La
réalisation des infrastructures hydrauliques.
Barrage :
Depuis 1962, de nombreux barrages ont été
réalisés,110 barrages sont aujourd'hui en exploitation dont 43
avec une capacité supérieure à 10 millions de
m3 et un volume régularisé globale de l'ordre de1.988
millions dem3; 22 ouvrages sont en construction et 52 en projet. Les
barrages ont été réalisés depuis 1970 par des
entreprises algériennes (8 barrages), étrangères (18
barrages) et mixtes (4 barrages dont deux surélévations). Les
entreprises algériennes sont des entreprises publiques (ENRB, ENATHYD,
COSIDER, GENISIDER et SEROR,). Les équipements
électromécaniques des barrages sont réalisés en
grande partie par l'entreprise ENCC (ancienne NEYRPIC ALGERIE devenue SNMETAL
puis ENCC).
Selon certaines études, le besoin théorique de
l'Algérie s'élève à 120 barrages
supplémentaires pour rattraper le
déficit en matière de mobilisation des eaux.
Les barrages algériens sont de moyenne capacité,
le plus grand d'entre eux a une capacité de 450 Hm3/an
(Gargar sur l'O.R'Hiou - Wilaya de Rélizane). Les
experts soulignent que les conditions naturelles et économiques en
Algérie ne permettent pas d'avoir des barrages de plus grandes
capacités comme c'est le cas par exemple de l'Egypte où le
barrage d'Assouan renferme une capacité théorique de 160
milliards de m3 (soit 4 fois les écoulements superficiels de
tous les pays du Maghreb) ou du Maroc qui avec 80 barrages mobilise une
capacité totale de 10 milliards de m3.
L'évolution de la capacité de stockage ainsi que
l'importance des barrages en termes de capacité sont montrés par
le graphe et le tableau qui suivent :
Importance des
barrages en termes de capacité
|
nombre
|
capacité
|
% capacité
|
>200
entre 150 et 200
entre 100 et 150
entre 50 et 100
< 50
|
8
4
7
10
16
|
2279
705
816
683
425
|
46.5
14.4
16.7
13.9
08.5
|
|
45
|
4908
|
100.0
|
Les barrages aujourd'hui opérationnels,
antérieurs et postérieurs à 1962, sont répartis
comme suit entre les différentes régions hydrographiques.
(Capacité >10 hm3)
Bassin hydrographique
|
Nombre
|
Capacité
(hm3)
|
%
|
Oranie
|
10
|
673
|
14
|
Chéliff -Zahrez
|
12
|
1883
|
38
|
Algérois- Soummam -Hodna
|
9
|
691
|
14
|
Constantinois- Seybouse -Mellègue
|
11
|
1206
|
25
|
Sud
|
3
|
444
|
9
|
Total
|
45
|
4908
|
100
|
Selon les dernières évaluations faites par des
services techniques, les barrages dont la capacité est supérieure
à 10 millions de m3, mis en service à ce jour,
permettent avec une capacité totale de 4 ,9 milliards de
m3 de régulariser un volume annuel estimé à
1,75 milliard, ce qui représente environ 40% du potentiel mobilisable.
Ce taux serait porté avec les barrages en cours de construction à
60%. Si on ne tient pas compte des volumes utilisés pour la production
d'énergie électrique à travers les barrages d' Erraguene
et d'IghiL Emda, les ressources en eau déjà mobilisées
sont réparties approximativement pratiquement à parts
égales entre l'irrigation et l'alimentation en eau potable et
industrielle. Avec les barrages en cours de réalisation la
capacité totale passerait à 7 milliards de m3.
Ces réalisations ont été possibles
grâce à un important effort d'investissements (de l'ordre de 65
milliards de dinars courants entre 1970 et 1999,) soit une moyenne de plus de 2
milliards de dinars par an. En dollars US, ces investissements
représentent un montant de près de 4 milliards de dollars
courants, soit une moyenne annuelle de 130 millions de dollars.
Conformément au tableau ci-dessous les investissements annuels ont
été de:
Période
|
Investissements annuels
|
Millions DA/an
|
Millions de
$US /an
|
1970/1979
|
220
|
44
|
1980/1988
|
1100
|
226
|
1989/1999
|
4600
|
116
|
C'est pendant la période 1980-1988 que les
investissements dans les barrages ont été les plus importants.
Seize (16) barrages ont été lancés ou
réceptionnés entre 1984 et 1988, soit 3 barrages par an.
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