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Communication à l'ISP Mbanza-ngungu

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par Ruffin MBAKA
Institut Supérieur Pédagogique de Mbanza-Ngungu - Graduat 2008
  

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1.2.3. Rapport entre groupes

La catégorie d'agents recrutés de la même manière, ayant les mêmes perspectives de carrière et pouvant être appelés aux mêmes fonctions forme un groupe. Les rapports entre groupes sont des relations entretenues, entre - eux, par ces différents groupes. Les membres du groupe ont une manière de sentir, de penser et de travailler. Selon que les groupes collaborent ou se traitent en ennemis, la marche des services en tire le bénéfice ou non.

1.2.4. Rapport oblique

Il arrive qu'un responsable soit en relation directement avec des exécutants ou des subalternes hiérarchiques sous la dépendance d'un autre responsable. Ces communications permettent un gain de temps en évitant la voie hiérarchique souvent longue et compliquée. Mais elles doivent être des cas exceptionnels qui n'aboutissent pas à des courts-circuits hiérarchiques ou à des conflits de compétence.

1.3. Gestion managériale

Ce concept fait intervenir deux vocables que nous voulons, dans un premier temps, examiner séparément. Il s'agit du Management et de la Gestion.

1.3.1. Management

Le management est la gestion d'un groupe, d'une organisation afin d'accomplir un objectif.

a) Notion

est vraisemblablement un ensemble de normes qui président à la vision, à la direction et à la gestion des organisations.

Au sens américain du terme, le management apparaît comme l'art de faire travailler les autres après avoir élaboré la démarche stratégique, formulé les objectifs et déterminé le choix des moyens par le « top management ». C'est l'art d'entreprendre, de diriger les hommes, de faire ce qu'il faut pour que les objectifs fixés soient atteints.

Au sens japonais du terme, il apparaît comme une affaire collective de l'organisation qui concerne non seulement le personnel d'encadrement, le chef de l'organisation, mais aussi les employés et les ouvriers qui sont aussi intéressés par le devenir de l'organisation que les gestionnaires de rang supérieur.

Dans la conception ancienne dite traditionnelle, le management propre à Frederik Winslow TAYLOR et Henry FAYOL fut simplement considéré comme une science ou une discipline scientifique, celle de la gestion rationnelle de l'entreprise avec la division du travail et sa spécialisation, le recours aux instruments de mesure, le chronométrage du temps et, enfin, l'adaptation de l'homme à l'organisation.1

L'homme, dans cette optique, était réduit à sa simple expression qui est celle d'une machine productive en échange d'argent (salaire), seule source de satisfaction et même de motivation au travail. D'où la déshumanisation de l'ouvrier qui est alors considéré comme un robot, une machine, voire moins que celle-ci.

Avec l'apport de Rensis LIKERT, l'homme sera finalement rehaussé et considéré à un niveau supérieur à celui des autres ressources (financières, matérielles, technologiques, légales, temps). Notons en passant que c'est à Rensis LIKERT que revient l'expression de « ressources humaines » lorsqu'il plaça l'homme au centre de toutes les ressources de l'organisation.

Ainsi, en plus de l'art de conduire les hommes (leadership), le management apparaît comme une nouvelle façon de gérer et de diriger rationnellement l'organisation. D'où l'expression « management égal direction

- gestion ». La direction est d'ordre qualitatif et la gestion est d'ordre quantitatif et se réfère aux principes scientifiques et aux techniques diverses.

L'esprit du management est l'art d'agir efficacement au milieu des contraintes, le refus de limitations, l'art de prendre des décisions même quand l'information est insuffisante.1 Le management rationnel entraîne ainsi à l'exercice de la discrétion, à la prise des décisions, à l'esprit du risque et du bon jugement pour résoudre au mieux possible les problèmes administratifs et opérationnels quotidiens, à moyen et à long terme, d'une organisation.

b) Trilogie dimensionnelle du management

Le management ainsi défini a trois dimensions à savoir : management comme vision, management comme direction et management comme gestion.

1°) Comme vision

Il s'agit de la vision stratégique. Le Manager est le pilote qui, mieux que les autres agents au sein de l'organisation, sait non seulement où il veut aller, mais aussi où il faut aller. C'est de cette manière qu'il reçoit des autres :

- la confiance pour la mission de persuasion qu'il exerce au sein du groupe ;

- l'adhésion active, la collaboration ardente de tous dans le cadre de la mobilisation de ses subordonnés autour des objectifs qui leur sont proposés ou qu'il partage avec ceux - ci. Sans cette traduction - échange entre le manager et ses subordonnés, il n'y a pas de coeur qui bat au sein de l'organisation.2

Le Manager est un visionnaire pour son organisation. Il agit au niveau où se prennent les décisions stratégiques. Il doit donc être doté d'une vertu d'anticipation, laquelle lui permet à chaque instant de réunir le plus d'informations possibles en provenance des réseaux tant formels qu'informels, de l'environnement endogène et exogène. Etant appelé à prendre des décisions sur le devenir de l'organisation, il est appelé à fixer des objectifs à atteindre pour enfin mobiliser les ressources conséquentes.

1 IBULA MWANA KATAKANGA, La consolidation du Management Public, P.U.Z., Kinshasa, 1987, p.25.

2 AUBERT N. et al., Management - Aspects humains et Organisationnels, P.U.F., Paris, 2002, p.367.

2°) Comme Direction ou Leadership

La conduite de toute organisation, privée ou publique, dans sa forme de macro ou micro - structure, ne s'improvise pas. Elle est l'oeuvre d'une nouvelle race d'hommes, celle des managers, dirigeants capables de transformer leur savoir, leur connaissance, leur intelligence en produit et/ou service, d'organiser les ressources de l'organisation, d'identifier et de baliser les avenues de l'avenir, d'exercer leur talent visionnaire dans le but de réaliser les objectifs de celle-ci et de créer les nouvelles richesses en améliorant en même temps les potentiels existants.1

D'où, le manager, en tant que leader, doit répondre à un profil particulier. Il s'agit en fait de réunir en son chef un certain nombre de vertus susceptibles de lui donner la qualité de dirigeant sans laquelle il est entièrement disqualifié pour une fonction si délicate.

Nombreuses sont les vertus que doit posséder un manager - leader, mais dans le cadre de notre étude, nous en retenons trois qui se rapprochent le plus de l'aspect que nous avons pris en compte. Il s'agit notamment des vertus d'anticipation, d'action et de mobilisation.

i) Anticipation

Par la vertu d'anticipation, le manager doit installer un excellent système d'information et se doter d'un sixième sens afin de percevoir, au sein de la variété des signaux qu'il reçoit, ceux qui sont porteurs de sens pour le futur de son organisation.

Devant être l'homme le mieux informé de l'organisation, le manager demeure à la recherche de l'information nouvelle et brûlante en provenance des réunions impromptues, des conversations

téléphoniques - issues des réseaux tant formels qu'informels - , de l'écoute des faits saillants de son organisation. Cette observation de ce qui se passe aujourd'hui en vue de projeter le futur fait du manager un visionnaire.

ii)

Action

Recevoir de l'information pour la stocker dans la banque des données ne suffit pas. Il faut la transformer, du moins pour celle qui est porteuse de sens sur le devenir de l'organisation, en décisions et les décisions en action.

Or, c'est à ce niveau que plusieurs managers souffrent de la myopie du futur, étant emprisonnés dans les forces d'immobilisme et de manque de sens du risque. Cette myopie les entraîne aux blocages sociologiques pour se faire une réputation d'être incapables de mettre en oeuvre les choix qui pourtant sont les seules possibilités de créer de nouveaux potentiels pour leurs organisations. Ils arrivent à passer à côté du but et loupent parfois les meilleures opportunités que leur offre l'environnement exogène et même endogène.

iii) Mobilisation

Dans toute firme, rien n'est possible si les individus et les groupes ne s'approprient pas le sens de l'action voulue et initiée par le manager ou le top management de l'entreprise, souligne Pierre MORIN, cité par le professeur NKWIMI AKOL.1

Il faut donc, dans les organisations, chercher à inculquer des valeurs communes d'appartenance ou de reconnaissance à ceux qui sont appelés à réaliser l'action voulue par les dirigeants ou éventuellement fixer des conditions claires de réalisation de l'objectif.

1 NKWIMI AKOL, Op. Cit., p.21

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle