2 Les
retenues collinaires.
En 1979, il y avait 44 barrages collinaires situés pour
l'essentiel dans les wilayas bien arrosées du Nord, ils totalisent une
capacité de 21 Hm3/an.
Considéré comme de la petite hydraulique, ce
type d'ouvrage ne retient l'attention qu'a partir de la décennie 1980.
En 1982, le secteur de l'hydraulique initial un grand
programme d'études et de réalisation au profit des petites
exploitations agricoles des zones de piémont du Nord du pays. Un essor
remarquable est enregistré, en l'espace de 2 ans; entre 1985 et
1987 ,667 retenues collinaires ont été
réalisées.
Cependant, beaucoup d'ouvrages construits à la
hâte et sans technique sûre, ont fait que la capacité de
mobilisation attendue a été réduite presque de
moitié.
A ce jour, la capacité totale de stockage obtenue
à partir des retenues avoisine les 90 millions de m3.
Il faut noter qu'il s'agit de petites retenues dont la
capacité varie de quelques dizaines de m3 à quelques
millions de m3 (70% ont moins de 100 000 m3 cf tableau
ci-dessous). A la fin des années 80 la réalisation a
été orientée vers des retenues de plus grande
capacité.
Capacité (1000 m3)
|
Nombre
|
%
|
Inférieure à 100
Entre 100 et 200
Entre 200 et 500
Supérieure à 500
|
695
101
14
37
|
77
11.
8
4
|
Total
|
847
|
100
|
Il faut signaler que 80% des retenues collinaires sont
localisées dans 18 wilayas alors que les paramètres
hydrologiques, pluviométriques, géologiques et topographiques
favorables à ce type d'ouvrage sont réunis dans l'ensemble des
wilayas du Tell algérien.
A l'instar des grands barrages, nombre d'entre elles sont
affectées par un envasement prématuré.
Une enquête réalisée par le Secteur en
1993 et relative à la gestion et à l'exploitation des retenues a
révélé que 80% de ces ouvrages sont opérationnels
et que les eaux mobilisées sont utilisés à :
75% (81.000.000 m3) pour l'agriculture
(maraîchage, arboriculture et céréaliculture),
4% pour l'élevage
1% pour l'alimentation en eau potable, les loisirs et la lutte
contre l'incendie des forêts,
20% des retenues ne sont pas exploitées pour des
raisons diverses, notamment l'absence d'exploitant, de structure de
gestion, de matériel d'irrigation ou de disponibilité de terres
à proximité.
3 Les forages.
Selon l'inventaire effectué en 1985 par l'ex MEAT, le
nombre de forages exploités était d'environ 5500.
Plus de 2000 forages ont été
réalisés par l'Administration entre 1990 et 1999 dans le Nord du
pays, fournissant un volume de 1 milliard de m3 répartis
entre l'alimentation en eau potable pour 852 millions de m3 et
l'irrigation pour 147 millions de m3.
Par ailleurs, 742 forages auraient été
également réalisés dans le Sud et mobiliseraient un volume
annuel de 221 millions de m3 pour l'alimentation en eau potable et
505 millions de m3 pour l'irrigation. Depuis 1990, le secteur de
l'alimentation en eau potable aurait bénéficié d'un volume
de 1,073 milliard de m3.
Les investissements en petite et moyenne hydraulique
s'élèvent à près de 21 milliards de dinars pour la
période 1990-1999.
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