2.2. UNE INFRASTRUCTURE
TOURISTIQUE INSUFFISANTE
Par infrastructure touristique, nous entendons tout ce qui
dans la localité d'accueil contribue au bien-être du visiteur
c'est-à-dire ce qui facilite le divertissement, l'émotion et
l'éducation qui sont les trois missions du tourisme ( Le Courrier, 99).
Dans ce sens, nous présenterons tour à tour les transports, la
communication l'hébergement et la restauration, et les points de
loisirs.
2.2.1. Transport
On peut le définir comme le fait de déplacer ou
de faire parvenir par un procédé particulier les hommes et les
biens d'un point de l'espace à un autre.
Le moyen de transport le plus utilisé est la voiture
dans le cadre soit du transport en commun soit dans celui des véhicules
personnels. Il est de loin le plus intéressant en ce sens qu'il garantit
mobilité et autonomie à son utilisateur surtout quand il s'agit
d'un véhicule à usage personnel. Dans le cas où le
transport en commun est l'option du visiteur, ces garanties sont
relativisées. Mais dans les deux cas, la route est la voie de
communication la plus utilisée. Elle permet de relier d'une part les
villes tête de pont (Douala et Yaoundé) et autres villes du Fako
grâce à la route nationale bitumée à double sens
(Transport inter-urbain) et d'autre part les hôtels et les sites
touristiques à partir de leurs parkings plus ou moins réduits
(Transport intra-urbain).
Dans la plupart des cas, les touristes utilisent leur voiture
personnelle ou encore s'adresse aux agences de location de voitures pour jouir
d'une plus grande liberté dans leurs diverses courses sur une route dont
le mauvais état de praticabilité est quasiment consensuelle.
Il existe une autre voie de communication mais moins
conviviale : l'eau. Tiko, Limbé et Limboh disposent chacun d'un
port maritime équipés seulement d'un wharf - et en projet bien
avancé le Limbé Natural Deep Sea Port - où les
embarcations de petite taille peuvent accoster en provenance de toute la
côte africaine. Le port de la pointe de Limboh permet d'approvisionner la
SONORA. Le transport des personnes n'est pas leur vocation, seuls les
aventuriers et les voyageurs en quête de sensation forte peuvent s'y
hasarder. Ceux-ci peuvent aussi accéder au Cameroun par d'autres `ports'
tels Idenau, Ekondo Titi...qui sont l'objet d'une surveillance moins harassante
et se rendre ensuite par la route à Buéa et Limbé. C'est
dire que le visiteur en quête d'évasion et d'émotions
fortes sous quelques conditions peut utiliser ce moyen de transport.
Quoique totalement inutilisé, Limbé dispose d'un
aérodrome qui n'est pas mis en valeur. Pour le rendre
opérationnel, des investissements doivent être mis à
contribution. Mais étant donné, la relative rapidité de la
route à rejoindre ces villes, le coût du transport aérien
et souvent le temps de parcours entre deux destinations, on peut penser que la
mise en état de fonctionnement n'est pas pour très
bientôt.
En définitive, même si la route reste le moyen le
plus conseillé, il faut néanmoins reconnaître que pour
qu'il le soit davantage, quelque chose doit être fait pour que les
récriminations des automobilistes soient satisfaites ou du moins
réduites.
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