3.2. L'administration déconcentrée
64 Loi 2018-25 du 12 novembre 2018 portant Code
forestier.
65 Décret n° 2019-1104 du 3 juillet
2019 portant création, et fixant les règles d'organisation et de
fonctionnement de l'ASRGMV.
66 Décret n° 2008-981 du 12 août
2008 portant création et fixant les règles d'organisation et de
fonctionnement de l'Agence nationale des Ecovillages
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Au Sénégal, la gestion de l'environnement et des
ressources fait intervenir une multitude de structures diverses à
différentes échelles territoriales. Ces structures interviennent
en collaborant avec les services décentralisés mais aussi avec
les populations locales. Elles sont principalement représentées
par les services déconcentrés du Ministère de
l'environnement et du développement durable particulièrement les
représentants de la Direction des parcs nationaux et de la Direction des
aires marines communautaires protégées, des Inspections et
Directions régionales (surtout les IREF et les DEEC). En outre, d'autres
services déconcentrés (en charge de l'agriculture, de
l'élevage, de la pêche, de la planification, du
développement local, etc...) portent leurs contributions à la
gestion des ressources naturelles. Au plus bas niveau de
décentralisation, le plus grand nombre de ces services techniques est
constitué par des agents à l'occasion des Centres d'appui au
développement local (CADL). Ces derniers jouent un rôle
déterminant dans la gestion des ressources naturelles à l'echelle
des terroirs. Au plus haut niveau décentralisé et au niveau
départemental et local, ces services mènent diverses
activités en coordination avec l'administration territoriale par le
biais des comités de développement (régional,
départemental et locaux) qui se réunissent de façon
régulière pour discuter sur certaines questions relatives
à la gestion des ressources et l'environnement (reboisement, lutte
contre les feux de brousse, érection d'aires protégées,
etc.).
3.3. Le niveau décentralisé
A ce niveau, les instances fondamentales engagées dans
la gestion des ressources naturelle et de l'environnement sont essentiellement
constituées par les collectivités territoriales et des structures
d'appui et plus particulièrement les agences de développement.
3.3.1. Les collectivités territoriales
Depuis quelques décennies, le pays s'est engagé
dans un processus de décentralisation, avec trois (3) principales
réformes accomplies sur différente périodes. Tout d'abord,
la première réforme de 1972 est relative à la
création des communautés rurales. Ensuite, celle de 1996 est
vouée à la régionalisation avec notamment la région
qui est érigée en collectivité local et la création
des communes d'arrondissements. Cette réforme s'est distinguée
par l'édiction d'une loi permettant le transfert de compétences
dans presque une dizaine de domaines (dont la gestion des ressources naturelles
et l'environnement (Boutinot, 2002). En fin celle de 2013 intitulée
« Acte III de la décentralisation » s'est
caractérisée par l'érection du département en
collectivité locale et marque l'installation de la communalisation
intégrale des autres collectivités locales, tout en supprimant
régions collectivités locales et communes
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d'arrondissement. Cette réforme procure un
environnement adapté et favorable à la construction des
fondements de la territorialisation des politiques publiques (y compris la
gestion des ressources et l'environnement) au niveau du département et
de la commune.
O Les compétences du département en
termes de gestion des ressources naturelles et d'environnement
L'érection de département en collectivité
s'est traduite par un transfert de compétences vers cette
dernière. Ainsi, le département se voit reconnaitre des
compétences67 notamment ayant trait à l'environnement
et la gestion des ressources naturelles. Nous pouvons en citer quelques parmi
d'autres : la création et la gestion des forêts, des espaces
protégées et des sites naturels ayant un intérêt
à l'echelle départemental ; élaborer et mettre en oeuvre
des plans d'actions de l'environnement, d'intervention et de prévention
des risques ; réaliser des pares-feux pour lutter contre les feux de
brousse ; répartir entre les différentes communes les quotas
relatifs à l'exploitation forestière ; délivrer une
autorisation de défrichement après délibéré
du conseil municipal ou une permis de coupe et d'abattage...
O Les compétences de la commune en ternes de
gestion des ressources naturelles et d'environnement
En 2013, l'Etat a décidé de procéder
à la communalisation intégrale68 pour
homogénéiser les différents échelons territoriaux
peu importe leur nature (rurale ou urbaine) en vue d'une l'harmonisation de son
architecture territoriale. Cette communalisation intégrale s'est
manifestée par l'érection des communes d'arrondissement et
communautés rurales en communes. Ces dernières se voient
attribuer plusieurs compétences69 dont la gestion des zones
forestières de terroirs, la gestion des zones naturelles
d'intérêt local, la création et gestion de bois communaux
et d'espaces naturels protégés, la réalisation
d'opérations de reboisement, l'élaboration de plans d'action en
faveur de l'environnement, la mise en défens.
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