DEUXIEME PARTIE :
CRITIQUE DES FONDEMENTS THEORIQUES ET ANALYSE DE LA
PERCEPTION DES PROCEDURES DU CCS/PPTE PAR LES OSC
Le Cameroun a choisi l'approche projet dans le cadre de la
lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, un comité dont le
rôle est de donner son avis sur des projets à lui soumis par
divers promoteurs a été mis sur pied. Ce comité a
élaboré un manuel de procédures dont l'essentiel des
outils s'inspire de la méthodologie de la GCP.
Au-delà de la généralisation de
l'utilisation de cette méthodologie par les agences de
développement, bon nombre de praticiens s'interrogent encore sur son
efficacité à résoudre les problèmes de
développement en général et de réduction de la
pauvreté en particulier. Dans le cas du Cameroun, les OSC ont le droit
de solliciter le financement de leur projet par les ressources PPTE. Cependant
la société civile camerounaise se caractérise par sa
diversité, sa contingence et par des soupçons
d'incompétence qui pèsent sur elle. Dès lors, peut elle
franchir avec succès toutes les étapes que d'aucuns qualifieront
de parcours de combattant pour aboutir à la mobilisation des ressources
PPTE ? La question mérite d'être posée car, cette
société civile tant décriée a tout de même
des partenaires financiers au Nord (pays industrialisés)
Cette partie de notre travail de recherche analysera dans un
premier temps la procédure GCP et les interventions des OSC. En suite il
s'agira de présenter une synthèse des résultats sur la
perception que les OSC ont des différentes procédures du
CCS/PPTE
CHAPITRE IV
INEFFICACITE DE LA GCP DANS LES INTERVENTIONS
VISANT LE DEVELOPPEMENT
La GCP permet la planification et l'évaluation
rapide des projets. Elle est centrée sur l'idée qu'une meilleure
préparation des projets (identification, faisabilité et
sélection) doit permettre de proposer une planification
détaillée des activités proposées avec leurs
coûts et résultats attendus, pour la durée du projet. Cette
méthode qui permet d'obtenir des projets « clés en
main » a fait ses preuves lorsqu'il s'est agi de mettre sur pied des
infrastructures, (routes, bâtiments, etc.), où les aléas
externes sont relativement réduits et contrôlables. Mais lorsqu'il
s'agit des interventions de changement social et de renforcement des
capacités, elle semble inadaptée. De plus, les outils
utilisés semblent lourds, notamment le diagnostic participatif et
l'implication des bénéficiaires dans la gestion. A ces
problèmes de fonds, il convient d'ajouter ceux liés à
l'utilisation de cette approche par l'administration du
CCS/PPTE.
Dans la suite de notre travail, nous analyserons d'abord
les difficultés d'utilisation de la GCP auxquelles sont
confrontés les praticiens de cette méthode, puis les contraintes
pratiques que son utilisation par le CCS/PPTE entraîne.
SECTION I : METHODOLOGIE DIFFICILE A UTILISER POUR
DES
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