4.2. LES RESULTATS DE L'ENQUETE
PAR QUESTIONNAIRE
Aussi bien à Buéa qu'à Limbé, les
touristes ont exprimé quelques problèmes qui mettent en danger le
tourisme dans cette région.
4.2.1. Accès
aux sources d'information
Dans la ville de Buéa, 26/65 (40%) des visiteurs ont
estimé que le défaut d'information et de promotion était
notoire tandis que dans le même temps à Limbé, 42/89
(47,2%) pensent pareillement. En effet, à la descente de voiture
à Buéa ou à Limbé, la situation est quasiment la
même. Rien n'indique ni ne renseigne sur les ressources attractives de
ces villes. Le touriste doit se débrouiller et il n'a ni plan de la
ville, ni contact dans la ville. De plus parfois, l'effet psychologique que
produit la couleur de sa peau blanche sur les autres peuples en
général et en particulier sur les Africains joue en sa
défaveur. Il peut alors se contenter de regarder furtivement et ne jouir
que très frugalement et contre son gré de ces ressources qui
n'attendent que d'être consommées. Dans le meilleur des cas, il se
lance dans une véritable aventure et ne peut dès lors rencontrer
que ce qui jouxte son chemin. Tout ce qui s'en dérobe est ignoré
voire inconnu. Très peu sont ceux qui ont le privilège de
s'informer à bonnes sources (la DPTSW, le MCEO, le MCP...). Cette
situation ne peut avoir que des conséquences malheureuses sur cette
activité.
Tableau 4.3. : Défaut d'information
exprimé par les touristes enquêtés.
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Manque de promotion
et d'information.
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Limbé
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47,2
|
Buéa
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40
|
% régional
|
43,6
|
Source : Enquêtes de terrain. Mont Cameroun,
Juillet 2003.
Source : Enquêtes de terrain.
Le taux régional de manque d'information et de
promotion est tout aussi élevé 43,6% que dans les villes
individuellement prises. Il y a donc lieu de faire quelque chose pour sortir le
tourisme de cette carence qui la fragilise et réduit ses
possibilités de rentrées financières et partant, le
développement de la région et de ces populations.
Par ailleurs, les sources d'information des touristes sont
essentiellement du bouche à oreille, soit 56% à Buéa et
75,2% à Limbé pour une moyenne régionale de 65,6%. Ceci
revient à dire que près de 2/3 de touristes n'ont qu'une
idée reçue des lieux qu'ils visitent et non un circuit bien
confectionné et destiné aux personnes désirant tirer
profit en peu de temps de cette destination. Lorsque manquent les outils
élémentaires de la localisation de ces ressources cela ne peut
qu'être grave, décourageant et frustrant pour le visiteur qui
n'arrive pas au moins à retrouver ce qui lui a été
raconté.
Cela est effectivement confirmé par une
véritable méconnaissance du terrain. A Buéa par exemple,
cette ville qui n'a pas de plage se voit être sollicitée par 29
personnes sur109 soit par extrapolation un pourcentage d'ignorance de 26,6%.
Le défaut d'information et de promotion est un des
problèmes majeurs du tourisme dans le Fako. Car en effet, on peut
être assis sur une mine sans le savoir et aussi longtemps que cela dure,
on ne peut en jouir.
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