Conclusion
De plus, l'enseignant aura en charge de faire prendre
conscience aux élèves que cette évaluation n'est pas
là pour les pénaliser mais au contraire pour leur signaler leur
progrès. L'enseignant pourra néanmoins vérifier lors des
séances d'apprentissage de l'oral ,leurs compétences dans les
tâches de communication.
Les observations mises en place lors de notre enquête
auprès des écoles primaires choisies m'ont permis de
réfléchir à la manière d'évaluer l'oral
efficacement pour l'élève et pour l'enseignant. Les
différentes activités observées, oral réception et
oral production, m'ont donné l'occasion de me rendre compte de la
difficulté de la tâche .En travaillant, je pensais que la parole
serait distribuée. C'est ce qui s'est produit mais certains ont pu
s'exprimer et d'autres pas. Les rares moments individuels de communication que
se soit entre enfants ou entre enfant et enseignant sont à conserver
précieusement (goûter, accueil...). Ce sont ces seuls espaces
où l'on peut essayer d'entrer en contact avec les enfants silencieux.
L'évaluation de l'oral pour les enfants silencieux est alors difficile
mais nécessaire. Pourtant ces derniers sont capables d'établir
des constats sur leurs productions, c'est ce que l'on aurai pu faire avec les
grilles d'évaluation. En plaçant l'élève dans ces
situations d'évaluation, il serait en mesure de comprendre ce que l'on
attend de lui, et alors l'élève donnera du sens à ses
apprentissages et devient un véritable acteur. L'enfant est alors
responsable ce qui est fondamental pendant le cycle des apprentissages
premiers. La satisfaction d'avoir réussi donne à
l'élève l'envie de continuer en relançant la dynamique de
l'apprentissage par la valorisation.
L'erreur devrait être alors dédramatisée
pour permettre à l'élève de s'évaluer sans
appréhension. Les situations d'apprentissages devraient être bien
choisies et préparées pour favoriser cette attitude. Plusieurs
paramètres entrent en jeu. La gestion du temps est alors une
donnée primordiale. Il faut parfois prendre le temps et décaler
ce qu'on avait prévu. La recherche de représentation pour les
critères pour les petites sections, un support plus adapté
à l'objectif pour les moyennes sections sont les deux
points qui je pense auraient pu être
améliorés en priorité par un temps mieux
géré et un temps plus long dans la classe. Par ailleurs ces
paramètres à gérer sont du au manque de recul que quelques
enseignants peut avoir dans la classe. Il n'est pas aisé d'observer,
d'écouter tous les élèves et d'essayer de réajuster
la situation d'apprentissage.
En conclusion, cette réflexion m'a permis de me rendre
compte de l'importance de l'évaluation formative de chaque type d'oral.
Mais il ne s'agit pas d'oublier le caractère social de la langue orale,
c'est -à-dire la dimension de communication. Au-delà d'une grille
critériée nécessaire pour évaluer la conduite
langagière de l'élève, il reste important de s'attacher
à réagir, interagir avec les autres et de s'adapter à la
situation. L'apprentissage de l'oral par les élèves ne
résulte pas des seules acquisitions linguistiques ; les dimensions
sociales, culturelles, affectives sont à prendre en
considération.
Pour conclure, je dirai que cet outil d'évaluation de
l'oral en 3eme AP peut servir à l'enseignant pour évaluer les
élèves. Il convient pour terminer d'insister sur le fait que la
fabrication de cet outil et son utilisation doivent être
explicités aux élèves de la façon la plus
transparente possible pour que cet outil prenne encore plus de sens
auprès d'eux. Et c'est
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