (Marna Salo)
Mais ces gens-là semblent un jour se décider
à partir, et conquérir ce nouveau monde ? Quand ce modèle
plus occidental, dirions-nous, s'impose à l'esprit comme
finalité... selon des critères plus économiques, ou
d'ascension sociale ?
Eux aussi s'approprient-ils de nouveaux modèles ; ou
sont-ce des conditions de plus en plus rudes, auxquelles il faut
remédier?! Sont-ce certains --les pionniers, qui sont d'abord
allés "tâter le terrain" et reviennent avec la gloire de la
conquête : la réussite "là-bas" ?
Ces gens qui reviennent ont véhiculé une
image, mais peut-être ce processus
s'effectue-t-il aussi à distance ? En envoyant des lettres, en
téléphonant (si le village dispose au moins
d'un téléphone), de l'argent (le fait d'envoyer de l'argent,
symboliquement, doit représenter
33 Sur Je piedmont, souvent
beaucoup I), des encomiendas34 (qui
maintiennent le lien et véhiculent des objets, des produits de la ville
mais par lesquelles aussi les émigrés en reçoivent de leur
terre d'origine ! Le rôle des médias, de la
télévision est évident, comme véhicule d'une autre
idée du bien être, économique, mais surtout du bien
être ailleurs. Pas ici.
Le départ peut aussi être le début d'une
véritable coupure. D'aucun ne dira qu'il ne sait pas
grand chose d'un frère à Lima, qu'il ne revient pas beaucoup ; et
vice-versa, beaucoup à Lima diront qu'ils n'ont pas été
depuis longtemps au village, qu'ils n'ont que très peu de
nouvelles...
Quelqu'un là-bas me donnait sa version de la migration
(A. Ascurra, de la municipalité de D. Hernandez (prés de Pampas).
« Le cas le plus courant, ils ont une maison "là-haut" et leurs
enfants à Pampas. Ils vont, ils viennent (les parents). Les enfants
reviennent pour les vacances. Puis un autre frire vient et un autre et
ça y est les parents restent avec eux. Puis ils partent étudier
à Huancayo. Et parfois, les parents finissent par suivre. C'est tout un
processus, pas juste une migration. »
34
Colis. Hist Institution coloniale espagnole. Octroi
par la Couromie d'Espagne à un conquistador ou à un
émigré espagnol d'un certain nombre d'Indiens qui devront
travailler dans ses propriétés. En échange,
l'encomendero s'engage à oeuvrer pour
l'évangélisation de ce "troupeau humain" (In Carmen
Salazar-Soler. Ibid. p. 356). "Puis, en second lieu, on appela encomienda
l'envoi recommandé d'un paquet par l'intermédiaire d `un voyageur
particulier ou d'un fonctionnaire de postes [...]". La dernière
édition consigne, en plus de l'acceptation historique américaine
encomienda: "paquet postal" en téférence au
Pérou et à d'autres pays d'Amérique du méridionale
et centrale. (In dicctionnaire de peruanismes, Markka Hildebrandt 1994,
Biblioteca Nacional del Peru, p. 186-188)
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