III RECOMMANDATIONS
Nous estimons que l' extrême liberté qui est
à la base du succès d `Internet dégénère
parfois en anarchie complète, du moment où aucune
réglementation ne
s' impose aux fournisseurs d' informations.
Il se pose alors, un problème d'accessibilité de
l'information recherchée.
En effet, l'Internet apparaît de prime abord telle une
source inépuisable d'informations où toute requête trouve
une solution mais, les difficultés restent méthodologiques.
Dès lors, nous estimons que les écoles et les
structures en sciences de l'information se trouvent dans l'obligation tenace de
développer des tutoriels en ligne non seulement sur les cours mais
surtout pour l'auto-formation à la recherche documentaire en vue de
mieux orienter les chercheurs du domaine. Par ailleurs,
les investigations ont révélé d'une part,
que les structures relevant des sciences de l'information mettent plus
l'accent sur les supports de cours ou ceux traitant des inscriptions et de tous
les accessoires relatifs à la formation à l'exception de
l'auto-formation à la recherche documentaire. D'autre part, en nous
basant sur l'argumentaire ou la définition empirique d'un support
d'assistance, nous constatons qu'il n'est pas aisé de les classer tous
sous le sobriquet générique de « guide » sans
en ajouter un qualificatif pouvant aussitôt lever l'équivoque et
permettre de les regrouper par catégorie. Sur ce point précis,
l'URFIST de Paris a su lever le voile qui a longtemps surplombé la
notion de guide, en développant des tutoriels dans différentes
disciplines mais pas en sciences de l'information. Dans cette perspective, si
nous admettons que la recherche est un système indispensable pour toute
étude scientifique, il devient nécessaire de concevoir des outils
pouvant la faciliter et / ou la moderniser au maximum possible.
Par ailleurs, si nous assistons aujourd'hui à une
floraison de supports d'assistance, c'est parce que ces derniers
répondent à l' exigence d'un développement fulgurant des
techniques de diffusion de l'information plus conformes aux normes actuelles de
recherche. Cela nous amène à affirmer que les guides
d'auto-formation sont des instruments intrinsèquement liés au
mode actuel de la recherche d' informations. Par conséquent, cette
recherche doit s'appuyer à notre sens, sur des outils socioculturels
bien élaborés ( guides d'auto-formation à la
recherche documentaire ) quelque soit la discipline afin de permettre aux
chercheurs d'accéder directement aux ressources pertinentes sans se
noyer dans la panoplie d'informations diffusées dans le Web. Par
conséquent, si nous considérons toutes ces réalités
générées par un ordre nouveau et une (r)évolution
dans le mode de transfert de l'information, force est de reconnaître que
les organismes et réseaux en sciences de l'information,
particulièrement les écoles se trouvent devant l'obligation de
développer des guides d'auto-formation à la recherche
documentaire afin que les chercheurs du domaine soient plus autonomes.
Cependant, nous estimons qu'il serait plus pratique pour les concepteurs de ces
guides, d'indiquer leur nature précise dès la page d'accueil du
site pour éviter aux chercheurs de perdre du temps en parcourant toutes
les rubriques en vain.
L'autre aspect fondamental à noter est que
l'auto-formation à la recherche documentaire ne pourra être
effective et efficiente que si les chercheurs de chaque secteur disposent
d'outils fiables et aptes à les satisfaire dans des délais
brefs.
En définitive, résoudre ces blocages revient
à développer, à perfectionner et à mettre
régulièrement à jour des outils de recherche
documentaire pour répondre aux exigences des chercheurs qui se posent
constamment des interrogations
du type :
- comment trouver de l'information pertinente dans ma
discipline ?
- Comment déterminer ce qui est fondamental de
ce qui est accessoire pour mon sujet de recherche ?
- Comment trier dans la multitude des applications et
des services du web, ce qui relève du champ des sciences de
l'information et de la communication ?
Sur ce plan, nous soulignerons que contrairement à
d'autres disciplines qui peuvent se contenter uniquement de former à
l'utilisation des ressources disponibles sur les réseaux, les sciences
de l'information doivent aussi former à la production de ces ressources
et surtout des outils pour leur repérage ponctuel car, Internet
constitue un média en pleine effervescence avec plusieurs millions de
documents nouveaux créés chaque jour. Il devient alors de plus en
plus difficile de trouver de l'information pertinente sans être
noyé sous des masses de réponses.
Alors, comment trouver une information face à ces
multiples obstacles ?
Le principal remède demeure le développement
urgent de guides adéquats, tout au moins pour le secteur des sciences de
l'information et de la communication afin de desservir cette catégorie
d'usagers appelée à s'auto-former.
CONCLUSION
Ce travail constitue pour nous une riche découverte
malgré les péripéties rencontrées au moment de la
collecte des données, les aléas liés aux technologies de
l'information et de la communication ou aux réalités
professionnelles. A travers les investigations effectuées, nous avons
constaté que les sciences de l'information, à l'instar des autres
secteurs, ont profondément subi les bouleversements engendrés par
les technologies de l'information et de la communication.
C'est ainsi que ce travail nous a fait découvrir
l'étendue des travaux de recherche menés par les professionnels
du domaine, particulièrement à travers la formation à
distance qui n'est pas une nouvelle donne dans les pays
développés. Cependant, l'Afrique devra faire face à ses
propres réalités en profitant de ces technologies pour
intégrer certains réseaux (cyberthèses, grisemine...) ou
en développer entre pays du Sud.
Elle devra mettre un accent particulier sur ce type
d'enseignement à l'image
des grandes écoles qui disposent de troisième
cycle ou même de cycle conduisant à la thèse. Par ailleurs,
les sciences de l'information doivent s'appuyer sur une solide culture
d'auto-formation aussi bien pour les professionnels que les chercheurs. Ce
travail nous a permis aussi de découvrir que l'univers des sciences de
l'information est un perpétuel apprentissage qui ne peut pas se passer
des technologies de la communication et de l'auto-formation mais surtout des
outils permettant l'identification et la localisation des ressources du
domaine. Cependant, s'il est vrai que la formation à distance en
général et l'auto-formation à la recherche documentaire en
particulier constituent des méthodes qui permettent un apprentissage
puissant et l'acquisition de compétences telles que le savoir-faire
spécifique ou le travail de synthèse, peuvent-elles naturellement
se passer des outils d'auto-formation à la recherche documentaire
(guides) ?.
BIBLIOGRAPHIE
INSTRUMENTS DE TRAVAIL
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