4.2. Les objectifs de la prise en
charge
La majorité d'auteurs s'accorde avec Le METAYER, BOBATH
et TARDIEU sur les objectifs de la prise en charge des IMC. 94,7% sont
informés que toute PEC vise d'abord l'amélioration de
l'autonomie. Ensuite pour 76,3% il faut privilégier la fonction et 67,1%
l'apprentissage.
Quant à l'entretien, la récupération et
la guérison, le doute persiste suite à l'insuffisance de la
vulgarisation de l'information sur l'IMC. L'objectif du traitement repose sur
un ensemble des mesures D'AMIEL-TISON (1)
- Eviter la posture non fonctionnelle et favoriser les
postures physiologiques normales
- La prise en charge précoce en respectant les NEM de
Le Métayer (52)
- Ne pas abandonner la famille à la sortie de
néonatologie.
LE METAYER et TARDIEU insistent sur les particularités
fonctionnelles résiduelles (46, 52, 86).
Il est cependant utile de souligner que 56,6% des praticiens
n'ont pas l'information que la guérison ne constitue pas un objectif
primordial dans la prise en charge des infirmes moteurs
cérébraux. Cette information est importante dans
l'établissement du programme de prise en charge, dans les relations avec
les parents, les patients et son entourage. Elle permet de déterminer
les objectifs de traitement, le pronostic et l'orientation
socio-éducative de l'IMC.
4.3. Bilan et évaluation de
la prise en charge de l'IMC
Dans la prise en charge, la majorité de praticiens sont
informés sur les bilans de routine, mais ignorent les bilans
spécifiques en cas d'infirmité motrice
cérébrale.
Ils ignorent à 64,5% que le bilan des
potentialités perceptivo-motrices innées est un indicateur
important dans le dépistage précoce des enfants à risque.
Il en est de même pour 69,7% pour le bilan de la maturation
cérébrale. A 67,1% des praticiens n'ont pas l'information que le
bilan des praxis est exploitable dans l'évaluation psychomotrice de
l'IMC.
Ces différents bilans constituent la base d'un langage
commun entre les professionnels de l'équipe pluridisciplinaire. Ils
permettent de fixer les objectifs des soins à partir d'une valeur de
référence, avant de poursuivre l'évolution et le
progrès de l'enfant en adaptant la thérapeutique. Ces
échelles constituent aussi des bons outils de recherches cliniques
(36)
Chaque fois que c'est possible, on utilisera des
échelles spécifiques et validées dont les résultats
sont à rapporter aux performances habituelles au même âge
(GOUTERON), tel que le Bilan des déficiences, fait appel aux niveaux
d'évolution motrice (TARDIEU 1984, LE METAYER 1993 - 2003) (9,52, 86) la
motricité dirigée, la motricité libérée
utilisée par A. GRENIER (1980), LE METAYER (1979), TARDIEU G. (1968)
(28, 44,48)
Les BOBATHS soulignent l'importance d'étudier le
développement normal et de lire les auteurs comme GESELL, André
THOMAS et MC GRAW, afin de mieux comprendre le développement normal et
pathologique de l'enfant.
La motricité innée, la motricité
spontanée, la motricité dirigée, la motricité
provoquée (46,50) c'est-à-dire réflexes, postures
instrumentalisation du corps et utilisation du corps sont des indicateurs
importants.
La lumière de l'analyse du bilan et l'évaluation
de la PEC souligne le besoin de vulgariser les bilans possibles chez les
IMC.
L'examen neurologique de dépistage précoce de
l'IMC reste le « screenning minute » réalisable dans
un temps minimum. Il constitue un examen de routine à la
maternité, en pédiatrie comme à la consultation.
Les enfants de l'unité des prématurés
(Néonatalogie) et tous les « bébés à
risque » ne pourraient jamais échapper à cet examen
neurologique avant leur sortie du service.
Le « screenning minute » est
présenté en raison de sa validité constante au cours de la
1ère année de la vie. Il est propagé depuis
1969 et comprend :
- Le réflexe de MORO
- Le grasping reflex
- Le réflexe de galant
- Le tirer - assis de Gesell.
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