2.1.3. Le système sanitaire de la RDC
Un système de santé
de proximité devra, pour bien fonctionner, comporter au moins un et de
préférence deux types de structure autres que l'hôpital. La
principale condition est la mise en place d'un réseau de centres de
santé avec un personnel composé principalement
d'infirmières et de personnels paramédicaux qualifiés.
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Le système sanitaire de la
RDC est organisé en trois paliers ayant chacun son rôle
spécifique :
· Le
niveau central comprend le Cabinet du Ministre, le Secrétariat
Général de la Santé, les directions centrales et les
programmes spécialisés. Ces structures jouent un rôle
normatif, de coordination et d'orientation stratégique. (Voir normes
sanitaires RDC)
· Le
niveau intermédiaire est la L'inspection provinciale de la
santé et ses divisions qui ont pour rôle un appui technique aux ZS
avec des fonctions de coordination, de formation, suivi, supervision,
monitoring, évaluation, inspection et contrôle. Le District de
Santé sert de relais entre l'inspection Provinciale et la Zone de
Santé.
· Le
niveau opérationnel : c'est la Zone de Santé, elle est
l'unité de base de planification sanitaire. A ce niveau, la RDC a
opté pour un système sanitaire á deux échelons.
Le premier échelon est un
réseau de centres de santé qui ont pour mission d'offrir á
la population un paquet minimum d'activités de prestation de Soins de
Santé Primaires (PMA), avec la participation communautaire;
Le deuxième échelon
est l'hôpital général de référence qui offre
un paquet complémentaire d'activités de soins de santé de
référence (PCA).
Les deux échelons de soins
sont reliés entre eux par un système de référence
et de contre référence.
Notons ici que Le secteur
privé joue un rôle important dans le système de
santé congolais, notamment dans les centres urbains. Il n'est
néanmoins pas en mesure de répondre à l'essentiel des
besoins - et reste hors de portée financière pour la majeure
partie de la population. Il est pourtant important de s'assurer de son
implication pleine et entière dans tous les efforts de revitalisation du
secteur.
Le secteur de la santé en
RDC est marqué par plusieurs caractéristiques importantes :
· Un faible
engagement historique de l'Etat, à la fois en termes de financement
du système, de régulation du secteur et de fourniture de services
de soins médicaux.
· Une participation
importante du secteur privé, des organisations religieuses et des
ONG, qui gèrent un nombre important de centres de santé et
la moitié des hôpitaux.
· Une couverture
inégale du territoire, malgré le système de zones de
santé mis en place dans les années 1970, avec un
déséquilibre sensible entre les zones urbaines et les zones
rurales, ainsi qu'entre Kinshasa et le reste du pays. (16)
Les années de conflit ont
laissé des cicatrices durables sur le système de santé qui
était déjà sensiblement affaibli: destructions et
dégradations des bâtiments et matériels (du fait des
combats, des pillages, du manque d'entretien et du non remplacement des
équipements), cruel manque de consommables (en particulier de
médicaments qui ne sont pas disponibles à proximité pour
un tiers de la population et pas accessibles financièrement pour les
deux tiers de la population), perte ou la fuite de personnel médical et
infirmier (ceux qui restent n'étant plus payés que par
intermittence avec des conséquences importantes sur leur motivation et
disponibilité), important retard technologique.
La situation est aggravée
par l'appauvrissement de la population et la détérioration des
conditions de vie - notamment en ce qui concerne l'accès à l'eau
potable et à l'assainissement, la promiscuité dans laquelle vit
une grande partie de la population, ainsi que la propagation du VIH/SIDA.
Néanmoins, la structure du
système de santé a survécu - notamment au niveau des zones
de santé - et même pendant le conflit il a été
possible de mener à bien des programmes nationaux (telles que les
Journées de Vaccination). Ceci est largement dû au courage, au
dévouement et au sens du devoir des personnels médicaux, ainsi
qu'à la présence active d'un certain nombre de partenaires
extérieurs malgré les difficultés. C'est sur cette base
que le système de santé va pouvoir aujourd'hui être
reconstruit.
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