l'éradication de l'excision( Télécharger le fichier original )par Amadou Boubou N'dongo université de Nouackchott - Maîtise en Droit des affaires 2007 |
Section 2: Adoption et évaluation d'un budget adéquatLe manque de coordination et de complémentarité des financements destinés à lutter contre l'excision en Mauritanie, constitue une entrave à surmonter , pour l'amélioration des résultats. De ce fait, le ministre chargé de la promotion féminine, de l'enfance et de la famille, qui est l'acteur principal doit coordonner avec tous les partenaires au développement, pour mettre en place un budget national (paragraphe 1) de lutte contre la violation des droits humains des filles et des femmes. Car l'adoption d'un tel budget va faciliter les évaluations internes et externes (paragraphe 2) du processus d'abandon de la pratique. Paragraphe 1: Mise en place d'un budget nationalL'adoption d'un budget national et adéquat pour lutter contre l'excision est nécessaire pour la promotion des droits humains, mais plusieurs difficultés existent pour une telle élaboration. Pour alléger la tache il est important d'évaluer les coûts (A) de toutes les stratégies proposées susceptibles d'éradiquer la pratique et que les partenaires les évaluent annuellement (B) pour qu'un tel budget se réalise.
A-L'évaluation des coûts Cette évaluation ne peut se faire qu'à travers un plan d'action national de lutte contre l'excision dans lequel toutes les activités sont détaillées. Le plan d'action pour l'éradication des mutilations génitales féminines (MGF) en Mauritanie 68(*), en est l'exemple type. La concertation de tous les acteurs de la lutte est nécessaire pour évaluer le coût des études de recherches, le coût des plans de communication, le coût des pré-test et des enquêtes de terrains, le coût des supports, le coût des missions de suivi/évaluation, le coût des différentes réunions de concentration au niveau central, intermédiaire et périphérique ... Après toutes ces évaluations, les représentants du gouvernement doivent déposer un projet de loi au parlement pour l'adoption définitive du budget. B-L'adoption du budget par le parlement Le projet de loi pour l'adoption du budget doit être déposer d'abord devant l'Assemblée Nationale. Cette dernière va l'examiner par le biais des commissions compétentes qui vont réévaluer l'ensemble des coûts proposés dans ce texte, pour le transmettre ensuite au Sénat. Cette dernière ?chambre? va examiner les décisions prises par l'assemblée nationale et en cas de désaccord avec elle, le texte va faire l'objet d'une ?nouvelle? entre elles jusqu'à elles parviennent à un accord commun. Le cas échéant le dernier mot revient à l'assemblée nationale à laquelle le gouvernement peut demander de statuer définitivement. Ainsi adopté, le budget sera annuel et doit surtout favoriser l'éducation, l'alphabétisation et le renforcement des capacités des filles et femmes et leur accès à la bonne santé. Ceci fait participer l' ?égalité? entre hommes et femmes, afin de résoudre les inégalités et les discriminations. L'adoption d'un tel budget va accélérer la dynamité de la commission nationale pour les pratiques néfastes dans le domaine des évaluations internes et externes.
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