2.1.2. Le secteur sanitaire après
l'indépendance
En 1960, la coupure du cordon
ombilical avec la puissance coloniale met le pays au défi de
suppléer au vide sanitaire matériel, financier et surtout
conceptuel crée par le départ des techniciens coloniaux. Un des
premiers soucis des dirigeants est de donner à la population les
possibilités d'accès aux soins de prestige accomplis dans les
hôpitaux. A défaut d'outils conceptuels, le pouvoir
indépendant utilise alors la structure existante, l'hôpital. Mais
pour le faire fonctionner et maintenir la qualité des soins, le pays a
besoin de personnel qualifié dont il ne dispose pas.
C'est ainsi que, dans un premier
temps, une assistance technique extérieure va suppléer à
ce manque et se consacrera à des activités curatives ponctuelles
dans les hôpitaux.
Dans un second temps, un vaste
programme de formation du personnel congolais entrepris peu avant
l'indépendance, aussi bien à l'intérieur du pays, par
l'ouverture de deux facultés de médecine (Kinshasa et
Lubumbashi), ainsi que des bourses octroyées aux congolais pour des
études et stages dans les pays étrangers permettra de
préparer une relève du personnel étranger. Soulignons que
ces formations s'effectuaient au détriment du personnel
paramédical essentiellement actif en milieu rural.
Des profonds changements
s'opèrent dans les financements des soins de santé ; en
effet, il n'est dorénavant plus possible de pratiquer une politique des
soins gratuits telle qu'elle était menée durant la période
coloniale ; il convient alors d'y intégrer une participation plus
large d'acteurs. Ainsi, dès le début des années 70, les
premières « zones de santé » voient le jour
de façon expérimentale contribuant chacune de façon
spécifique à la mise en oeuvre de la stratégie nationale
en matière de santé.
En 1975, le Commissaire d'Etat
à la Santé Publique de l'époque convoque ainsi deux
commissions chargées de définir la nouvelle unité de soins
de santé au Zaïre : la « zone de
santé » rurale et urbaine, dont l'objectif prioritaire est de
faciliter l'accessibilité des soins de santé à toute la
population.
En 1980, la RDC adhère,
tout comme 158 Etats membres de l'OMS, à la politique de
« soins de santé primaire » promulguée
à Alma ata en 1978. Ses options, déjà défendues
depuis quelques années par le Gouvernement zaïrois,
reçoivent de la sorte la connaissance formelle de l'ensemble de la
Communauté Internationale. C'est ainsi que l'Administration
Zaïroise adopte officiellement en 1981, une politique sanitaire reposant
sur les « soins de santé primaire » organisé
par une division du territoire en « Zone de
Santé ».
A ce jour, l'organisation des
structures de santé est clairement définit en RDC. La politique
nationale et l'organisation s'appuient sur les zones de santé au nombre
de 515 actuellement.
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