Le passage de l'économie agricole à l'économie de pêche:les changements sociaux à Ndayane( Télécharger le fichier original )par Mamadou Ndoye Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise de Sociologie 1998 |
B) L'AGRICULTURELa saison des pluies était attendue avec impatience. C'était toujours un moment d'intenses activités agricoles durant les trois mois qu'elle durait. Avant d'étudier le mode de production agricole, nous nous intéressons d'abord au mode de concession traditionnel des terres en vigueur à Ndayane . Autrement dit, il s'agit ici de saisir le droit coutumier du foncier dans une société lignagère. - a)La tenure foncière La terre n'appartient à personne mais à celui qui la met en valeur1(*). Ce principe de la loi sur le domaine national était méconnu des Lebu de Ndayane. En effet c'est un droit coutumier spécifique qui régissait la terre avant l'application de ce décret Le borom daay était le lamane à qui tout paysan devait verser un jëk c'est à dire un impôt de nature(argent, vache, chèvre, mil)pour cultiver la terre Ce mode de concession des terres très caractéristique des sociétés segmentaires Wolof et Sereer fait des lamanes de véritables seigneurs de la terre car étant des interlocuteurs incontournables des paysans sans terre A Ndayane comme dans toutes les sociétés lignagères l'amour de la terre caractérisait le paysan c'est en quelque sorte sa psychologie de classe Ce système symbolisait dans son principe même l'inégale accès des paysans à la terre et était ainsi source de conflits entre individus d'un même lignage ou de lignages différents. Il se caractérisait principalement par un quiproquo car la terre que louait le borom daay était celle des ancêtres fondateurs que le borom ker se devait de gérer pour le prestige de la famille c'est à dire du lignage, ce faisant le paysan sans terre obligé de payer un jëk pour cultiver se considère comme prolétarisé, de la naît un sentiment de mépris vis à vis du borom daay car selon le vieux D N la mort du borom daay réjouissait les paysans sans terre. A coté de ce système ,il existait celui du taylé qui consistait à payer une redevance à un cultivateur pour mettre en valeur son champ Selon P M le paiement pouvait être compris entre 1000 et 2000 F IL a eu à payer plus tard une somme de 7.000 F pour cultiver pendant deux ans un champ d'arachide. Le système du métayage quant à lui était méconnu des Lebu de Ndayane b)Le système d'exploitation agricole sans mécanisation Le système d'exploitation agricole fonctionnait sous le modèle d'économie d'autosubsistance Les outils de production(hilaires, bras) étaient très rudimentaires car reposaient principalement sur l'énergie humaine Le nombre de bras disponible déterminait le volume de la production. Autrement dit plus il y a d'homme dans un carré plus la production est abondante et vice versa La production était composée des deux principales variétés : le (suna, saño) et l'arachide. C'était donc un assolement biennal avec rotation des cultures sur les principaux champs cultivés d'une année à l'autre La culture du mil était la plus répandue et servait d'aliment de base avec notamment le couscous et le laax (sanglél) Dès le mois de mai, les champs étaient défrichés et les semis effectués au mois de Juin Pendant tout le temps que devait durer la saison des pluies, les jeunes principales forces vitales du village, se levaient tôt le matin pour aller aux champs et n'en revenaient que vers 19h du soir Cette période a laissée l'image de la «poule» dans leur esprit. En effet pour les témoins de cette époque aucun paysan ne voyait une poule pendant les trois (3) mois de la saison des pluies exceptés Peu être les jours «féries»comme le jeudi et le lundi pour le mil (jeudi) et pour l'arachide (lundi) Ce symbole qu'est la poule montre dans ce contexte le caractère matinal du paysan de Ndayane Une telle prégnance du travail agricole sur les consciences peut être comprise doublement Premièrement toute société a besoin de produire pour subsister. Il s'agit ici comme l'a constaté Claude MEILLASSOUX1(*) pour une société de ne pas éluder son devoir de créer des richesses nécessaires à sa propre perpétuation car elle peut se passer de ses danses et fêtes sans que son existence soit engagée Ce qu'elle ne peut faire avec l'agriculture base de son organisation. Deuxièmement le travail des champs revêt un intérêt capital par la famille car c'est l'occasion pour ses membres de confirmer davantage les liens de sang qui les unit mieux c'est un facteur de cohésion sociale et de réaffirmation de l'identité de ses membres Les liens communautaires se trouvent consolidés avec la dimension éthique qui est donnée au travail Le travail était ici une valeur morale supérieure. Aucun jeune ne se permettait de «contrer» les décisions du borom kër en ce qui concerne surtout les travaux champêtres. La soumission à ses prérogatives était le maître mot. Lorsqu'il était satisfait du travail accompli dans les champs, il demandait discrètement à un jeune homme d'aller à la maison immoler une chèvre pour le repas de midi. En effet dans chaque carré il y existait un troupeau de vaches, de chèvres et de moutons Comme en pays Sereer cet élevage ne servait souvent que pendant les funérailles d'un membre du lignage Cette forme d'organisations de la production agricole va subir profondément des modifications en rapport avec l'introduction de la mécanisation grâce aux structures d'encadrement7(*) du monde rural ayant pour mission «sacrée» l'augmentation de la production arachidière C/ Le système d'exploitation avec mécanisation La mécanisation dans le cadre de l'économie agricole de Ndayane va être un élément important de la destruction de l'unité de production qu'est la famille élargie ou carré. Sous ce rapport l'obtention par les différents ménages qui la composent de charrue et de semoir favorise l'industrialisation du travail de la terre. C'est pourquoi le to'ol bu mag va perdre sa fonction principale et ne demeurer ainsi que symbolique. L'unité de production est devenue dans ce nouveau contexte la famille biologique. Le to'ol bu mag garde toujours son statut mais est victime de la situation nouvelle. Ce faisant il est toujours cultivé après les travaux des champs individuels. Ce renouveau dans l'organisation socio-économique va aboutir donc au partage du to'ol bu mag entre les différents ménages du carré. Pour ce qui concerne le carré des «Puy» ce carré a deux principaux champs qui appartiennent à tout le lignage. Voici le procédé : cette année c'est «kër ndut» qui est le to'ol bu mag, l'année suivante c'est «kasa paani». Ainsi le carré perd sa fonction de cellule de production économique du lignage au profit de la famille biologique. On peut dire donc dans ce cas que sous la pression de l'économie de traite arachidière le to'ol bu mag est en train de disparaître. Les prémisses d'une disparition du carré sont ainsi posées. Avec cette nouvelle donne, l'assolement reste biennal (arachide - mil) avec cependant une occupation des terres plus grande par la graine. C'est une révolution car le mil avec ses deux variétés (suna, saño) a toujours occupé l'essentiel des terres. La proximité du centre de traite de Popenguine va donner un coup de fouet à la production arachidière et selon P. M. les meilleurs récoltes ne dépassent pas rarement 75 000 F CFA de recettes. Comparé au bassin arachidier, la production au niveau de Ndayane est dérisoire. Ceci se justifie par le fait que de rares paysans utilisent le cheval pour tirer la charrue. L'âne était beaucoup plus utilisé comme moyen de production d'où la faiblesse des surfaces mises en valeur. Cette forme d'exploitation favorisait surtout les adultes c'est-à-dire les mariés. Les célibataires donnaient surtout leur force de travail mais n'avaient pas accès aux ressources, monétaires découlant de l'économie de traite. Dans la logique de fonctionnement la traite arachidière était la propriété exclusive des adultes (chef de carré, chef de ménage). C'est donc les structures traditionnelles qui lui servaient de support dans une société où les rapports hiérarchiques père/fils, aîné/ cadet étaient très importants. Sous ce rapport même mécanisée, l'agriculture est demeurée archaïque parce qu'elle privilégie la primauté des anciens sur les jeunes en ce qui concerne l'accès aux ressources monétaires. Cependant malgré l'introduction de cette culture de rente, l'économie de Ndayane est restée foncièrement autarcique ne permettant pas une distribution équitable des revenus agricoles d'où l'intérêt porté par les jeunes générations à la pêche considérée comme un mode de production plus avancé et plus moderne. Néanmoins, il faut signaler que l'arachide a influencé fortement l'organisation socio-économique des Lebu de Ndayane. Cette influence sera plus nette avec l'apparition des deux facteurs perturbateurs de l'économie de traite :
A partir de 1966, le Sénégal est atteint par un terrible déficit pluviométrique qui va persister jusqu'en 1973. Cette situation aura pour conséquence la baisse vertigineuse de la production agricole. Auparavant en 1966, la France ancien pays colonisateur principal vulgarisateur de l'arachide va baisser les prix préférentiels octroyés à la graine sénégalaise. Elle a décidé d'aligner le prix de l'arachide sur les cours mondiaux. Cette double crise va avoir pour effet d'annoncer ce qui sera appelé plus tard «le Malaise paysan». Une telle situation sera fatale pour l'ensemble du monde paysans car l'arachide est tellement ancrée dans la mémoire de ces derniers qu'elle a pris figure traditionnelle. Ce tableau donne à titre indicatif la baisse du prix de l'arachide en rapport avec le prix du riz principalement denrée alimentaire des sénégalais. Tableau 11(*)
Cette baisse de la valeur monétaire de l'arachide que le tableau nous présente signifie qu'avec 100 Kg d'arachide en 1950 on pouvait acheter 68 Kg de riz ainsi de suite. De ce fait au fil des années c'est une baisse vertigineuse du prix de l'arachide qui est ainsi observée. Cette situation va aboutir au recul de l'agriculture comme principale activité productrice de revenus au Sénégal notamment dans le monde rural. Etant paysans - pêcheurs, les Lebu de Ndayane vont faire de la pêche une alternative face à la crise du secteur agricole. Régine BONNARDEL fait ce constat en ces termes concernant l'ensemble du littoral sénégalais : «depuis le milieu des années cinquante plus encore depuis les années soixante sur l'ensemble du littoral, la pêche a de en plus tendance à l'emporter sur l'agriculture et les paysans -pêcheurs sont devenus tous à quelques exceptions près des pêcheurs -paysans »2(*). 2e Partie : LE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ACTUELLEMENT A NDAYANE. CHAPITRE IV SITUATION GENERALE DE LA PECHE AU SENEGAL Le dynamisme de la pêche dans le littoral Sénégal reste très incompréhensible si l'on ne tient dont pas compte des conditions qui ont rendu nécessaire cet essor. Ce décollage de la pêche sur le littoral est très caractéristique de l'évolution socio-économique constatée chez les peuples riverains de la côte.
La pêche a pris un essor considérable grâce à son insertion dans l'économie de marché. Cette insertion marque l'évolution la plus caractéristique de l'économie maritime dans tout le littoral Sénégal peuplé par des populations (Lebu, Guet Ndariens, Ñominka) à la culture halieutique confirmée par un savoir-faire multiséculaire. L'avènement des unités de traitement du poisson ne peut que donner un coup de fouet à la pratique de la pêche. Les entreprises de poissons établies dans la capitale Dakar et qui ont un marché extérieur à la demande constante vont constituer à cet effet à faire de la pêche en général et piroguière en particulier un mode de production moderne. Ainsi en privilégiant les espèces dites nobles (soles, capitaines, mérous, ombrine), les crustacés (langoustes), les unités de traitement du poisson ont permis l'accélération du processus d'accumulation monétaire dans la pêche piroguière. Sous l'impulsion de ces entreprises la pêche devient plus productive et plus professionnelle. Considérant que la pêche industrielle à la flotte très peu développée n'est pas en mesure de satisfaire leur demande, les entreprises vont trouver dans la pêche piroguière un moyen de faire tourner leurs unités. Sous ce rapport par l'intermédiaire des mareyeurs, elles vont faciliter aux pêcheurs l'exploitation optimale des ressources halieutiques. Par les subventions qu'elles octroient aux mareyeurs, ces derniers vont financer des pirogues en leur dotant de filets bref de matériel de pêche. Ce faisant la production de ces pirogues sera sous leur contrôle. C'est ainsi que l'usine parvient à financer souvent trois (3) ou quatre (4) mareyeurs qui grâce aux voitures de l'entreprise parviennent à fournir en période normale dix à quinze tonnes de soles chaque semaine. Ces unités de traitement véritables bailleurs de fonds ont permis ou facilité l'essor de la pêche piroguière qui fournit plus de 70% de la production nationale de poissons. La pêche à Ndayane s'est développé sous la couverture de ce modèle usine /mareyeurs. En effet c'est ce qui a permis aux pêcheurs de Ndayane de privilégier les filets dormants par rapport à la ligne de fond engin de pêche traditionnel. Ces filets véritables vulgarisateurs des espèces nobles citées plus haut constituent chez les pêcheurs Lebu de Ndayane l'avancée la plus significative de la pêche traditionnelle. Le poisson sole va devenir sous l'impulsion du marché la cause des déplacements continus des pêcheurs de Ndayane à travers le littoral Sud dans les centres de pêche de Joal et de Djiffer, Missira ou Kafountine. Le développement de la pêche au Sénégal s'est fait à travers :
La pêche devient ainsi la première source de devise pour l'économie sénégalaise. Elle exerce de plus en plus un attrait sur l'ensemble des populations de tradition maritime notamment dans la petite côte ou le premier métier chez les Lebu est celui de pêcheur. C'est dire donc que c'est le rayonnement de la pêche au niveau national qui a influencé la pêche chez les Lebu de Ndayane. La pêche dans ce village reste à la remorque de l'économie maritime nationale qui a pris le dessus sur toutes les autres secteurs économiques en particulier l'agriculture d'inspiration coloniale avec l'économie de traite. CHAPITRE V LES LEBU DE NDAYANE ET LA PEHE PIROGUIERE LES CARACTERISTIQUES NOUVELLES DE LA PECHE PIROGUIRE «L'équilibre ancien pêche/agriculture est aujourd'hui en plusieurs secteurs du littoral pratiquement détruit »1(*) Ce constat général de Régine Van Chi BONNARDEL concernant les populations riveraines des côtes sénégalaises inclut spécialement les Lebu de Ndayane. La pêche pirogière modernisée grâce à la motorisation apparaît ici comme une révolution. On peut même dire que la motorisation est à la pêche ce que la boussole est à la navigation. Articulée à la dynamique générale qui affecte la pêche, la motorisation va coïncider avec l'émergence d'un nouveau mode d'exploitation des ressources halieutiques radicalement opposé au secteur agricole. Ce dernier a été et reste sous contrôle étatique en ce qui concerne les structures de commercialisation. Il y avait dans la traite arachidière une sorte de configuration de la vente. En fixant les prix aux producteurs, l'Etat ne faisait que soumettre les paysans à son diktat commercial. La pêche apparaît par son mode de fonctionnement comme plus avancée que l'agriculture. En effet le poisson n'est pas comme l'arachide sous tutelle directe de l'Etat qui en définit le rapport commercial pêcheur / mareyeur. Une telle situation étant absente, les pêcheurs de surcroît des paysans potentiels ne peuvent que se soumettre à la nouvelle donne. L'insertion pleine de la pêche dans l'économie mondiale avec un marché extérieur en progrès constant articulé à une demande intérieure consistante écarte tout monopole sur la production. Même si les mareyeurs ont en un moment donné été les principaux bénéficiaires de la valeur ajoutée du poisson, l'évolution récente de la pêche piroguière a montré la capacité des pêcheurs à refuser toute forme d'exploitation. C'est dire donc que la pêche a évolué vers des rapports économiques véritables avec la monnaie comme intermédiaires entre les acteurs. Le développement de cette économie maritime est à la base dans tout le littoral des mutations socio-économiques en cours. La pêche va donc être un facteur de rupture d'avec l'ancienne organisation agriculture / pêche à Ndayane et dans beaucoup de lieux de la petite côte. A/ LA PECHE PIROGUIERE : CARACTERISTIQUES PRINCIPALES A a/ Le pêcheur de Ndayane un itinérant. La pêche piroguière des Lebu de Ndayane s'est toujours caractérisée par des migrations successives vers le Sud de la petite côte. Ces déplacements continus sont forgés par la tradition ; En effet selon GRUVEL(A)1(*), les Lebu ont une tradition de migration très ancienne. Des premières pirogues à voile jusqu'aux pirogues motorisées, les pêcheurs de Ndayane ont toujours fait des pérégrinations dans les centres de pêche de Joal et de Mbour d'où le caractère itinérant du pêcheur de Ndayane qui a une culture maritime forgée par les migrations. La motivation première était la poursuite de bancs de poissons pendant la saison sèche (No'or) vers Joal ou Mbour. Ce phénomène aux causes biologiques a épousé dans son évolution des contours psychologiques, sociologiques, économiques et même culturels. Pour le pêcheur de Ndayane, l'avenir de son métier est lié à ces déplacements. C'est pourquoi on a assisté ces dix derniers années à un afflux massif de la quasi totalité de la population de ce village à Djifère. Du fait des avantages tirés de la transformation du poisson c'est toute une colonie de femmes qui font en même temps que les pêcheurs les déplacements. Le tableau précédent permet de voir pour ces quinze dernières années comment se présente ces migrations le long du littoral de la Petite Côte. Cette enquête effectuée par le CRODT donne ici un aperçu général sur les déplacements des pêcheurs. L'enquête commence dans les années quatre vingt (80) pour aboutir dans les années quatre vingt dix(90). Il faut cependant noter que le tableau s'arrête sur l'année 1996 alors que l'afflux des pirogues de Ndayane s'est intensifié ces deux dernières années (1997-1998). Même si le recensement a montré la présence des pirogues à Ndayane surtout pendant l'hivernage, il demeure néanmoins que cette présence était due d'abord au début des années quatre vingt (80) à une prise en compte des activités agricoles et dans les années quatre vingt dix (90) à la pêche aux poulpes dans les eaux locales. En effet, mis à part les cinq dernières années, durant lesquelles le poisson poulpe est pêché à Ndayane la présence massive des pêcheurs au niveau du village se justifie par des moments de repos donc par une trêve qui prépare les grands déplacements. La longueur des campagnes de pêche a tué le caractère saisonnier de la pêche. Beaucoup de pêcheurs ont acheté des maisons à Joal ou Djifère et se sont sédentarisés. Le retour à Ndayane n'est prévu que pendant la fête de la Tabaski ou les fêtes confrériques (Gamou Tivaouane ou Ndiassane) ; La poulpe apparue à la fin des années quatre vingt (80) y est pour quelque chose. En effet c'est une nouvelle donne qu'elle a introduite dans la pêche piroguière. Elle a complètement bouleversé les cycles de production et prolongeant la campagne de pêche et en faisant retourner les pêcheurs de Ndayane à la technique traditionnelle de la ligne. Cette nouveauté dans la pêche avait contribué par moments à nourrir l'espoir d'un éventuel retour des pêcheurs dans leur village notamment en 1991, année pendant laquelle la production de poulpe a connu un record jamais égalé dans les eaux locales. Ces espoirs seront déçus car c'est l'effet contraire qui s'est produit car après cette parenthèse on a assisté à une intensification des migrations et au recul de la production locale de poisson. Exemple : de la production des principales espèces commercialisées de Juillet à Août (1997).
Source : Bon délivrée par l'usine à Mbaye POUYE, mareyeur à Ndayane. * 1 La loi 6 au46 du 17 Juin 1964 nationalise les terres qui deviennent une propriété de l'état * 1 MEILLASSOUX(CL) Anthropologie des Gouro de Côte d'ivoire, Paris,Mouton,1954 p. 188 * 7 L'ONCAD a été l'organisme principal en ce qui concerne la traite arachidière Jusqu'à dissolution survenue le 23.AOUT 1980. * 1 BONNARDEL®, Vie de relation au Sénégal, Dakar, Thèse, IFAN, Mémoires de l'IFAN N° 90, 1978, P.65 * 2 BONNARDEL®, L'essor e l'économie de pêche artisanale et ses conséquences sur le littoral sénégalais. Op. cit, p.255
* 1 La pêche a donné en 1996 160 Milliards de recettes d'exportation et contribue ainsi pour 11% au PIB du secteur primaire et 2,3% du PIB total. * 1 BONNARDEL®, L'essor de l'économie maritime et ses conséquences sur le littoral sénégalais, op. cit, p. 225. * 1 GRUVEL(A), Les pêcheurs des côtes du Sénégal et des rivières du Sud, Paris, Challamel, 1908, p. 120. |
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