VII Vérification des hypothèses
Au terme la présentation et de l'analyse du
résultat de nos enquêtes, nous nous devons de dégager les
conclusions suivantes:
En rappel, nous posions comme hypothèse principale que:
« La mondialisation de l'enseignement entraîne une acculturation
des apprenants et leur impose une nouvelle manière d'apprendre »
En effet la mondialisation de l'enseignement met l'apprenant
en contact avec des étudiants de cultures autres que la sienne. L'on
sait que quand plusieurs cultures se rencontrent, il y a obligatoirement
échange comme le stipule la théorie diffusionniste. En effet
cette théorie stipule que la culture se développe et se
transforme par le biais d'emprunts culturels auprès des
cultures avoisinantes. De ce fait nous pouvons donc dire que tout apprenant en
contact avec les autres reçoit de la part de ceuxci quelque chose ; et
ceci apporte un changement en lui. Il n'est donc plus le même il s'est
donc dénaturé. Quand on restitue le terme acculturation dans le
vocabulaire américain des sciences sociales, qui désigne les
mécanismes d'apprentissages et de socialisations d'un individu à
la suite de contact et d'interactions avec une culture qui lui est
étrangère. Dans l'enseignement mondialisé
l'étudiant est en interaction avec les autres, le travail de type
collaboratif entraîne aussi un contact même si cela est virtuel. Du
point de vue de l'apprentissage l'étudiant comme l'ont si bien
noté les enquêtés, il est maître de son temps il
utilise un support pour son apprentissage. Tous ces éléments
viennent confirmer notre hypothèse selon laquelle: La mondialisation de
l'enseignement entraîne une acculturation des apprenants et leur impose
une nouvelle manière d'apprendre.
Qu'en estil maintenant de notre première
hypothèse secondaire qui stipule que: « L'enseignement de type
mondialisé ne prend pas en compte la diversité culturelle des
apprenants »
Notre étude a révélé que la
mondialisation de l'enseignement entraîne une acculturation des
apprenants. L'un des éléments qui peut entraîner aussi
cette acculturation est le contenu des cours dispensé. Si la
diversité culturelle n'est prise en compte selon notre hypothèse
cela doit se ressentir dans le contenu d'enseignement, mais que constateton:
à la question de savoir si le contenu des enseignements
répondaitil à leur attente, la majorité des
enquêtés ont répondu oui. Si notre question a
été bien comprise, donc notre hypothèse semble dans ce cas
non vérifiée. Et pourtant lorsqu'on parle de contenu
d'enseignement par rapport à l'apprenant on évoque la prise en
compte de la réalité culturelle de l'étudiant et de son
profil. Mais il semble, pour notre part, que c'est le profil de
l'étudiant qui est considéré par beaucoup comme facteur
explicatif du contenu. Pour bien cerner les contours de cette question et de
l'hypothèse qui découle, il faut donc revenir aux justificatifs
entrant en ligne de compte dans l'acculturation. Beaucoup ont avancé le
fait que le brassage des cultures, mais aussi la langue utilisée pour
l'enseignement et la culture du pays qui dispense cet enseignement. Alors que
le pays ou l'institution qui dispense l'enseignement offre le profil d'un
diplômé qui répond à des normes internationales :
mondialisation oblige. Dans ces conditions la culture de l'apprenant n'est pas
prise en compte ce qui intéresse le promoteur de ce
type d'enseignement ; c'est offrir un diplômé qui
fera la fierté de son institution par conséquent nous pouvons
donc dire que notre hypothèse est vérifiée.
Notre deuxième hypothèse secondaire elle disait
ceci : L'enseignement de type mondialisé rompt avec la manière
traditionnelle d'apprendre.
La différence qui existe entre l'enseignement de type
mondialisé et de type traditionnel a été mentionné
par les enquêtés. Les différences qui ont retenu notre
attention sont qu'avec ce type d'enseignement l'étudiant est seul et
doit donc travailler dur pour pouvoir comprendre le contenu des enseignements,
qu'en plus il planifie son temps à sa façon. Ces aspects viennent
confirmer notre hypothèse: Ce type d'enseignement est différent
de l'enseignement en présentiel par d'abord son environnement, ensuite
la« liberté» accordé à l'étudiant. La
manière traditionnelle veut que l'étudiant soit présent
à tout moment pour les cours et l'emploi du temps à lui soumis
n'est pas modifiable. C'est du reste l'une des raisons qui ont motivé le
choix de ce type d'enseignement par beaucoup de personnes.
Mais que stipule la troisième et dernière
hypothèse?
Cette hypothèse stipule que pour gérer l'inter
culturalité, il faut instaurer entre les apprenants un apprentissage de
type collaboratif.
A la question de savoir comment fautil gérer l'inter
culturalité entre les apprenants les enquêtés sont revenus
en grande majorité sur l'instauration d'un enseignement de type
collaboratif. Ce qui vérifie notre hypothèse. En effet dans
l'enseignement de type collaboratif, il y a une interaction entre les
étudiants entraînant ipso facto une connaissance mutuelle et
évite de ce fait les écarts de langage chose préjudiciable
à la bonne collaboration et à la bonne entente.
Pour donc amener les différentes cultures qui se
rencontrent dans l'enseignement mondialisé à travers les
apprenants à une tolérance l'un envers l'autre il faut pour notre
part et comme l'a si bien mentionné les enquêtés instaurer
un dialogue. Ce dialogue ne peut que se faire qu'au travers de ce
mécanisme qui crée entre les apprenants une collaboration. Il
faut que les étudiants se sentent écoutés et compris. Ne
faudraitil pas dans ce cas que chacun joue sa partition à savoir faire
un effort de compréhension de l'autre en acceptant s'ouvrir et en se
disant que l'autre est mon complément?
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