2/ Etude comparé des politiques hydrauliques de
l'Algérie et de Maroc :
A/ La politique hydraulique coloniale :
Les grandes étapes de la politique hydraulique
coloniale étaient les mêmes dans les trois pays du Maghreb, avec
quelque décalage de temps. En commençant par établir des
procédures juridique pour assure le contrôles des ressources de
l'eau. Puis par fournir de l'eau potable pour les nouveaux villages coloniaux.
Et en fin la politique des grands barrages.
1-Politique coloniale en Algérie :
La loi du 16juin 1851 a intégré les eaux dans le
domaine public. Elle parmi les grandes lois Foncières coloniales, en
particulier le sénatus-consulte de 1863 et la loi de Warnier de 1873,
qui ont fortement contribué à désagréger les modes
précapitalistes d'appropriation de la terre.(31) L'article 2 de cette
loi sur la constitution de la propriété indique que les canaux
d'irrigation, de navigation et de desséchement exécutés
par l'état, ou, pour son compte, dans un but d'utilité publique,
et des dépendances de ces canaux, des aqueducs et des puits à
l'usage du public. Et aussi a précise que des lac sales, des cours d'eau
de toute sorte et des sources. Néanmoins, sont reconnus et maintenus
tels qu'ils existent les droits privés de la propriété,
d'usufruit ou d'usage légalement acquis antérieurement à
la promulgation de la présente loi.
Meyer dans son livre « Le régime des eaux
dans la métropole et en Algérie », a dit que
« les juristes font observer que ces dispositions outrepassent
largement le droit Français en vigueur en métropole, ou le
domaine public n'inclut pas les canaux d'irrigation, mais seulement les cours
d'eau navigables et flottables » (32). Cette extension du domaine
public relève directement des impératifs de la colonisation que
Brunhes le perçoit des 1902 : « si la loi de 1851 a
modifié le régime des eaux en Algérie, ce n'est pas en
effet qu'on ait une conception très profonde du rôle de l'eau
était tout : elle tenait a se réserver la libre disposition
de cette richesse, tantôt en faveur des indigènes, toujours comme
moyen de domination et de gouvernement ».
En 1872, les autorité coloniale étaient encore
devise sur la possibilité d'accaparer ces terre, car la loi de 1851 ne
concerne que le Tell. Dans le sud si plus complique, car l' pays ne
possède une quantité très peut de l'eau, et que le droit
musulman et le droit coutumier qui organise l'appropriation de l'eau
indépendamment de la terre, et qui a dure pendant plusieurs
siècles.
Un arrêté du 28 Mars 1926 pris par le
gouvernement général règlement les forages
artésiens. Ils sont nombreux dans la région de l'oued R'hir, ou
leur exploitation désordonnée par les gros colons et les
sociétés coloniales a engendré des perturbation
graves ; assèchement des palmeraies, saturation des bas-fonds par
excès d'irrigation et défaut drainage, salure des sols, et toutes
les conséquences socioéconomiques. (33)
Les autorités coloniales admettaient que les puits
artésiens appartenaient à ceux qui les avaient creusés.
Les eaux souterraines firent l'objet d'après controverses, car la loi de
1851 ne concernait que les eaux venant naturellement à la surface. Les
performances croissantes des techniques de forage ravivèrent le
problème. Un projet de loi tenta en 1929 intégrer au domaine
public les eaux souterraines, et la conseil de l'état se prononça
en ce sens en 1930. Mais la pression des intérêts coloniaux fut
telle que le parlement adopta la loi du 6 juillet 1933, dite loi
Roux-Fressineng, pour compléter celle de 1851 dans un sens
restrictif ; article1- le paragraphe 3 de l'article 2 e a loi de 16
juillet 1851 est complète comme suit, les
31- Benachenhou, le régime des terres et structure
agraires au Maghreb, Alger édition populaire de l'arme, 1970, p
198.
32- Meyer 1953,131P.
33-Pérennés, structures agraires et
décolonisation, les oasis de l'oued Rh'ir
eaux souterraines amener a la surface du sole par le fait de
l'homme appartiennent sous réserve des droit des tiers à l'auteur
des travaux. (34)
La conclusion de ses démarche ; les colons en
réussi a modifier la loi a leurs intérêts économique
et politique. Et aussi la population algérienne na pas trouver sa place
dans les nouvelles lois, car elle concerne les populations Européen
installés en Algérie depuis peut de temps. Et en fin cette
étape a précède d'autres étapes plus
économique que juridique, qu'en va les voir en premier ; la
distribution de l'eau aux villages colonial , et puis la politique de grand
hydraulique suivis par les colons.
L'eau au service de colonisation :
L'implantation d'une population Européenne en
Algérie était le premier objectif pour le gouvernement
Français jusqu'à la première guerre mondiale. Pourtant,
c'était difficiles des le début, en prenant l'exemple de Cheliff
situe en nord West de l'Algérie ; longs mois de sécheresse
,insalubrité de régions marécageuses,
insécurité, isolement, tout à décourager
très vite les premier colons, à qui l'on a promis l'Eldorado
(35). Ils étaient si nombreux à repartir qu'il fallut faire appel
aux grands investisseurs capitalistes, comme la société
genevoise.
L'administration se lança dans la construction de
centre hydraulique pour rendre la vie des colons plus facile.
Environ 230 villages étaient crée en
Algérie en 1870, permettant d'implanter quelque 210000 immigrants
européens sur 70000ha. Mais il fallait aussi assure entre 100 et 150
litre de l'eau par jour et par habitant. 1870/1900, si la période de la
deuxième vague de peuplement, et la plus importante car près de
700000 ha sont ajoutés à la colonie, permettant d'installer
365000 immigrants nouveaux. La concentration de la population
européenne, vivant aux deux tiers dans des petites villes autour des
garnisons, tenait en grade partie à des soucis de
sécurité, mais, du coup, c'est le projet même de
colonisation rurale qui était mis en échec.
Une première génération des barrages fut
donc réalisée entre 1850 et 1894 pour répondre aux besoins
croissants d'eau potable.
Cheurfas (1-2-3) construit en (1849-1880/1882-1886/1892).
Djidiouia : construit (1857/1977).
Tlelat (1-2), construit en (1860-1869/1870).
Fergoug (1-2), construit en 1882).
34-l'eau et les hommes au Maghreb, p 120
35- la colonie de pleines de Chlif - Alger, 1955
Hamiz : construit en (1869-94).
Magoum : (1879-87).
Meurad : construit en (1852-59).
A la lecture de ses donnés, on voit que certains on
été reconstruits plusieurs fois. Et pour cela il y a plusieurs
raisons :
-la faible maîtrise de la technologie des barrages et
puis les controverse entre les ingénieurs pour les types des barrage a
construire au Maghreb. Partisans des barrages de dérivation et des
barrages réservoirs s'opposent.
-L'insuffisance des moyens technique mobilisé pour la
construction des barrages, ce que a provoque beaucoup de perd de temps, et a
entraîné les chantiers et les travaux. Par exemple la construction
du barrage de Djidiouia (700000m3), s'est étalée sur vingt ans
(1857 à1877).
-le régime de oued est male connu pour les
ingénieurs et les techniciens hydraulique de l'époque, ce que a
sous estime la violence de crues. C'est en 1882 que la gouverneur Tirman a fait
un bilan précis de la disponibilité de terre et de l'eau en
Algérie du nord ; il y a 365hm3 permettrait d'irriguer 193000ha.
Mais la situation hydraulique en Algérie n'avait pas un grand
développement. Des 1900, le premier bilan des ressources en eau de
l'Algérie avait laissé entrevoir les potentialités des
terres susceptibles d'être irriguées. Cependant les crises
successives puis le premier conflit mondiale avaient sans cesse
différé la réalisation du projet. Et depuis 1900,
L'Algérie n'avait pu obtenir les emprunts nécessaires au
lancement d'un vaste programme hydraulique.
La deuxième période de 1917 au
1962 :
La déclaration du projet de 1920 les grand travaux
d'infrastructure et hydrauliques, confirmant la spécialisation agricole
de la colonie en accord avec les intérêt du grand capitale
métropolitain. La mobilisation de l'eau reste un problème
technique ardu en Algérie. Les
leçons tirées de la premier vague de petits
barrages au XIXe siècle conduiront à la conception des grands
barrages réservoirs interannuels comme solution technique
avancée. Cette
approche apparemment techniciste fait que seule la grande
hydraulique sera prise en compte l'attention se polarisera sur la
création de grands périmètre irrigues et sur les
problèmes de leur mise en valeur au point que dans les années 40
« service de la colonisation » s'appellera désormais
le service de la colonisation et de l'hydraulique.(36)
36- RENE ARRUS. L'eau en Algérie de
l'impérialisme au développement (1830- 1962).office des
publications universitaires. P91
Mais se programme et lourd pour les finance de la colonie. Les
crises agricoles, commerciales, et monétaires ne constituent pas un
environnement favorable à sa mise en application. Les
délégations repousse finalement le programme de 1920 et adopte un
programme plus modeste à exécuter à moyen termes (1924-
1929) dans lequel les grandes hydrauliques prennent la première place
(12 millions F/an).
Les grands barrages réservoir :
Il apparaît nettement que les deux grands barrages ont
un rythme de construction plus rapide que les autre, le record de retard
étant détenu par Zardeza. Car les difficulté technique
de
construction des barrages ne son pas résolues ;
les sites retenus sont généralement constitués de terrains
récents peu solides : par exemple le barrage de Zardeza dont le
projet est un barrage- poids sera reconçu en coure d'exécution
par suite d'une défaillance d'ancrage sur son flac gauche et finalement
il sera mi-poids.
Barrage
|
capacite
|
1-O. Fodda
2-Ghirb- boughzoul
3-Beni- Bahdel
4-Bouhanifia
5-Bakhadda
6-Ksob
7-Zardezas
|
10, 228 Mm 3.
335 Mm3
61Mm3
73Mm3
50Mm3
11,6Mm3
14,9Mm3
|
Par ailleurs, régime hydraulique de Oueds est encore
mal connu. Lors de la construction du Ghrib le débit varie de 20 Mm3
à 500Mm3 annuels alors que moyenne connus est 120Mm3/ans. Mais les
problèmes technique n'explique pas tous, la crise de 1929 fait ses
ravages et on constate qu'aucun entrepreneur au départ ne pourra mener
la réalisation jusqu'au son terme finale ; il était oblige
soit de s'associer avec d'autre entreprises ou abandonné radicalement
les travaux en déclarant faillite, les travaux étant repris par
des sociétés plus stables.
Les moyens et les petit hydraulique ; il existe
plusieurs catégorie :
1-les barrages réservoirs : ils aurait faire
partie de la grande hydraulique ; en fait les superficies irrigables n'ont
pas le statut de périmètres mais d'aires d'irrigation ou les
particulier sont regroupés en syndicats d'irrigant :
barrage
|
Superficie irrigable
ha
|
Superficie irriguée
ha
|
Beni Bahdel
Zardezas
Ksob
Foum el Gueiss
Foum el Gheza
Total
|
12000
5000
12000
5000
20000
54000
|
1000
2000
5000
2000
3000
13000
|
Si toute la surface équipée l'est
réellement en 1960, la superficie irriguée n'en
représentait que 28,6%, ce qui est encore plus catastrophique que pour
les grandes hydrauliques. Le coût de l'équipement
s'élève a 5milliard de francs en 1960.
Les barrages collinaires :
le coût exorbitant et l'échec des grands
hydraulique ramène l'administration vers les projet plus modeste. Il
sont de petite taille généralement en terre et irriguent quelques
hectares à leur aval. L'exemple viens de l'Italie ou l'opération
a réussi ; 100 lacs en 1954, et 2000 en 1960.
Les barrages de dérivation :
il fonction un peu partout, dans le massif des Aurés,
11900 ha sont ainsi irrigués à partir des Ouede el Abiod,
Guechtane, el Arab, Abdi, Barika par épandage de crues.
Dans le Sersou le barrage de Hardy sur le Nahr Ouassel inscrit
dans la programme de 1920 pour un devise de 820000f et construit en 1933
à1939 par l'entreprise générale d'installation
électrique mais il n'a jamais fonctionne.
Les barrages d'inferolux :
C'est un barrage de type très particulier puisque il
est souterrain et que son rôle est de retenir sous le lit de l'oued
l'écoulement de la nappe phréatique. Le barrage de Tadjemout sur
l'Oued M'zi près de Laghouat fut achevé en 1949. Le débit
prévu était d 1m3/s pour une superficie de 3000 ha
irrigué. En fait, il débit de 160à 300L/s.
Conclusion : pour l'ensemble des
barrages de la génération de 1920, la dotation financière
prévus de 105 MFF sur 5ans est quelque peu dépassée,
puisqu'à l'achèvement des travaux en 1945 il aura
été dépensée de plus de 2 milliards de francs
pour la seule construction. Et puis la mauvaise gestion des travaux dans des
nouveaux terrains semble très conteuse ce que a pousse le gouvernement
Français a laissé les grands projets hydraulique, et
s'orienté vers les projets petits et les moyens.
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