WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Strategie pour une gestion durable des forêts au Senegal - pressions exercées sur les forêts et stratégie de gestion forestière dans un contexte de changement climatique: cas des forêts de Casamance au Sénégal


par Abdoul Aziz Sy DIOUF
Le Mans Université - Master gestion des territoires et développement local 2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2. Les acteurs non étatiques de la gouvernance forestière

Au Sénégal, la gouvernance des ressources forestière fait intervenir divers acteurs non étatiques particulièrement une multitude d'acteurs locaux principalement constitués de la société civile, des cadres locaux de concertation, des autorités coutumières, des partenaires au développement.

o La société civile notamment au niveau local : l'apparition de divers phénomènes liés au réchauffement climatique, l'extraction minière en zone forestière, les iniquités dans la gestion et la répartition des recettes forestières etc... ont poussé plusieurs acteurs (ONG, associations) à oeuvrer en faveur du respect et la défense des droits des populations locales et de l'environnement. Dans cette perspective, de nombreuses initiatives ont été lancées, dont récemment la création d'un comité contre l'extraction du zircon de Niafrang en Casamance (menace de disparition des forêts de mangrove) ou le collectif contre le projet d'extension des carrières d'extraction du phosphate dans la région thiessoise, ou encore les grands rassemblements contre les conséquences désastreuses de l'extraction d'or à Kédougou (destruction des forêts) (Fall, 2017).

o

65

Les cadre locaux de concertation : ce sont des espaces de rencontres, d'échanges et de décision favorisant le renforcement de l'approche participative et la transparence démocratique dans le processus de la gestion forestière. Apparus en même temps que la foresterie communautaire et l'approche participative, ces cadres de concertation ont été effectivement consolidés par le bais de projets d'aménagement des massifs forestiers, sous l'influence de plusieurs partenaires internationaux (Banque mondiale, GIZ, USAID) en vue de favoriser la participation des populations à l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'aménagement. De plus, ils concernent et rassemblent toutes les différentes catégories socioprofessionnelles et adoptent la plupart du temps la forme de comité villageois ou comité inter-villageois. En matière de gestion forestière, ces comités participent à la création et la gestion de pares-feux, la gestion de feux de brousse, la surveillance des massifs forestiers, l'accroissement de la productivité forestière, la prévention et la gestion de conflits à l'interne...

o Les chefs de villages et les autorités coutumières : représentants de l'autorité administrative dans sa circonscription territoriale et détenteur d'un pouvoir coutumier leur accordant un droit de regard notamment sur les ressources forestières de son aire de compétence, les autorités coutumières particulièrement les chefs de villages assurent généralement la police administrative au sein de leur villages respectifs. En ce sens, ils sont chargés d'arbitrer et de gérer les conflits entre différents acteurs du village et s'assurent en particulier de la participation de l'aménagement forestier en faveur du développement de leur villages. En s'adjoignant le conseil des notables, ils jouent traditionnellement des rôles primordiaux (régulateur, médiateur, d'apaisement social) en faveur de la prévention et la résolution des conflits relatives à l'exploitation forestière et prennent part au processus de démocratisation de la gestion forestière. Véritables mobilisateurs communautaires, ils sont souvent associés à diverses activités notamment celles en faveur de la reconstitution du couvert végétal, dans le but de susciter l'adhésion et la mobilisation des habitants de leurs villages respectifs.

o Les partenaires au développement : leurs contributions substantielles au financement de la politique relative au secteur forestier sénégalais continuent d'être incontournables, compte tenu de l'importance des ressources financières nécessaires pour la lutte contre la dégradation forestière. Ces partenaires interviennent le plus souvent par le biais d'une multitude de projets et programmes ayant traits notamment à l'aménagement de massifs forestiers et la gestion forestière durable. Tout bien compte, les partenaires au

66

développement constituent des acteurs incontournables de la gestion forestière et exercent une influence plus ou moins forte sur les orientations de la politique forestière et le processus décisionnel au niveaux central et décentralisé.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius