3.2. Comportement des ménages face à la
maladie
3.2.1. Nombre de ménages ayant eu au moins un
malade durant les 30 derniers jours précédent
l'enquête.
A la lumière du tableau
N°12, 71% des ménages enquêtés ont
déclarés avoir eu un au moins un cas de maladie dans le
ménage durant les 30 derniers jours précédent
l'enquête.
Tableau N°12 : Nombre
de ménages avec malades
Présence de la
maladie
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
286
|
71,5
|
71,5
|
Non
|
114
|
28,5
|
100,0
|
Total
|
400
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.2. Répartition des malades selon leur
sexe
Cette étude montre que 56%
des malades sont constitués par les femmes, et les hommes 44%. Cette
féminité dans observée chef les patients est
supérieure comparativement à celle de l'ensemble du pays qui est
de 51% contre 49% d'hommes. Elle pourrait traduire le fait que les femmes
soient relativement plus nombreuses à fréquenter les structures
de soins que les hommes.
Un grand nombre de malades se trouve
dans les tranches d'âge de 0 à 4 ans (31,4%) et celle de 15
à 49 ans (33,2%)
Ceci pourrait s'expliquer dans le
premier groupe par le fait que les enfants de 0 à 4 ans sont plus
exposés à certaines maladies de l'enfance.
Pour le second groupe, il est
constitué en majorité par les femmes en âge de
procréer, ce sont elles d'ailleurs qui représentent 73% des
malades de cette tranche d'âge.
Tableau N°13 :
Répartition des malades par sexe et par tranche d'âge
Groupe d'age
|
Sexe du malade
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
|
Effectif
|
% du total
|
Effectif
|
% du total
|
Effectif
|
% du total
|
0 - 4 ans
|
47
|
16,4%
|
43
|
15,0%
|
90
|
31,4%
|
5 - 14 ans
|
25
|
8,8%
|
24
|
8,4%
|
49
|
17,2%
|
|
15 - 49 ans
|
26
|
9,1%
|
69
|
24,1%
|
95
|
33,2%
|
> 50ans
|
28
|
9,8%
|
24
|
8,4%
|
52
|
18,2%
|
Total
|
126
|
44,1%
|
160
|
55,9%
|
286
|
100%
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.3. Gravité de la maladie
Dans l'ensemble, 51% de personnes
tombées malades ont considéré leur état comme
étant grave, tandis que 49% considèrent leur état comme
étant peu grave.
La perception du patient sur sa
maladie peut avoir une incidence sur sa décision de fréquenter ou
non une structure des soins. D'où l'importance de cette variable dans
cette étude.
Tableau N°14 :
Gravité de la maladie
Etat de la
maladie
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Grave
|
146
|
51,0
|
51,0
|
Peu grave
|
140
|
49,0
|
100,0
|
Total
|
286
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.4. Personnes malades ayant cherché les
soins de santé
Comme le montre le tableau N°
15, parmi les personnes tombées malades au cours des 30 derniers jours
précédents l'enquête, 18,9% déclarent n'avoir pas
accès à une consultation quelconque, principalement pour des
raisons financières (64,8%).
Même en ne prenant en compte
que les patients se considérant comme gravement malades, l'exclusion est
importante puisque 12% d'entre eux n'ont pas accès à la
consultation essentiellement par manque d'argent (94,1%) (Voir tableau
N°16)
Les malades qui considèrent
leur état comme peu grave n'ont pas consulté, principalement par
manque d'argent pour 52,7% d'entre eux
Ce qui veut dire que pour des
raisons essentiellement financières, la plupart des foyers recourent
à la consultation uniquement s'ils jugent la situation assez grave. Ce
qui peut très dangereux puisque ces foyers n'ont pas toujours de
connaissances en diagnostic et peuvent se présenter à
l'hôpital trop tardivement. Cette pratique pourrait être un des
facteurs de taux de mortalité inquiétants.
Tableau N°15 : Nombre
de patients ayant cherché les soins
Demande des soins
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
232
|
81,1
|
81,1
|
Non
|
54
|
18,9
|
100,0
|
Total
|
286
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
Tableau N°16 : Nombre
de malades soignés et gravité de la maladie
Etat maladie
|
Soins
reçus
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
effectif
|
Pourcentage
|
effectif
|
Pourcentage
|
|
Grave
|
129
|
88%
|
17
|
12%
|
146
|
Peu grave
|
103
|
74%
|
37
|
26%
|
140
|
Ensemble
|
|
232
|
|
54
|
286
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.5. Structures des soins où les malades se
sont fait soignés.
Le tableau N°17 montre que
33% de ménages qui ont connu un cas de maladie ont recouru à un
centre de santé et 16% ont recouru à une structure
hospitalière, ce qui nous donne un total de 49% de ces ménages
qui ont recouru à formation sanitaire moderne intégrée au
système des soins de santé primaires pour des soins
appropriés. Tandis que 27% ont fréquenté une formation
médicale privée durant cette période.
Dans l'ensemble de cette
étude, pendant l'épisode de maladie, 76% des malades ont
bénéficié d'un traitement moderne dans une structure de
santé tandis que 24% ont recouru à d'autres modes de soins parmi
lesquels certains se sont soignés eux-mêmes
(automédication) à domicile (16%), d'autres ont consultés
les tradipraticiens (6%) et le reste ont recouru aux groupes de prières
(2%).
Il ressort de cette étude
que le centre de santé qui est la première structure à
laquelle doivent recourir les personnes malades ne reçoit que 33% de
ceux-ci. Ce pourcentage se rapproche du taux d'utilisation de la zone de
santé de Kadutu qui est de 30% (0,3NC/hab./an) et est supérieur
au taux moyen d'utilisation au niveau national qui est de 25%. Ce qui ne fait
que confirmer la sous utilisation des structures sanitaires
intégrées au système des soins de santé
primaires.
24% des malades n'ont recouru
à aucune structure de santé moderne pour des raisons
essentiellement financière avec comme conséquence d'aggraver
davantage leur état de maladie et de retomber dans le cercle vicieux de
la pauvreté et ne pas pouvoir payer les coûts de soins y
relatif.
Tableau N°17 :
structure des soins des malades
Structure des
soins
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Hôpital
|
38
|
16,4
|
16,4
|
Centre de santé
|
75
|
32,3
|
48,7
|
Polyclinique privée
|
10
|
4,3
|
53,0
|
Dispensaire privé
|
53
|
22,8
|
75,9
|
Un tradipraticien
|
14
|
6,0
|
81,9
|
Automédication
|
38
|
16,4
|
98,3
|
Groupe de prière
|
4
|
1,7
|
100,0
|
Total
|
232
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.6. Raison de non fréquentation d'une
FOSA
Comme évoqué
précédemment, 18,9% n'ont recouru à aucune forme de soin
pendant leur maladie, (CORDAID avait trouvé 14% au Kasaï), cette
proportion paraît faible et négligeable, mais cela reste
inadmissible lorsqu'on prône les soins de santé primaires pour
tous, que l'on voudrait réduire sensiblement la mortalité
maternelle et infantile conformément aux objectifs du millénaire
et que l'on prétend avoir subventionné les soins de santé
à travers le pays. Le problème de manque d'argent constitue
à 64,8% le motif principal de renoncement aux soins.
Tableau N°18 : raisons
de non fréquentation d'une FOSA
Raisons
évoquées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Maladie pas assez grave
|
16
|
29,6
|
29,6
|
Manque d'argent
|
35
|
64,8
|
94,4
|
Manque de confiance au personnel du
CS
|
1
|
1,9
|
96,3
|
Autres
|
2
|
3,7
|
100,0
|
Total
|
54
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.7. Appartenance des structures où les
malades se font soigner
Plus de la moitié des
structures auxquelles les malades ont recouru pour se faire soigner (53%) sont
d'appartenances confessionnelles. Ceci démontre la
préférence qu'ont les ménages vers ces structures qui ont
contribué à maintenir le fonctionnement du système de
santé congolais. Viennent ensuite les structures privées
(32%).
Cette tendance confirme la
thèse selon laquelle le système sanitaire de la RDC s'est
maintenu pendant toute la période de crise qu'elle traverse grâce
aux efforts fournis entre autres par les églises et le secteur
privé. Notons aussi le fait que les malades placent plus confiance dans
ces structures
Les structures étatiques
auxquelles les malades ont recouru représentent 13% et sont plus
constitués en majorité des hôpitaux généraux
de référence.
Viennent enfin les structures de
santé communautaires appartenants aux ONG et associations locales qui
représentent 2%.
Tableau N°19 :
Appartenance des structures des soins des malades
Appartenance
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Etatique
|
22
|
12,5
|
12,5
|
Communautaire
|
4
|
2,3
|
14,8
|
Confessionnel
|
93
|
52,8
|
67,6
|
Privée
|
57
|
32,4
|
100,0
|
Total
|
176
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.8. Distance moyenne entre le domicile et la
structure des soins
Au regard du tableau N° 20,
les malades sont appelés à parcourir en moyenne une distance de
2Km pour se faire soigner. La distance minimum est de 0km et la distance
maximum est de 50Km. Cette dernière distance a été
parcourue par un malade parti se faire soigner dans un hôpital en dehors
de la ville à la recherche des soins spécialisés.
L'écart type de 4,86Km
indique que la majorité des malades ont parcouru une distance comprise
entre 0 et 7Km pour arriver à la structure des soins.
La distance que le malade doit
parcourir pour accéder à la structure de santé peut
être un facteur déterminant pour l'utilisation des services de
santé. Comme nous le verrons au point suivant, 19,3% de malades
déclarent avoir choisi une structure de soins pour raison de
proximité.
Tableau N°20 : Distance
entre la maison et la structure des soins
Aire de
santé
|
Nombre de
ménages
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
CS CBCA Nyamugo
|
22
|
50
|
7000
|
1434,09
|
1716,40
|
CS Funu
|
31
|
5
|
40000
|
2678,94
|
7060,40
|
CS 8 Cepac Buholo
|
17
|
500
|
6000
|
1794,12
|
1479,64
|
CS Maendeleo Cimpunda
|
48
|
10
|
50000
|
2267,50
|
7140,22
|
CS Ciriri
|
41
|
4
|
4900
|
1717,17
|
1143,73
|
CS Maria
|
17
|
0
|
6000
|
1888,82
|
1899,34
|
Ensemble
|
176
|
0
|
50000
|
2025,29
|
4856,50
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.9. Motif de choix des structures de
santé
Dans l'ensemble de cette
étude, 60% de malades déclarent avoir choisi une structure des
soins grâce à la qualité des soins fournis (meilleurs
soins, notoriété, qualité d'accueil et compétence
du personnel). La proximité par rapport au domicile, c'est-à-dire
l'accessibilité géographique motive le choix de
l'établissement dans 19% de cas. Le coût des soins n'intervient
dans le choix d'une structure des soins que dans 6,3% de cas.
6% de malades déclarent
avoir choisi une structure des soins faute de mieux et 8% pour d'autres raisons
notamment les liens amicales ou familiales avec le personnel soignant.
Le tableau N°21 a l'avantage
de nous donner une idée sur les facteurs à capitaliser pour
l'amélioration de l'utilisation des services de santé. Une telle
intervention ne peut toutefois être efficace que si elle combine
plusieurs facteurs liés les uns aux autres.
Tableau N°21 : Motif de
choix d'une structure de santé
Raison du choix
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Meilleurs soins
|
65
|
36,9
|
36,9
|
Proximité de mon domicile
|
34
|
19,3
|
56,3
|
Compétence du personnel
|
17
|
9,7
|
65,9
|
Qualité d'accueil du
personnel
|
5
|
2,8
|
68,8
|
Coût des soins abordables
|
11
|
6,3
|
75,0
|
Equipement moderne
|
2
|
1,1
|
76,1
|
Notoriété ou bonne
réputation
|
17
|
9,7
|
85,8
|
Manque de mieux
|
11
|
6,3
|
92,0
|
Autres raisons
|
14
|
8,0
|
100,0
|
Total
|
176
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.10. Raisons de refus des soins au centre de
santé de l'aire de santé
En nous référant au
tableau N°22, nous trouvons que 28% des malades déclarent refuser
les soins au centre de santé pour des raisons financières et
préfèrent recourir à d'autres formes de soins qui leur
coûtent moins cher (automédication, tradipraticiens, groupes de
prière). Pour 20% de ménages, eux trouvent que la maladie n'est
pas assez grave pour arriver jusqu'au centre de santé. D'autres par
contre évoquent des raisons lies au fonctionnement et à
l'organisation du centre de santé (Manque de confiance 14%, manque de
médicaments, dette au centre de santé 3%, CS fermé
1%) ;
16% des malades n'ont pas
fréquenté les CS car ils estiment que ce dernier ne soigne pas le
type de maladie dont ils souffraient. Ils s'agit surtout des activités
du PCA qui doivent être organisés à l'hôpital.
La distance éloigne 4% de
malades de leurs centres de santé et les amènent à ne pas
les utiliser.
Les autres raisons qui constituent
13% de raisons de non utilisation des CS sont principalement le manque
d'information sur l'existence et les activités du centre de
santé.
Les différents facteurs
évoqués ici devraient attirer notre attention à
différents niveaux dans l'objectif d'améliorer l'utilisation des
structures de santé intégrées au système des soins
de santé primaires.
Tableau N°22 : Raisons
de non soins au CS
Raisons
évoquées
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Maladie pas assez grave
|
34
|
20,4
|
20,4
|
Manque d'argent
|
47
|
28,1
|
48,5
|
Pas assez de confiance dans le
personnel soignant du CS
|
21
|
12,6
|
61,1
|
Manque de transport/ CS trop
éloigne
|
7
|
4,2
|
65,3
|
Le CS n'a pas de
médicaments
|
4
|
2,4
|
67,7
|
Le personnel CS est absent, CS
fermé
|
2
|
1,2
|
68,9
|
Dette au CS
|
5
|
3,0
|
71,9
|
Pas ce type de soins au CS
|
26
|
15,6
|
87,4
|
Autre
|
21
|
12,6
|
100,0
|
Total
|
167
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.11. Dépenses totales des soins de
santé
Au vu du tableau N°23, les
ménages ont dépensé en moyenne 18,1$US pour se faire
soigner un épisode maladie. La dépense minimum est de 0$ tandis
que la dépense maximum est de 403$ que le ménage déclare
avoir dépensé pour une intervention chirurgicale de la femme.
L'écart type de 41$ renseigne que la majorité des dépenses
se trouvent entre 0 et 59$. Cette dépense moyenne pour la santé
représente environ 16% des dépenses globales moyenne
déclarés par les ménages et 23% du revenu moyen
déclaré.
Il ressort de cette étude
que le coût moyen d'un épisode maladie au niveau de
l'hôpital est de 63$ et 7,8$ pour le centre de santé.
Ce coût est respectivement
de 22,3$ et 12,8$ pour une polyclinique privée et pour un dispensaire
privé.
Bien que le coût moyen d'une
épisode maladie reste moins élevé au centre de
santé par rapport aux autres structures de santé modernes, il
nous semble au contraire être exorbitant en le comparant au revenu moyen
du ménage tel que nous aurons à l'analyser dans la partie
concernant le revenu des ménages.
Tableau N°23 :
Dépenses totales des soins de santé
Structure de
soins
|
Nombre de malades
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Hôpital
|
37
|
0,00
|
403,50
|
62,9049
|
78,3678
|
Centre de santé
|
73
|
0,90
|
60,00
|
7,7589
|
9,0754
|
Polyclinique privée
|
10
|
0,60
|
100,00
|
22,3500
|
36,1406
|
Dispensaire privé
|
53
|
0,00
|
167,00
|
12,8200
|
24,9025
|
Un tradipraticien
|
12
|
1,00
|
21,00
|
8,4333
|
6,6796
|
Auto médication
|
32
|
0,20
|
7,50
|
2,0456
|
1,8337
|
Autres
|
1
|
2,00
|
2,00
|
2,0000
|
,
|
Dépense en
dollars
|
218
|
,00
|
403,50
|
18,1904
|
41,0120
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.12. Prise en charge des soins de santé pour
le ménage
Nous référant au
tableau N°24, nous constatons que les ménages (parents ou
soi-même) supportent entièrement le coût des soins dans 88%
des cas. L'Etat et l'employeur privé supportent les soins de
santé chacun pour 2% de ménages.
La solidarité communautaire
constituée par les mutuelles de santé (2%), les dons (3%), les
associations d'entraide (2%) et les églises (1%) contribue dans
l'ensemble à la prise en charge des coûts des soins pour 8% de
ménages.
Ceci montre combien le poids des
coûts des soins pèse sur les ménages déjà
pauvres qui sont obligés de recourir à des moyens extrêmes
pour payer les soins de santé en plus d'autres charges quotidiennes.
L'Etat ne participe que pour 2% dans la prise en charge des soins de
santé des ménages. De même pour les entreprises du secteur
privé.
Tableau N°24 : Paiement
des soins des ménages
Institution
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Les parents
|
168
|
62,9
|
62,9
|
Employeur prive
|
5
|
1,9
|
64,8
|
Eglise
|
3
|
1,1
|
65,9
|
Association d'entraide
|
5
|
1,9
|
67,8
|
Soi - même
|
67
|
25,1
|
92,9
|
Dons
|
8
|
3,0
|
95,9
|
Etat
|
5
|
1,9
|
97,8
|
Mutuelle de santé
|
6
|
2,2
|
100,0
|
Total
|
267
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.2.13. Origine de l'argent pour les
soins
Il ressort du tableau N°25
q'une grande partie des ménages appelés à payer les soins
pour leurs patients le fait en recourant à une solution qui peut
entraîner encore plus dans la pauvreté puisque près de 65%
des ménages des malades ont payés les soins de santé en
contractant une dette auprès des voisins, de la famille ou du centre de
santé, en vendant un bien (bétail, partie de la récolte,
parcelle), en réduisant les dépenses habituelles ou en acceptant
un travail supplémentaire à l'extérieur. Ce qui veut dire
qu'en puisant dans une partie de leur production future, ces ménages
risquent, la prochaine fois de ne plus pouvoir payer et de s'enfoncer encore
davantage dans la pauvreté.
D'autres ménages sont
obligés de prendre sur les économies de la maison (22%) pour
payer les soins. Ceux qui déclarent avoir bénéficié
des soins gratuits représentent 4% des ménages tandis que les 9 %
autres sont constitués des ménages supportés par la
mutuelle de santé, les églises ou ont reçu des dons.
Tableau N°25 :
Comportement des ménages pour payer les soins
Comportement des
ménages
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Prendre sur les économies de
la maison
|
58
|
22,1
|
22,1
|
Vendre une parcelle
|
2
|
,8
|
22,8
|
Vendre un bétail
|
6
|
2,3
|
25,1
|
Vendre une partie de la
récolte
|
5
|
1,9
|
27,0
|
Travail extra pour quelqu'un d'autre
comme main d'oeuvre
|
84
|
31,9
|
58,9
|
Réduire les dépenses
|
30
|
11,4
|
70,3
|
Emprunter a quelqu'un
|
32
|
12,2
|
82,5
|
Dette au CS
|
10
|
3,8
|
86,3
|
Les soins sont gratuits
|
11
|
4,2
|
90,5
|
Autre
|
25
|
9,5
|
100,0
|
Total
|
263
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3. Caractéristiques socio -
économiques des ménages
3.3.1. Catégories socio - économiques
dans lesquelles se placent les ménages
Comme le montre le tableau
N°26, 53% de ménages enquêtés se considèrent
comme étant légèrement aisée, 40% comme
étant pauvres, 4% de très pauvre, 1% d'éternel
assisté. Seulement 2% de ménages se considèrent comme
étant riches.
Le fait de se considérer
comme étant pauvre et donc sans moyens pourrait déjà
constituer une barrière à l'utilisation des services de
santé pour près de 50% des ménages.
Tableau N°26 :
Catégorie socio - économique du ménage
Catégorie socio -
économique
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Eternel assiste
|
6
|
1,5
|
1,5
|
Pauvre
|
160
|
40,0
|
41,5
|
Riche
|
9
|
2,3
|
43,8
|
Très pauvre
|
17
|
4,3
|
48,0
|
Légèrement
aisée
|
208
|
52,0
|
100,0
|
Total
|
400
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3.2. Type de maisons habitées par les
ménages
Le tableau N°27 montre
clairement les catégories d'habitation dans lesquelles vivent les
ménages enquêtés. 41% des ménages vivent dans des
maisons en construction semi - durables et 14% dans des maisons en briques
cuites. Ces deux catégories présentent les conditions que l'on
pourrait qualifier d'acceptables. D'autres par contre (45%) vivent dans des
maisons construites en planche avec boue, en adobe ou des huttes confirmant
ainsi la situation de pauvreté déjà déclarée
par 45% des ménages.
Il est établi pourtant que
les conditions de logement et l'environnement dans lequel vivent les
ménages peuvent influencer leur état de santé. Ces
ménages sont plus exposés non seulement à la maladie mais
aussi au risque de ne pas accéder aux structures de santé.
Tableau N°27 : Maison
habitées par les ménages
Type de maison
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Hutte
|
23
|
5,8
|
5,8
|
Maison planche avec boue
|
143
|
35,8
|
41,5
|
Maison en briques cuites
|
57
|
14,3
|
55,8
|
Maison en adobe
|
13
|
3,3
|
59,0
|
Maison en semi durable
|
164
|
41,0
|
100,0
|
Total
|
400
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3.3. Appartenance de la maison habitée par le
ménage
Au vu du tableau N°28, il
ressort que 60% des ménages étudiés sont
propriétaires des maisons dans lesquelles elles habitent. Le reste est
constitué de ceux logés par la famille (21%), les locataires
(18%) et ceux logés par l'employeur (1%).
Tableau N°28 :
Appartenance de la maison habitée par le ménage
Appartenance de la
maison
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Propriétaire
|
242
|
60,5
|
60,5
|
Logé par l'employeur
|
4
|
1,0
|
61,5
|
Locataire
|
70
|
17,5
|
79,0
|
Logé par la famille
|
84
|
21,0
|
100,0
|
Total
|
400
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3.4. Ménages abonnés à une
mutuelle de santé
Au regard du tableau N°29, il
est noté que 11% des ménage sont affiliés à une
mutuelle et que les 89% restant ne sont pas affiliés pour diverses
raisons notamment le taux élevé de cotisation et le manque
d'information sur la mutuelle de santé.
En général, la
mutuelle supporte dans le cadre de cette étude les frais des soins pour
2% des ménages ayant eu un cas de maladie. Notons ici que les soins
donnés par les structures de premier contact (centres de santé ou
services de consultations ambulatoires des hôpitaux) ne sont pas pris en
charge par la mutuelle de santé de Kadutu. Ce n'est qu'en cas
d'hospitalisation que la mutuelle supporte les frais de consultation et
d'hospitalisation (médicaments et examens).
Tableau N°29 :
Ménage abonnés à la mutuelle de santé de
Kadutu
Abonnement à la
mutuelle
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Oui
|
42
|
10,5
|
10,5
|
Non
|
358
|
89,5
|
100,0
|
Total
|
400
|
100,0
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3.5. Dépenses moyennes de consommation
déclarées des ménages par mois
Les dépenses de
consommation reflètent la capacité du ménage à
couvrir ses besoins fondamentaux en biens et services de première
nécessité. C'est pour cela que leur analyse offre une belle
perspective pour apprécier le niveau de pauvreté dans une
communauté.
Il ressort du tableau N°30
que les dépenses moyennes déclarées par les ménages
sont de l'ordre de 109,47$ par mois. Les dépenses minima sont de l'ordre
de 20$ par mois alors que les dépenses maxima sont de 561$.
L'écart type de 68,54$ indique que la majorité des
dépenses se retrouvent entre 41 et 179$.
Le prix moyen d'une consultation
dans un centre de santé représente environ 7% des dépenses
mensuelles du ménage, tandis que celles de l'hôpital en
représentent 57%.
La dépense moyenne par
individu par mois est de l'ordre de 14,3$, soit une dépense
journalière de 0,47$.
Les dépenses de
santé représentent 16% de ces dépenses globales de
consommation, ce qui se rapproche de 15% trouvés dans l'étude sur
l'accessibilité des communautés aux soins de santé. Ce
sont ces dépenses qui servent à financer le système de
santé au niveau de la zone de santé par ces ménages
déjà pauvres, car comme nous l'avons constaté
précédemment, 88% des ménages supportent seuls leurs frais
de soins
Tableau N°30 :
Dépenses mensuelles de consommation déclarées par les
ménages
Aire de
santé
|
Nombre de
ménages
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
CS CBCA Nyamugo
|
48
|
20
|
433
|
95,81
|
75,00
|
CS Funu
|
52
|
32
|
312
|
135,40
|
67,51
|
CS 8 Cepac Buholo
|
60
|
36
|
561
|
123,84
|
80,46
|
CS Maendeleo Cimpunda
|
108
|
24
|
386
|
107,58
|
64,70
|
CS Ciriri
|
88
|
27
|
177
|
82,23
|
34,30
|
CS Maria
|
44
|
49
|
459
|
133,23
|
83,29
|
Ensemble
|
400
|
20
|
561
|
109,47
|
68,54
|
|
Source : les
données de l'enquête
3.3.6. Revenu moyen déclaré des
ménages par mois
Les revenus mensuels des
ménages sont extrêmement bas. Ce revenu est estimé en
moyenne à 79,8$ par mois, soit un revenu moyen journalier de 2,66$ par
ménage. Le revenu minimum est de 5$ et celui maximum est de 510$.
L'écart type est de 65,8 pour ainsi dire que l'essentiel des
ménages ont un revenu compris entre 14$ et 147$.
Le revenu moyen par ménage
est nettement en dessous du seuil de pauvreté absolu. En comparant avec
le seuil de pauvreté absolu utilisé par la banque mondiale pour
l'ensemble des pays du monde qui est de 1USD par habitant par jour, nous
pouvons dire que les ménages sous étude vivent en moyenne avec un
revenu de 9,97$ par habitant par mois, soit un revenu moyen par habitant par
jour de 0,33$. Ce qui est suffisamment inférieur au 1$/habitant/jour
préconisé par la banque mondiale. Il ressort également de
cette étude que 95% des ménages étudiées vivent
avec moins de 1$/jour/habitant.
Le revenu médian est de 60$
pour ainsi dire que la moitié des ménages étudiés
vivent avec un revenu mensuel inférieur ou égal à 60$
tandis que le revenu modale est de 50$.
Par rapport à ces revenus
extrêmement bas, le prix total d'une consultation représente une
part énorme des dépenses ou des revenus du foyer. Le prix moyen
à payer pour une consultation au centre de santé qui est de 7,8$
représente environ 3 jours de revenu.
Les dépenses pour la
santé représentent 23% du revenu total déclaré par
les ménages étudiés.
Le prix moyen d'une consultation
dans un centre de santé représente environ 9,7 % du revenu
mensuel déclaré du ménage, tandis que celles de
l'hôpital en représentent 78%.
Nous pouvons ainsi dire que les
dépenses de santé prennent une part importante dans le revenu
mensuel des ménages observés et représentent bien plus que
16% des dépenses mensuelles des ménages. Ces dépenses sont
donc actuellement trop élevées pour le budget du ménage et
pourraient constituer un frein à l'utilisation des services de
santé.
Tableau N°31 : Revenus
mensuels déclarés par les ménages
Aire de
santé
|
Nombre de
ménages
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
CS CBCA Nyamugo
|
45
|
9
|
340
|
72,31
|
65,99
|
CS Funu
|
52
|
30
|
300
|
78,31
|
46,71
|
CS 8 Cepac Buholo
|
51
|
5
|
510
|
84,45
|
82,77
|
CS Maendeleo Cimpunda
|
108
|
10
|
500
|
77,59
|
74,33
|
CS Ciriri
|
88
|
10
|
234
|
76,55
|
49,90
|
CS Maria
|
39
|
15
|
350
|
97,64
|
69,76
|
Ensemble
|
383
|
5
|
510
|
79,78
|
65,84
|
|
Source : les
données de l'enquête
|
|