1.1. Le Plan Directeur de Développement Forestier
(PDDF)
Elaboré en 1981, le PDDF a permis au
Sénégal de se doter officiellement pour la première fois
d'un véritable politique de planification forestière. Ce plan se
donne comme but de définir une stratégie d'action à moyen
et long terme (1981 à 2016) et de dégager un plan d'action
concourant à impulser une dynamique au profit de la conservation
forestière et des espaces naturels, tout en promouvant un accroissement
considérable des investissements publics engagés dans le
sous-secteur (FAO, 2003). A cette fin, les autorités du
Sénégal devaient s'adosser à cinq (5) objectifs :
maintenir le potentiel forestier et des équilibres
socio-écologiques, d'améliorer les connaissances des
problématiques forestiers, d'améliorer le cadre de vie en zone
rural, de répondre aux besoins prioritaires des populations et enfin de
réduire la dépendance de l'extérieur.
Le PDDF se propose comme objectif capital de favoriser une
meilleure harmonisation des programmes sectoriels et un cadre interactif
d'actions synergiques en zone rural (entre l'agriculture, l'élevage, la
foresterie et l'artisanat), de contribuer à établir une
cohérence effective des interventions, tout en incluant tous les aspects
socio-écologiques et économiques des terroirs et des populations
(Conseil Régionale de Dakar, 2003). Cette politique a permis d'accroitre
les investissements dans le sous-secteur forestier, de réaliser
l'inventaire des ressources forestières, d'estimer les tendances de la
demande et d'analyser les obstacles au développement forestier,
d'établir une stratégie à court, moyen et long terme, de
permettre à l'Etat du Sénégal de se décharger d'une
intervention massive et guère efficace. Toutefois, elle n'a pas permis
d'atteindre tous les objectifs escomptés dont celui de contrarier le
processus de dégradation des milieux naturels (Diop, 2005).
1.2. Plan d'Action Forestier du Sénégal
(PAFS)
Découlant de la révision du plan directeur pour
diverses raisons (succès restreint, évolution de la situation
écologique et socio-économique de pays, l'impératif
à mieux intégrer les efforts dans le contexte
sous-régional de lutte contre la désertification), le PAFS a
été adopté en 1993 après que l'Etat du
Sénégal s'est engagé quatre années avant dans le
processus de son élaboration. Il devait concourir à une meilleure
prise en compte des enseignements tirés d'expériences
antérieures et des évolutions actuelles en matière de
conservation des ressources naturelles. Le PAFS ambitionne essentiellement la
conservation du potentiel forestier et des équilibres
socio-écologiques, et l'assouvissement des besoins en produits ligneux
et non
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ligneux des populations. Les actions majeures en faveur de la
conservation du potentiel forestier visent à garantir une protection
efficace des écosystèmes forestiers exposées au risque de
dégradation ou de disparition, ou précieux et profitable à
la conservation de la faune et de la flore, à restaurer les formations
forestières dégradées...
Celles au profit de la conservation des équilibres
tournaient autour de l'adoption de modèles de gestions des terroirs
propices à l'intégration des systèmes de production, de
garantir une productivité optimale et durable des systèmes,
d'entretenir un équilibre affermi entre les spéculations
agro-pastorales et la couverture boisée. Le PAFS a été
d'une grande utilité, servant jusqu'en 2005 de cadre de
référence de la politique forestière en dépit de
l'évolution de l'environnement institutionnel du pays. A travers ce
plan, de nombreux types d'opérations sylvicoles ont été
entrepris en faveur du maintien ou de l'amélioration du potentiel des
formations forestières, une importance croissante accordée
à la foresterie rurale et des actions communautaires tout en mettant en
avant le reboisement.
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