1.3. Plan National d'Action pour l'environnement (PNAE)
L'élaboration du PNAE a été le choix pour
le Sénégal d'exprimer sa volonté d'établir un cadre
stratégique global de gestion durable des ressources naturelles et de
l'environnement. S'insérant dans le cadre de la mise en oeuvre
d'initiatives étatiques en conformité aux directives du Sommet de
la Planète Terre de Rio de Janeiro en juin 1992, le PNAE a
été adopté en 1997 et sert de cadre stratégique
pour l'identification des priorités environnementales et la
définition des bases de systèmes efficaces de planification et de
gestion des ressources naturelle et de l'environnement. L'un des objectifs
majeurs du Plan consistait en la prise en considération de la dimension
environnementale dans la planification du développement
socio-économique. Ce plan donnait la priorité à la mise en
oeuvre de nouvelles approches relatives à l'aménagement et la
gestion des terroirs qui s'appuient sur l'implication des populations dans la
planification, la gestion et le suivi des actions (RdS, 1997).
1.4. Programme d'Action Nationale de Lutte contre la
Désertification (PAN/LCD)
Le Sénégalais a paraphé en 1994 et
entériné en 1996 la Convention des Nations Unies sur la lutte
contre la désertification (CNULCD) qui ambitionne de lutter contre la
désertification et d'atténuer les effets de la sécheresse
dans les pays gravement affectés notamment en Afrique (RdS, 1998).
Dès lors, le pays s'y est mis pour honorer ses engagements notamment en
élaborant et en mettant en oeuvre un programme d'Action National de
Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD). Ce plan devait permettre
d'apporter des solutions aux défis
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majeurs tels qu'une meilleure connaissance de la
désertification et une maitrise par les populations locales des actions
de lutte à engager, des mesures de contrôle et d'évaluation
des effets de la sècheresse aux fins de leur atténuation, le
maintien d'un équilibre entre une exploitation raisonnable des
ressources pour la satisfaction des besoins actuels et une conservation
convenable pour garantir l'avenir, le renforcement du cadre institutionnel et
juridique pour améliorer l'efficacité des actions et
l'amélioration de la situation économique de manière
à mieux combattre la pauvreté (RdS, 1998).
Pour relever ces principaux défis, la démarche
opérationnelle prônée s'articulait autour d'une approche
participative, impliquant toutes les parties prenantes pertinents dans la
formulation des programmes. Les objectifs du PAN/LCD calqués sur ceux de
la CNULCD sont de régénérer les formations naturelles
dégradées, de restaurer et repeupler les habitats
dégradés, de mettre en défens les zones sensibles, de
protéger certaines espèces en danger ou menacées, de
lutter contre les feux de brousse, de créer des bois villageois
multifonctionnels, entre autres. Le PAN/LCD a permis d'une manière
globale l'implication de diverses catégories d'acteurs afin de susciter
un consensus élargi, le renforcement des instituts présents de
l'échelle local à l'echelle nationale, la mobilisation de moyens
financiers en vue d'appuyer les initiatives de lutte contre la
désertification, l'amélioration du dispositif d'observation et le
suivi des milieux, la lutte contre la dégradation des massifs forestiers
et des pâturages (MEPN, 1999).
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