II/ Les politique hydraulique en Afrique du nord
1/ L'eau et sa réalité politico-
économique au Maghreb :
La question de l'eau est désormais au coeur de la
destinée des pays du Maghreb. Les année de sécheresse que
la région a connu a provoqué des vagues migratoires vers les
grandes villes ce que a provoque une concentration urbaine. Cela a diminue les
récoltes agricole, et a poussé les gouvernements a importé
leurs besoins alimentaires de l'étranger ce que a alourdi l'endettement
de la région. Les politiques de développement des pays de Maghreb
sont très perturbés, à cause de manque de fond
d'investissement surtout dans le domaine hydraulique.
Ainsi risque-t-on de se trouver confronté, dans un
avenir pas trop lointain, a une véritable situation de crise dans un
Maghreb qui verrait, d'un cote, la mise en cause radicale de ses schémas
socio -politiques, et d'un autre, des tentions économiques
qu'aggraverait une crise des ressource naturelles, notamment hydrauliques.
En effet, si il avait beaucoup d'écrit sur les pays du
Maghreb en termes des politiques et de développement, voit en termes de
sécurité, on peut constater un assez grand vide dans l'analyse de
sciences politique au sujet de l'eau. Certes, il ne s'agit pas d'ignorer les
considérables travaux notamment ceux des nation unis ou du plan bleu
concernant la problématique hydraulique, mais celle-ci, comme bien
d'autres avantages été abordée sur un mode technique qui,
la dimension politique des résultats.
En fin, le problème de l'eau de l'eau en Maghreb est le
problème de tous les pays de la région de la
méditerranée et en particulier de l'Europe, car ils
reçoivent les résultats de la pauvreté directement en
terme des vagues d'immigration non organise,et une augmentation de la violence
transporté en Europe.
Pour cela dans cette partie je vais commence par montre la
réalité économique et hydraulique, en Maghreb en
générale et les difficulté d'un part, et puis je vais
faire une comparaison entre les politique hydraulique de l'Algérie et de
Maroc.
A/ La diversité de la situation hydraulique au
Maghreb :
Maroc :
Bien que doté d'une position géographique
favorable au Nord-Ouest de l'Afrique, le Maroc reste dans la majeur partie de
son territoire, un pays à climat essentiellement semi-aride.
A part la région Nord-Ouest et les sommets de l'Atlas,
la pluviométrie reste faible, comparativement aux pays riverains du Nord
de la Méditerranée.
Les précipitations totales sur l'ensemble du territoire
sont évaluées en année moyenne à 150 Milliards de
mètre cube (Mm3) dont 121 Mm3 vont à
l'évapotranspiration et seulement 29 Mm3 qui
représente l'écoulement superficiel et souterrain.
Les écoulements totales des eaux, estimés
à 29 milliards de m3 qui représentent notre "potentiel
de ressources en eau" se répartissent en :
- 22,5 milliards m3 d'eaux de surface,
- 7,5 milliards m3 d'eaux souterraines.
Il est à signaler que ces sources potentielles sont :
· d'un niveau faible par rapport aux pays
bénéficiant d'un climat et d'un régime de pluies
tempérées,
· concentrées dans le Nord, le Nord-Ouest et la
zone atlantique, parties les mieux arrosées du pays,
· à l'intérieur d'une même
année, l'essentiel des débits s'écoulent sous forme de
crues souvent courtes et violente et les apports se concentrent en
général, sur quelques mois voire quelques jours.
Cours des années 1996, 1997 et 1998, la production
énergétique de près de 565 GWH/an, la sécurisation
des besoins en eau de la plaine du Gharb, ainsi que le transfert de
520Mm3/an d'eau pour satisfaire le besoin croissant en eau de la
ville de Casablanca, capitale économique du Maroc.
La lutte contre les inondations était un objectif
essentiel de la planification de l'eau. En effet, les grandes inondations
observées dans les régions du Gharb, du Loukkos, du Nekor, de
Tafilalet et de la vallée de l'oued Za ont trouvé des solutions
significatives dans le cadre de la gestion des retenues des barrages se
trouvant dans leurs périmètres, où des tanches importante
ont été réservées au stockage des eaux de crues.
Cependant, la prévention et la lutte contre les
inondations ne sont jamais totale, et ne peuvent se faire sans une connaissance
parfaite des zones sensibles et sans une sensibilisation très
poussée des populations avoisinantes.
La Loi 10-95 sur l'eau a, entre autre, chargé les
Agences de Bassins de réaliser les infrastructures nécessaires
à la prévention et à la lutte contre les inondations.
Elles peuvent même imposer aux propriétaires riverains des cours
d'eau de procéder à la construction de digues pour
protéger leurs biens contre les débordements des cours d'eau. De
leur côté, les Collectivités Locales peuvent
réaliser les infrastructures nécessaires à la protection
contre les inondations avec le concours financier des Agences de Bassins.
Algérie :
Secteur hydraulique a fait un effort important en
matière de planification régionale des ressources en eau à
moyen et long terme. Ces actions sont poursuivies et consolidées par
l'établissement d'un Plan National de l'Eau. Ce Plan a pour objet
l'intégration des différents plans régionaux en vue de
définir une vision dynamique de la gestion intégrée des
ressources en eau à long terme s'articulant autour des deux principaux
axes ci-après :
- l'élaboration d'une stratégie nationale
basée sur la consolidation des processus mis en oeuvre par la loi 10-95
sur l'eau dans la réalité ;
- La formulation et l'adoption de plans d'actions
précis et programmes d'investissement correspondants.
La planification des ressources en eau doit bien
évidemment être en cohérence avec les options majeurs de
l'ensemble des secteurs connexes dont notamment l'eau potable, l'agriculture,
l'assainissement et l'épuration des eaux usées industrielles et
domestiques. Le développement de ces secteurs indépendants doit
donc être conduit de manière concertée et
coordonnée.
L'Algérie se situe parmi les pays les plus pauvres en
matière de potentialités hydriques, soit en dessous du seuil
théorique de rareté fixé par la Banque Mondiale à
1000 m3 par habitant et par an.
Si en 1962, la disponibilité en eau théorique
par habitant et par an était de 1500 m3, elle n'était
plus que de 720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630
m3 en 1998.
Estimée à environ 500 m3 à
l'heure actuelle, elle ne sera que de 430 m3 en 2020 et serait
encore plus réduite ramenée aux ressources en eau mobilisables.
La problématique de l'eau est indissociable du
développement durable dans la mesure où l'eau doit permettre de
répondre aux besoins des générations actuelles sans
hypothéquer, par des effets peu ou non réversible, la
capacité des générations futures à satisfaire les
leurs.
Il faudrait disposer entre 15 et 20 milliards de m3
par an, en réservant 70% à l'agriculture, pour parvenir
à une sécurité alimentaire satisfaisante. C'est un
défi titanesque lorsqu'on sait qu'on mobilise à peine au plus 5
milliards de m3 d'eau par an.
Les risques d'appauvrissement des ressources en eau imputables
à d'éventuels changements climatiques dans le sens d'une
" aridification ", sont à prendre sérieusement en
compte, d'autant que la pression exercée sur ces ressources ne cessera
de s'amplifier sous les effets conjugués de la croissance
démographique et des politiques appliquées vis-à-vis des
activités consommatrices d'eau , notamment l'agriculture , l'industrie
et le tourisme.
Cette situation liée à la faiblesse de la
ressource, aggravée par la sécheresse, impliquera ipso facto
entre les différents utilisateurs des conflits sérieux qui
nécessiteront immanquablement des arbitrages malaisés pour les
pouvoirs publics, et ce d'autant que les besoins en l'alimentation en eau
potable (AEP) seront multipliés par 2,5 environ en vingt cinq ans et
qu'ils représenteront pratiquement 40 % des ressources mobilisables vers
l'an 2025.
Il faut souligner que dans sa dynamique de
développement l'Algérie n'a pas accordé à
l'hydraulique toute l'attention qu'elle mérite. Il en résulte,
dés lors, un retard fort préjudiciable qui affecte aujourd'hui le
développement général du pays et qui empoisonne la vie
quotidienne du citoyen.
A ce titre, il n'est pas sans intérêt de
signaler:
La disparition de certains vergers traditionnels, suite
à des prélèvements opérés au profit de l'AEP
sur les eaux d'irrigation
Les tensions fréquentes sur l'eau entre villes et
industries en raison d'implantations industrielles mal pensées,
Une diminution très significative de la superficie
irriguée équipée pour 1000 habitants qui est passée
de 13 ha en 1962 à 5.4 ha en 1999
Or, les finances de l'Etat se raréfient aussi à
leur tour, et les infrastructures en la matière sont de plus en plus
coûteuses, ce qui complique considérablement la situation.
Les pollutions des eaux et la pression démographique
influent négativement sur la disponibilité en eau
déjà faible.
L'érosion importante qui affecte les plaines
septentrionales diminue à la fois le potentiel agricole et les
capacités de mobilisation des ressources en eau du pays.
Par ailleurs, les pertes totales dans les réseaux
d'irrigation sont estimées globalement à 40% des
prélèvements; elles dépasseraient 50% dans les villes et
fluctuent généralement entre 30% et 70%. Ce
phénomène, tellement répandu au point de
devenir banal, a fini par donner l'impression qu'il relevait d'une
fatalité naturelle.
Certes, toutes ces questions n'ont pas échappé
à l'attention des instances concernées.
L'une des préoccupations constantes des pouvoirs
publics a été de s'efforcer de résoudre l'épineuse
équation entre les ressources en eau et la satisfaction des besoins en
eau de la population, de l'industrie et de l'irrigation. A côté
des moyens financiers importants qui ont été mis en oeuvre
(près de 1000 milliards de dinars courants depuis 1970, dans le secteur
de l'eau potable et de l'assainissement), différents cadres
institutionnels ont également été définis.
Le cadre actuel régissant, le domaine de l'eau
relève de la Nouvelle Politique de l'Eau arrêté en 1995
à l'issue des Assises Nationales de l'Eau.
Mais, plusieurs années après, et malgré
cette prise de conscience, aucune amélioration notable n'a
été enregistrée. Ce que retiennent les usagers ce sont le
rationnement à travers les coupures d'eau du plan Orsec ou les
restrictions dans les périmètres irrigués. Il n'y a pas eu
pratiquement de mesures concrètes et énergiques issues de cette
stratégie nouvelle et destinées à opérer la rupture
avec la gestion du passé. (30)
Dés lors, la question qu'il conviendrait
légitimement de poser n'est-elle pas de savoir si les actions
préconisées sont suffisamment pertinentes lorsqu'on sait
que :
-La dotation domestique moyenne nette est de l'ordre de 55
litres par habitant et par jour
Pratiquement dans toutes les villes le service de l'eau n'est
pas continu.
Les populations sont exposées aux maladies parce
qu'elles sont alimentées en eau par citernes ou parce qu'elles
stockent de l'eau.
-Les volumes d'eau non facturée au niveau des
établissements de l'eau atteint 50%
Toutes les eaux usées sont rejetées dans les
cours d'eau sans aucune épuration
-Les stations d'épuration tombent l'une après
l'autre en désuétude parce que non prises en charge.
-Le contrôle de l'eau d'une population de plus de 8
millions (habitat éparse non raccordé aux réseaux publics)
est quasi inexistant.
En tout état de cause, on se rend compte, à la
faveur de cette auto-saisine, pourquoi le CNES considère qu'une grande
politique de l'eau orientée vers la prise en charge effective des
30-CONSEIL NATIONAL ECONOMIQUE ET SOCIAL, Commission de
l'Aménagement du Territoire et de Environnement
projet de rapport " L'eau en Algérie :
le grand défi de demain ».
questions stratégiques se rapportant, entre autres,
à la mobilisation de l'eau, à son traitement, à son
assainissement et à sa gestion, revêt une importance vitale pour
le pays.
L'eau que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier
d'or bleu est en train de devenir un des secteurs primordiaux de
l'économie mondiale et de prendre une importance de plus en plus
stratégique, même pour les pays les plus développés.
Il coule de source, que pour l'Algérie, la situation
des ressources hydriques se posera avec une acuité toute
particulière.
Deux options s'offraient pour l'élaboration du dossier
sur l'eau:
Soit le concevoir sous une forme contractée, au risque
de le considérer sec et incomplet;
Soit, en revanche, l'établir en tenant compte de toutes
les réalités et en allant dans le détail, au risque de le
rendre peu attractif, voire indigeste.
La formule retenue est une voie médiane qui va à
l'essentiel, qui s'efforce de donner la mesure de ce qui s'est fait et surtout
de ce qui reste à faire dans la perspective d'une amélioration de
la situation existante.
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