1.3. L'infirmité Motrice
Cérébrale
1.3.1. Définition
LE GAGNARD et LE METAYER M. (45, 52,22) définissent
l'I.M.C. comme une conséquence permanente, définitive, d'une
lésion quelconque mais non évolutive et non
héréditaire qui a frappé l'encéphale au
début de la vie de telle sorte que la symptomatologie motrice domine,
voire résume le tableau et que l'intelligence est conservée au
moins relativement. LE METAYER et TARDIEU ajoutent : « ces atteintes
cérébrales ont suffisamment préservées les
facultés intellectuelles pour permettre la scolarité »
(47).
Pour parler de l'IMC G.TARDIEU donne quatre
conditions (86,48):
· que l'infirmité soit due à une
lésion cérébrale non évolutive ;
· que l'infirmité soit franchement à
prédominance neuromotrice ;
· que les troubles soient non évolutifs, ni
dégénératifs, ni héréditaires ;
· que l'intelligence soit relativement intacte (normale
ou subnormale).
1.3.2. Historique
William LITTLE en 1862 décrivait la diplégie
spastique secondaire comme une asphyxie post-partum associée à un
dommage cérébral (54).
Le terme évoluera du concept français Paralysie
cérébrale Infantile ou maladie de LITTLE.
En 1943 le couple K et B. BOBATH s'occupent des 1ers
paralysés cérébraux en introduisant « la
kinésithérapie du développement » (1) ,1947
EIRENE COLLIS physiothérapeute Irlandais parle de l'I.M.C. (38) ;
Le neurologue Guy TARDIEU fut le 1er à étudier
les enfants I.M.C ; avant lui ils étaient avec les
Polyhandicapés quasi délaissés. En 1953 il a donné
aux IMC une véritable identité en évoquant la limite
existant sur certains aspects
physiopathologiques entre I.M.C. et polyhandicapés (52 ;47;49 ;50 ;79;86 ;93 ;86 ;96 ).
En 1955, la pédiatre PERLSTEINE (Chicago) et les
Bobath's (38) évoquaient l'avantage de la précocité de la
prise en charge de l'I.M.C.
Stimulés par leurs observations pendant la
thérapie, les BOBATH'S ont souligné l'importance d'étudier
le développement normal des enfants ; ils recommandent de lire les
auteurs tels que GESELL, André THOMAS, Ste Anne DARGASSIES (38).
L'utilisation du vocable français
« Infirmité motrice cérébrale »
(I.M.C) est récente. C'est TARDIEU (1968) qui est le premier à
proposer ce terme pour décrire un ensemble des syndromes
regroupés initialement sous la dénomination « Paralysie
Cérébrale Infantiles, cerebral Palsy (Paralysie
cérébrale) pour les Anglo-saxons (40,79).
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