Naweet
Lo'oly pêche
No'or
Coron
Pêche
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LA PÊCHE EST PRATIQUÉE TOUTE
L'ANNÉE MAINTENANT.
A) LA PECHE
La fin de l'hivernage sonnait le début de la saison de
lo'oly. Elle se caractérisait principalement par une petite pêche
saisonnière à Joal, Mbour, Kayar ou au village. La pêche au
niveau des eaux locales était plus difficile car pour écouler la
production, les pêcheurs étaient obligés de prendre la
pirogue à voile jusqu'à Rufisque. Ceci montre la situation
très précaire de cette pêche où seule
l'énergie éolienne permettrait à la pirogue de se
déplacer.
Pendant la saison de Lo'oly comme pendant la grande saison de
pêche (No'or) c'est la ligne de fond qui était utilisée
comme principal engin de pêche. Contrairement aux engins actuels avec la
motorisation, la pêche à la ligne est jugée par les vieux
pêcheurs en retraite comme étant plus technique
c'est-à-dire reflétant beaucoup plus l'identité du
«mool» classique. En effet, c'est une époque qui avait
donné au mot «mool» un contenu social attesté par le
mode de vie du pêcheur et par le savoir traditionnel. Le sacré
était au début et à la fin de la pratique du
métier. Dans cette logique une liste de jours interdits de pêche
nous a été donné. Il s'agit de : 3e jour,
6e, 13, 16e, 21e, 24e,
26e du mois communément appelé weerwolof (croissant
lunaire).
Ainsi lorsqu'il s'agissait de la pêche aux filets le
7e jour du mois était prohibé de même que la
nuit du 16e au 17e.
Le caractère technique de cette économie
maritime traditionnelle où le fond culturel Lebu est prégnant se
matérialise davantage par la notion de «waame». Il s'agissait
ici d'une période qui allait des six derniers jours de chaque mois au
trois premiers jours du mois suivant, cette période étant
considérée comme celle de rareté du poisson.
Ces cycles reposaient sur une connaissance que tout
pêcheur devait savoir et transmettre aux jeunes.
Dans la mentalité du pêcheur de Ndayane, les
jours prohibés étaient à respecter parce que les poissons
sont des êtres vivants et partant tout homme qui voulait pêcher se
devait de penser aux esprits occultes qui peuplent la mer.
La pêche à la ligne était surtout une
pêche nocturne. Le pêcheur avait acquis dans ce sens une solide
connaissance en matière de repérage des astres (Etoile polaire,
Croix du Sud) et de circulations des différents vents maritimes.
Est vent appelé mboya. Il est sec et provient
du continent
Nord Vent appelé Faraxam. Il est sec.
Intérieur de la mer vent biriss (chargé
d'humidité)
Sud Corof Vent humide.
La pêche était donc dominée aussi par une
maîtrise technique individuelle et des connaissances mystiques. Les
déplacements saisonniers à Joal, Kayar ou Mbour étaient
motivés par le souci d'avoir de bons prix dans ces dits centres
où la distribution du poisson était plus dense. L'enclavement de
Ndayane et la poursuite des bancs de poissons en descente vers le sud de la
petite Côte demeuraient les principales causes des déplacements
saisonniers.
Les recettes de cette pêche n'étaient pas
abondantes car les campagnes dépassaient rarement quinze mille (15 000)
francs CFA de gains. On comprend ainsi pourquoi l'agriculture n'était
pas reléguée en second plan durant cette période.
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