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Contribution à  l'étude de la qualité physicochimique et bactériologique des points d'eau dans la ville de N'Djamena


par Amann Hisseine Abdoul
Université de N'Djamena  - Master en hydrogéologie et en systèmes d'information géographique  2018
  

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A. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

La zone d'étude appartient à la nappe du Chari -Baguirmi, C'est une vaste plaine s'étendant d'Est en Ouest entre les piedmonts du Guéra et la frontière avec le Cameroun (Logone), et du Sud au Nord entre la base des koros et les premières dunes du Kanem (BRGM, 1987).

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de N'Djamena

Toute la région qu'elle couvre est une succession de terrains argilo-sableux compacts et très plats, coupés de zones dunaires restreintes qui font saillie, ou au contraire de dépressions argileuses inondées pendant la saison des pluies et qui sont en plus nombreuses et étendues à mesure que l'on va vers le Sud.

D'un point de vue hydrogéologique, le Chari-Baguirmi est scindé en deux sous régions, de part et d'autre du 12éme parallèle :

Le Chari-Baguirmi septentrional correspondant à la carte hydrogéologique de N'Djamena et le Chari-Baguirmi méridional, correspondant à la carte hydrogéologique de Bongor.

En ce qui concerne notre zone d'étude, qui fait partie du Chari-Baguirmi septentrional, c'est une plaine qui passe de 299m à l'entrée Sud de la ville, vers Chagoua à 292m à la limite Nord-ouest vers Milezi.

Selon Schneider (2001), l'aquifère de la nappe du Chari Baguirmi qui se trouve dans les formations détritiques du quaternaire est libre et générale, elle est localement surmontée par des nappes alluviales, certaines temporaires. Cette nappe est alimentée par le Chari et le Logone. En outre, selon le BRGM (1987), les forages de N'Djamena ont montré sous la ville la puissance et l'extension latérale importantes des couches sableuses déposées postérieurement aux argiles pliocènes et antérieurement aux argiles quaternaires. L'excellent aquifère sableux ainsi créé provient des dépôts formés dans les nombreux paléo chenaux du Chari qui ont fini par constituer une couche continue ; cependant leur perméabilité peut diminuer considérablement quand ils contiennent des particules argileuses en grandes quantités. L'aquifère du Quaternaire constitue donc l'unité hydrogéologique la plus remarquable de tout le bassin tchadien. Il est fortement exploité pour les besoins en eau de la population. Le Quaternaire consiste en une série largement étalée de sédiments détritiques comprenant des couches intercalées de sables ; de limons argileux, et d'argiles souvent remaniées, fluviatiles, lacustres et éoliennes (Ngounou Ngatcha et al, 2006).

II.2. Les principales nappes phréatiques de N'Djamena Les nappes perchées

N'Djamena possède :

- des petites nappes perchées, isolées par endroits à réserves limitées. Elles proviennent de l'infiltration des eaux météoriques dans les alluvions des anciens cours d'eau; l'infiltration est

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bloquée par des couches argileuses qui constituent le mur de ces "mares souterraines"(Schneider, J.L, 2001).

L'assèchement des points d'eau (puisards et puits profonds de 2 à 8 m faiblement productifs) a lieu généralement au milieu parfois en fin de saison sèche (Schneider, J.L, 2001).

Les nappes du pléistocène inférieur

D'origine continentale, le sous-sol de la région se caractérise par une grande hétérogénéité spatiale et verticale. Les quelques niveaux silteux ou argileux rencontrés n'ont pas une extension latérale suffisante pour donner un caractère captif à la nappe. Elle est considérée comme libre sur l'ensemble du bassin (Zairi, R, 2008). Les constitutions lithologiques (sables argiles et limons) de ce sous sol en grande partie alluvionnaires forment un réservoir pour les eaux souterraines.

A N'Djamena, les formations fluvio-lacustres quaternaires constituent l'aquifère phréatique principale et la plus exploitée dont le sommet se situe aux alentours de 30-33 mètres. Les dépôts semblent être à prédominance sableuses et reposent sur l'épaisse série argileuse pliocène à une profondeur de 50-60 mètres. Cette nappe est contenue dans les formations du Quaternaire et plus spécifiquement dans les formations du Pléistocène inférieur donc, et est exploitée pour l'eau potable.

La partie nord de la zone d`étude se distingue par une plus grande abondance de sables éoliens tandis que des sables fluviatiles, parfois graveleux sont plus abondants au sud.

D'une manière générale, les descriptions lithologiques mettent en évidence l'existence de deux séries :

- Une série supérieure formée de sable fin et de silts non consolidés,

- Une série inférieure complexe, formée de niveaux à épaisseurs très variables d'argile, de sable, de silt et de graviers avec des noyaux gypseux et ferreux.

La nappe phréatique s'écoule de manière convergente vers une dépression piézométrique fermée située au nord dans le secteur compris entre Massaguet et Moyto (Djoret (2000), Abderamane (2012)).

Globalement la région dispose d'une ressource en eau satisfaisante avec un accès plus facile le long du Chari. Il peut localement y avoir des zones moins productives, pouvant s'expliquer par la présence de couches plus argileuses.

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La nappe du pliocène inférieur

On attribue au Pliocène inferieur les dépôts sableux situés à une profondeur de 250-

350 m/sol dans la partie centrale du bassin du lac Tchad.

La formation aquifère du Pliocène est composée d'une alternance de bancs sableux et argileux d'origine fluviatile, de 5 à 10m d'épaisseur pour une épaisseur totale d'environ 75m. Cette série se retrouve sur toute la zone du bassin mais semble se biseauter vers le Sud et le Sud-ouest. C'est un aquifère confiné dans le centre du bassin. L'écoulement se fait du Sud-Est du bassin vers les pays bas au Nord-Est (Bouchez, 2015). La nappe aquifère du pliocène a été mise en évidence dans notre zone d'étude notamment par le forage d'exploitation du marché à mil exécuté jusqu'à 350m de profondeur en 2004 par Foraco.

II.3. Paramètres hydrodynamiques (Q, Q/S, K, T, S)

La détermination de ces paramètres ne peut se faire sans l'exécution de pompage d'essai de longue durée ou des essais de puits. Une valeur moyenne de 6x10-3 m2/s de la transmissivité de l'aquifère du quaternaire est proposé sur la base des forages effectués dans le Chari Baguirmi (Schneider et Wolff (1992)). La porosité varie beaucoup aussi avec une valeur médiane autour de 10% (Bouchez. C, 2015).

Tableau 2: paramètres hydrodynamiques moyens de la nappe de N'Djamena.

*Forages anciens

 

4.10-4< S<10-3

3.2.10-3<T<6.6.10-3

**Forages récents

40<Q<120

3.1.10-3<S<2.10-2

3.1.10-3<T<5.5.10-2

*valeurs moyennes de 6 anciens forages (Schneider et Wolff, 1992),

**valeurs moyennes de 5 forages récents (source : Direction de l'hydraulique).

II.4. Qualité des eaux de nappe

La qualité des eaux destinées à la consommation humaine doit respecter les normes de qualité définies par le décret n°615/PR/PM/ME/2010 du 2 août2010 portant définition nationale de l'eau potable au Tchad et les recommandations de l'OMS.

B. PRESENTATION DU LABORATOIRE NATIONAL DES EAUX

Le Laboratoire National des Eaux (LNE) crée par la Loi N°006/PR/2013 et basé à N'Djamena est la structure d'accueil de notre stage ; et c'est là où nous avions effectué toutes les analyses

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durant cette étude. C'est un établissement public à caractère scientifique, industriel et commercial doté de la personnalité morale, juridique et jouissant d'une autonomie de gestion. Placé sous la tutelle du Ministère en charge de l'eau, il a pour mission de mettre en oeuvre la

stratégie du gouvernement en matière d'études fondamentales et appliquées pour la
caractérisation des eaux de surface et souterraines, l'analyse, le contrôle, le suivi de la qualité de l'eau suivant les normes requises pour tous les différents usages.

II.5. Les textes législatifs et réglementaires Le cadre réglementaire

La synthèse chronologique des principaux textes législatifs réglementant la gestion et la protection de l'eau de consommation est la suivante :

La loi N° 016/PR/99 du 18 aout 1999, portant sur le code de l'eau.

Les textes de 2002, complétés en 2007, permettent l'organisation des services de gestion et d'exploitation des ouvrages.

Par exemple, l'arrêté n° 28/MEE/DG/02 du 25 juin 2002 portant définition du cadre modèle de convention particulière de transfert du pouvoir de délégation du service public de l'eau potable de l'Etat à une collectivité territoriale décentralisée.

Loi N°006/PR/2013, portant création du laboratoire national des eaux (LNE).

Les textes de 2010 et 2011 fixent des normes de qualité sur l'eau potable et des prescriptions techniques sur le matériel d'hydraulique villageoise.

Par exemple, le décret n° 616/PR/PM/ME/2010 du 2 août 2010 portant procédure de contrôle et de suivi de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Les textes de 2011 (nos 22 et 24) définissent certaines conditions d'attribution des points d'eau entre autres. Il faut se dire que l'application pose souvent problème.

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES

La deuxième partie a pour objet la présentation des différentes méthodes de traitement et d'analyse des données mises en oeuvre pour mener à bien cette étude. Elle concerne donc l'organisation des étapes de travail sur le terrain et au laboratoire.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard