4.2.2.
Qualité de séjour touristique
Les touristes se sont également exprimés sur la
qualité du séjour qu'ils ont passé dans la région
du Mont Cameroun. Leur appréciation a porté sur l'état
d'aménagement, les infrastructures et enfin sur l'hygiène et la
salubrité.
Tableau 4.4. : Obstacles rencontrés
au cours des visites dans la région.
|
Sous
aménagement
|
Manque d'hygiène et de
salubrité
|
Infrastructure
insuffisante
|
Cherté
de l'offre
|
Buéa
|
53,8
|
26,2
|
63,1
|
45,7
|
Limbé
|
27
|
20,2
|
56,2
|
39,3
|
R.M.C.
|
40,4
|
23,2
|
59,7
|
42,5
|
Source : Enquêtes de terrain.
Pour ce qui est de l'état d'aménagement des
sites de tourisme, 32/65 touristes, soit 53,8% à Buéa pensent que
l'aménagement des sites est embryonnaire contre seulement 24/89 (27%)
à Limbé où des efforts des opérateurs touristiques
convergent. Le taux de sous aménagement des sites au niveau
régional est de 40,4%. Cela ne traduit peut-être pas
fidèlement la réalité mais exprime tout au moins
clairement que l'on peut consommer au moins 50% de ces produits qui même
sans être aménagés ont le mérite et la vocation de
plaire. L'aménagement de cette région reste une
préoccupation. Il y a par exemple de nombreux kilomètres
inexploités et les tentatives individuelles ont du succès. C'est
le cas de la plage de Seme Beach hotel dont les sacrifices qu'il consent lui
sont bien rendus. Ses plages reçoivent les week-ends des personnes
venant de toute part qui payent 1 000 Fcfa/touriste pour y accéder.
Cliché : D. NGUEPJOUO.
Sémé,
juillet 2003.
Photo 4.1. Une vue de l'aménagement de la plage
de Sémé Beach Hôtel dont les sacrifices consentis par son
promoteur, lui sont bien rendus.
Il existe aussi beaucoup d'espaces non exploités et
peut-être inconnus qui côtoient la plage de Limbé. Ce sont
des paysages agréables mais qui se soustraient de l'appréciation
du visiteur à cause de leur enclavement. Nous avons pu recenser les
localités de Bimbia et de Mabeta dont les images sont pittoresques et
saisissantes.
(1)
(2)
Cliché : D. NGUEPJOUO.
Bimbia, juillet
2003
Photo 4.2. : Quelques sites inexploités
mais qui ne manquent pas de charme à Bimbia : Canon symbolisant la
fin de la guerre entre Allemands et Anglais en 1914 (1) et une vue du Cap
Bimbia (2).
Les touristes ont clairement exprimé le fait que les
infrastructures ne sont ni en quantité ni en qualité
nécessaires. Ainsi 63,1% de visiteurs à Buéa contre 56,2%
à Limbé pour un taux régional de 59,7% pensent que les
infrastructures sont modestes voire insuffisantes.
Un autre souci que les visiteurs se font au sujet de
l'état de développement est celui de l'hygiène et de
salubrité. En effet, 26,2% des touristes à Buéa et 20,2%
à Limbé estiment que l'offre touristique est sujette à la
saleté. Ceci donne une moyenne régionale de manque
d'hygiène et de salubrité de 23,2%. Il faut reconnaître que
50% de ceux qui incriminent cette menace du tourisme sont européens et
représentent près de 40% de l'effectif total des visiteurs. La
situation dans le domaine équatorial dispose cette région
à être un vivier d'agents pathogènes
particulièrement nuisibles à la santé de l'homme.
D'ailleurs au cours de l'histoire, beaucoup d'étrangers ont dû y
perdre leur vie. Depuis lors, ce souvenir semble hanter les étrangers et
les nombreuses épidémies déclenchées dans les pays
tropicaux travaillent à le confirmer. Pour les occidentaux en
général (46,7%) et français en particulier soit 46,4% des
occidentaux, il leur est quasiment obligatoire de prévenir et/ou de
soigner ce qu'ils appellent la « tourista ». C'est une
maladie liée aux visites dans les latitudes tropicales. L'un d'eux la
présente simplement en ces termes : « la
"tourista" se retrouve dans presque tous les pays
dits émergeants ou en voie de développement, les causes sont
comme je vous l'ai dit liées au manque d'hygiène en
général comme l'évacuation des déchets
(résidus, égouttures, eaux usées etc.), le traitement de
ces déchets (recyclage, enfouissement, traitement des eaux
usées), la propreté des lieux publics (rue, routes, gares,
hôtels, bâtiments publics, magasins etc.), l'hygiène
individuelle des personnes participant au contact des touristes (douaniers,
serveurs, personnel d'agrément ou de nettoyage etc.). Bref, un peu
d'organisation et beaucoup d'éducation à l'intention de tous les
participants et leur entourage ».
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