2.2.2. Communication
Elle peut se définir comme le fait d'entrer en contact
avec un ou plusieurs individus à travers un échange
d'informations. Cette relation est dynamique.
Le fait que le touriste soit en général en
dehors de son cadre habituel de vie, l'incline plus ou moins à
s'informer sur les hommes, les choses du milieu d'accueil, la vie en même
temps qu'à rester en contact avec les nouvelles du lieu dont il est
originaire. C'est ici que la communication revêt toute son importance
dans les activités relatives à l'accueil et
l'épanouissement du visiteur.
Pour ce faire, plusieurs recours sont envisageables. Il s'agit
notamment des plus anciens aux plus récents moyens de communication, de
la langue parlée, de la presse écrite, la radio, la
télévision, le téléphone, le télex, le fax
qui sont du reste disponibles à Buéa et Limbé.
La langue de communication la plus répandue dans le
Fako c'est le pidgin qui est un anglais quelque peu dégradé et
n'obéissant pas toujours aux normes de la langue anglaise. La
quasi-totalité de la population du Fako s'exprime allègrement et
aisément dans cette langue. A côté d'elle, l'anglais ou le
`grammar' vient en seconde position. Ceux qui le pratiquent se recrutent
généralement dans la haute société ou simplement
dans les rangs de ceux qui jouissent d'un certain confort intellectuel. Mais
comme partout ailleurs au Cameroun, la pratique des langues coloniales par les
nationaux est différente de part l'intonation et l'articulation. C'est
ainsi que l'accent de l'anglais des populations locales reste fortement
différent de celui de l'anglais international et pose parfois quelque
menu problème de communication avec les visiteurs de langue anglaise.
Quant au français, il n'est vecteur de communication que de façon
marginale dans cette région. Néanmoins bien de personnes sont
francophiles voire francophones. C'est qu'elles sont disposées à
aider à communiquer en se servant du français avec tout
interlocuteur désireux d'échanger en français. Bien que
le personnel hôtelier ne tire pas toujours son épingle du jeu, le
français peut être considéré comme une langue de
communication de seconde intention dans ces villes.
En ce qui concerne la presse écrite, les journaux
à caractère local pour la plupart paraissent en anglais.
Cependant, il existe aussi des titres en français. De manière
générale, les informations peuvent être trouvées
dans les deux langues officielles que sont le français et l'anglais dans
la presse nationale.
Pour ce qui est de la radio, le principe du partage
inégal est respecté. La majorité des tranches sont
produites en anglais et en Pidgin et la proportion réservée au
français est faible. Ainsi, le principe est en vigueur dans toutes les
radios dont la base se trouve dans le Sud-Ouest. Il y a également sur
toutes les fréquences - SW, MW, LW et surtout en FM - de nombreuses
radios internationales (AFRICA NO 1, RFI, BBC...), nationales (Poste
national, Radio nationale...), régionales et locales (Ocean City Radio
à Limbé, FM 105, MOUNT CAMEROON FM, EQUINOXE...) d'innombrables
signalements radio sont reçus dans la région. Ces radios sont
reçues sans brouille aussi bien à Buéa qu'à
Limbé à partir des postes récepteurs.
L'audiovisuel n'est pas des restes. En effet, le signal
satellite Tv offre un bouquet de chaînes composé de la CANAL
SATELLITE TV à Limbé, CRTV, CANAL 2, TVMAX qui sont des
chaînes camerounaises et bien d'autres chaînes internationales en
l'occurrence RTL9, CANAL HORIZONS, CFITV.... Pour y avoir accès, il
suffit de disposer soit d'une antenne parabolique, soit souscrire un abonnement
auprès d'un cablo-distributeur. Tous les hôtels classés en
disposent à la réception ou au salon d'honneur et dans quelques
chambres de haut standing.
Le téléphone national et international :
Autrefois seul le téléphone fixe était fonctionnel. Avant
son balancement au numérique l'an dernier, la qualité des
communications était déplorable et manquait de
convivialité lorsqu'on réussissait à obtenir son
correspondant au bout du fil. C'est dire que la communication était
quasiment impossible avec l'extérieur aussi bien à partir qu'en
direction du Sud Ouest. Aujourd'hui, la situation a beaucoup
évolué. Non seulement le fixe marche bien, mais aussi deux
opérateurs téléphoniques (MTN & ORANGE) ont fait leur
entrée sur le marché des télécommunications
à la faveur de la libéralisation du secteur. Tout ceci permet
désormais d'être joignable dans la grande partie de ces villes.
Quelques zones non couvertes sont néanmoins existantes. C'est le cas
d'une certaine partie du Mont Cameroun à une certaine altitude, des
zones très basses ou en dehors du rayon de couverture de l'antenne de
l'opérateur...
Les cabines téléphoniques fixes et mobiles sont
présentes dans ces villes et donc dans les hôtels. Ceci permet aux
visiteurs d'avoir accès à la minute de communication contre 300
FCFA. Aussi, certaines chambres d'hôtels disposent de postes
téléphoniques et le visiteur qui a un téléphone
mobile peut n'avoir aucun souci de communication à condition de disposer
d'unités suffisantes.
Le fax et le télex ont pratiquement connu le
même cheminement que le téléphone et offrent aujourd'hui
à leurs utilisateurs des services en constante amélioration.
L'Internet, dernier né des NTIC est bien une
réalité dans le Fako. A Buéa , cet outil est très
répandu et de coût abordable. On le trouve facilement à
Molyko dans les cybercafés au prix de 500 Fcfa / h de navigation.
L'heure par contre revient à 1100 Fcfa à Limbé et le
niveau d'extension est très moyen comparé à la ville de
Buéa.
|