2/ La mobilisation des organisations internationales contre
la crise hydraulique
A/ Le programme hydraulique internationale (UNISCO)
L'UNESCO, intervient dans le domaine de la gestion de l'eau
pour deux raisons essentielles. D'une part, elle contribue au
développement de la recherche scientifique, de l'éducation et de
la coopération dans ce domaine. D'autre part, la défense du droit
des hommes pour l'accès aux ressources en eau participe de la
défense de leur dignité et des principes de base selon lesquels
l'éducation et la culture ne peuvent être accessibles que dans la
mesure où les gens ont un minimum de ressources pour vivre et non pas
seulement pour survivre. Cette philosophie humanitaire marque
l'institutionnalisation du problème de l'eau au niveau international
depuis de nombreuses années, notamment dans le cadre de l'intervention
des organisations spécialisées de l'ONU et des Communautés
européennes.
Concernant plus particulièrement l'U.N.E.S.C.O. le
Programme Hydrologique International a été lancé en 1975,
et est dans sa cinquième phase (1996-2001) Pour reprendre les termes
mêmes de son énoncé, il "est au centre d'efforts
scientifiques visant à améliorer la connaissance fondamentale que
l'on a du cycle hydrologique" et a pour principal objectif de
"développer les bases scientifiques et technologiques pour une gestion
rationnelle des ressources en eau, tant au niveau de la quantité que de
la qualité, tout en tenant compte de la protection de l'environnement"
Il faut retenir de cette définition la "gestion rationnelle" et la
"protection de l'environnement" qui sont les pôles clés. Sortie
des débats eschatologiques des années 60-70 sur les dangers de la
société industrielle et des progrès de la science, la
lutte pour la protection de l'environnement est entrée dans une phase
qui paraît être contradictoire avec ses débuts, celle de la
rationalité et de l'efficacité.
C'est la phase actuelle que nous connaissons sous les termes
de "développement durable"dont les principes ont été
définis au début des années 90 (voir Conférence
internationale de Rio de 1992 sur le développement et l'environnement.)
Le développement durable peut se résumer ainsi : promouvoir le
développement économique et social de la société
actuelle sans compromettre celui des générations futures.
L'accomplissement de ce principe suppose la mise en oeuvre d'une gestion dite
"rationnelle", c'est-à-dire fondée sur des instruments de
modélisation, de contrôle et de planification qui font appel aux
méthodes économiques de gestion mises en oeuvre dans les
entreprises. Concernant plus spécifiquement le domaine de l'eau, les
principes du développement durable ont été
systématisés au cours de la Conférence de Dublin sur l'eau
et l'environnement et la Déclaration qui en est ressortie en 1994.
L'aspect le plus important est le quatrième principe
selon lequel l'eau a une valeur économique et doit être reconnue
comme un bien économique. En pratique, cela signifie qu'elle doit faire
l'objet d'une évaluation donnant lieu à l'établissement du
coût des services qui y sont attachés et au recouvrement d'un prix
susceptible de compenser tout ou partie des coûts. L'autre aspect
important lié au développement durable et à sa mise en
oeuvre dans la gestion de l'eau est la notion de gestion
intégrée.
|