B - A quand les élus aux couleurs de la
France !
A l'approche des élections, on insiste toujours
à la même bataille. Nul besoin de pronostic, le résultat
est connu d'avance : absents des instances de leurs formations politiques,
les militants d'origine immigrée sont, par conséquent
privés de mandats électoraux
Des promesses de partis politiques restées lettres
mortes, le constat est éloquent : Les élus de la
République sont loin de correspondre à la diversité de la
Société Française.
Laissons parler les chiffres ! Ceux des
élections de l'année 2004 sont à cet égard,
particulièrement significatifs.
Les élections sénatoriales : Sur les 71
sénateurs élus en septembre 2004, seules 2 sénatrices sont
issues de l'immigration. Au total sur 371 sénateurs qui siègent
ay Palais du Luxembourg, on ne retrouve que deux élues, soit 0,54 %
(0,27% pour le PS).
Les élections européennes : Sur 75
députés français élus en juin 2004 au parlement
européen, 3 sont issus de l'immigration et des DOM-TOM soit 4 % (2,7 %
pour le PS).
Les élections cantonales : Sur 1939
conseillers généraux élus en mai 2004, 3 seulement sont
issus de l'immigration, soit 0,15% (0,50% pour le PS).
Les élections régionales : Sur 1719
conseillers régionaux élus en mai 2004, 44 sont issus de
l'immigration et des DOM-TOM, soit 2,56 %. Les 23 élus du PS
représentent seulement 1,33 % de l'ensemble.
Comment expliquer ces résultats médiocres,
lorsqu'on sait qu'il existe, depuis plus de quarante ans maintenant, de
nombreux militants issus de l'immigration et des DOM-TOM dont l'engagement et
la compétence auraient dû les mener depuis longtemps aux
responsabilités ? Prétexter d'un supposé
déficit de formation politique relèverait de la mauvaise
foi.
Cette situation révèle un grave
disfonctionnement au sein des partis politiques. Elle a des
répercussions néfastes sur toute la société
française en terme de cohésion nationale.
C - Quelles perspectives ?
Contraitement aux remèdes factices de la droite, la
solution ne réside en rien en une déclinatison de la
« discrimination positive » dans le domaine politique, ni
même dans un quelconque système de quotas.
Néanmoins, dans l'immédiat, il est
nécessaire de corriger les inégalités existantes pour
tendre vers un équilibre aussi bien au niveau des instances dirigeantes,
que dans le choix des candidatures en prévision des prochaines
échéances électorales.
Soyons clairs : l'accès aux instances du parti
et aux mandats électoraux doit se faire essentiellement en fonction de
la compétence et des mérites de chacun. Encore faut-il s'assurer
que certains, en raison de leurs origines ne courent pas avec des
« semelles de plomb » !
Mais ce phénomène qui touche si fortement
les partis politiques est tout aussi perceptible au niveau global de la
société française. Notre parti doit aussi travailler sur
ce vaste terrain. En commençant par remédier à la crise de
représentativité, on pose les fondations solides pour s'attaquer
aux autres discriminations qui gangrènent la société
française et la tirent vers le bas.
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