Le développement de la politique hydraulique de
l'Algérie
Avant 1970, la politique de l'eau a été une
sorte de continuité de ce qui avait prévalu avant
l'indépendance; par la suite, de nouveaux objectifs ont
été définis par les pouvoirs publics. Ces objectifs sont
contenus dans les différents plans de développement depuis le
premier plan quadriennal 1970-1973 jusqu'au plan quinquennal 1985-1989.
Le secteur des Travaux Publics et de la Construction
assurait l'essentiel des missions à travers une direction centrale au
niveau du Ministère et deux services extérieurs : le SES
(service des études scientifiques- actuelle ANRH ) et le SEGGTH (service
des études générales et des grands travaux hydrauliques,
actuelle ANB et en partie l'AGEP). Le Ministère de l'Agriculture, de son
côté, assurait toutes les prérogatives relatives à
l'irrigation et à l'hydraulique rurale.
Entre 1970 et 1989, toutes des missions relatives à
l'hydraulique sont regroupées au niveau d'un seul département
ministériel : Secrétariat d'Etat à l'Hydraulique
entre1970 et1977, Ministère de l'Hydraulique de la mise en valeur des
terres et de l'environnement entre 1978 et 1980, Ministère de
l'Hydraulique entre 1980 et 1984, Ministère de l'Environnement et des
Forêts entre 1984 et 1989. La première décennie de cette
période (celle du Secrétariat d'Etat à l'Hydraulique,
essentiellement ) a été marquée par la mise en place de
Directions de l'Hydraulique de Wilaya, la création d'entreprises
d'études et de réalisation. Les années 80 ont
été caractérisées par :
La création d'un bureau de contrôle technique des
constructions hydrauliques (CTH) ;
La création de l'Agence Nationale des Barrages, de
l'Agence Nationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement et de l'Agence
Nationale de l'Irrigation et du Drainage.
La création d'Offices de Périmètres
Irrigués (5 régionaux et 8 de wilaya)
La création des établissements de l'eau.
La promulgation d'un décret définissant les
modalités de tarification de l'eau potable, industrielle et agricole et
l'affirmation du principe du recouvrement progressif de l'amortissement des
infrastructures.
De 1989 à 1999, le secteur de l'irrigation est encore
une fois repris par le Ministère de l'Agriculture, d'abord à
travers un Secrétariat d'Etat au Génie Rural et à
l'Hydraulique Agricole auprès du Ministère de l'Agriculture
(février1992- août 1992), puis directement au niveau du
Ministère de l'Agriculture. Pendant cette période, il a
été procédé à :
La modification du statut des établissements de l'eau
(passage du statut d'EPE à celui d'EPIC).
L'institution d'une redevance assainissement de 10% puis de
20% de la facture d'eau potable,
L'amendement du code des eaux pour élargir la
concession du service public de l'eau potable au secteur privé national
et international,
La création des agences de bassins hydrographiques,
La définition de nouvelles modalités de
tarification (tarification régionale et instauration de redevances),
La création d'un fonds national de l'eau potable et de
l'assainissement alimenté par les redevances,
La création d'un fonds national de gestion
intégrée des ressources en eau alimenté par des redevances
"économie de l'eau"' et "qualité de l'eau".
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