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Contribution à  l'étude de la qualité physicochimique et bactériologique des points d'eau dans la ville de N'Djamena


par Amann Hisseine Abdoul
Université de N'Djamena  - Master en hydrogéologie et en systèmes d'information géographique  2018
  

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Chapitre II- CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE

A. CONTEXTE GEOLOGIQUE

L'étude géologique est une étape très importante pour la détermination de la nature lithologique du sous-sol et en particulier celle du réservoir (Saoud, I, 2014).

Dans notre zone d'étude qui fait partie du bassin du Lac Tchad, la datation des diatomées (ORSTOM, 1973), l'examen des diagraphies effectuées dans les forages d'eau, puis dans les sondages de recherche pétrolière a permis de mettre en évidence plusieurs limites lithologiques correspondant à des variations de paramètres physiques dans les formations plio-quaternaires et par suite à apprécier les conditions régionales de sédimentation (Schneider,J ,L,2001). De ce fait, le socle précambrien se retrouve ainsi recouvert de formation tertiaire et secondaire et il n'affleure que sur le pourtour du bassin. A cet effet, c'est les formations du tertiaire et du quaternaire qui sont beaucoup plus présentes dans notre zone d'étude.

II.1. Le pliocène et le quaternaire

Les roches les plus anciennes, précambriennes, les séries primaires, le secondaire, n'affleurent pas dans notre zone d'étude. Les séries du Continental Terminal bien étudiées au Sud du Tchad, sont masquées par le pliocène à N'Djamena. Des études récentes (forages, sondages profonds) ont montré la présence du Continental terminal sous les formations pliocènes et quaternaires ; c'est pourquoi nous décrirons plus précisément le Pliocène et le Quaternaire (Djoret, D, 2000).

II.1.1. Pliocène

Le Pliocène est bien représenté dans la cuvette tchadienne, mais masqué par le quaternaire dans la zone d'étude. Il est connu essentiellement grâce aux données de rares forages d'eau ou du pétrole. Il débute par les sables reposant sur le Continental terminal et se poursuit par une épaisse série argileuse à intercalations sableuses. La limite avec le quaternaire est mal définie. (Djoret, D, 2000).

Le pliocène inferieur : On attribue au Pliocène inferieur les dépôts sableux situés a une profondeur de 250-350 m/sol dans la partie centrale du bassin du lac Tchad. (Schneider et Wolff, 1992). Il présente des intercalations argileuses au sommet, qui correspond au réservoir de la nappe artésienne dans le Chari- Baguirmi. Son toit se situe à 270m de profondeur au Nord de N'Djamena (Djoret, D, 2000).

Mémoire de Master rédigé par Amann Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 20

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de N'Djamena

Le pliocène moyen est caractérisé par une sédimentation lacustre à limnique très épaisse contenant des intercalations sableuses dont l'une d'elle, épaisse de 10 à 30 m, renferme des eaux contaminées par le gypse dissout (Djoret, D, 2000).

Le pliocène supérieur met fin à la puissante série argileuse limnique du pliocène moyen. La partie sommitale est marquée par un épisode aride avec la présence de gypse dans les argiles. Cela est attesté par les faciès sulfatés des eaux captées dans les puits du creux piézométrique du Chari Baguirmi (Schneider et Wolff, 1992).

II.1.2. Quaternaire

Ce sont les formations quaternaires qui occupent la plus grande place au coeur du bassin du Tchad. Notre zone d'étude qui se trouve justement sur les bordures des dépôts du Quaternaire dans le bassin du lac Tchad. Grace aux études de l'ORSTOM et du BRGM la datation relative de ces formations a été fortement précisée. La chronologie de leurs dépôts se confond avec les variations de niveau du Lac Tchad liées aux variations climatiques du dernier million d'années. Les périodes humides ont favorisé le dépôt d'argiles, les périodes à saisons alternées ont été marquées par le dépôt d'alignements sableux deltaïques tandis que les périodes arides accumulaient les formations dunaires. Elle est recouverte par des formations Quaternaires anciennes et récentes dont l'épaisseur peut être faible mais varie généralement entre 50 à 70m (Schneider et Wolff, 1992).

L'étude de son remplissage sédimentaire (Pias, 1970) a permis de proposer une première chronologie des extensions lacustres du quaternaire et des phénomènes pédogénétiques qui se sont manifestés pendant la phase d'émersion des sédiments (Philippe Mathieu, 1985).

On peut dire que l'histoire Quaternaire au Tchad se confond avec celle des variations du niveau du Lac Tchad.

A N'Djamena, la profondeur du socle a été estimée à 550m grâce aux investigations sismiques (BRGM, 1988) et les forages les plus profonds (356m) réalisé en 1950, et celui du marché à mil (350m) captant la nappe du pliocène ainsi que d'autres ont apporté des compléments d'informations sur la lithologie et la stratigraphie de notre zone d'étude qui est essentiellement Continental.

Mémoire de Master rédigé par Amann Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 21

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Pléistocène inférieur, il peut atteindre 40m d'épaisseur dans le Chari- Baguirmi, et est essentiellement sableux.il repose sur l'épaisse couche argileuse du Pliocène supérieur dans le Chari Baguirmi et le Kanem. Ces sables parfois homogènes, renferment le plus souvent des dépôts argileux lenticulaires (Djoret, D, 2000).

Pléistocène moyen, les limites inferieures et supérieures du Pléistocène moyen au Tchad sont conventionnelles et ont été établies en relation avec les épisodes glaciaires en Europe. Il est formé de sédiments de `'conditions humides», argiles lacustres, diatomites, sables fluviatiles, alternant avec les dépôts de `'conditions arides», grés argileux et sables, (Djoret, D, 2000).

Pléistocène supérieur, selon Schneider (1994), la période aride qui marque la fin du Pléistocène moyen et qui correspond à la glaciation du Riss en Europe, est suive par un optimum climatique qui se traduit au Tchad par une sédimentation fluviatile à lacustre jusqu'à 46 000 ans B.P. ensuite trois épisodes arides marquent la fin du Pléistocène supérieur dont le dernier correspond au maximum des conditions froides du Würm.

Holocène inférieur (12 000- 9 200 ans B.P), caractérisé par l'instauration de conditions humides après remplissage des creux inters dunaires par l'eau constituant ainsi des lacs.

Holocène moyen (10 000 - 4000 B.P), le méga lac se met en place, les cordons dunaires à l'Est et au Sud du bassin seraient les témoins de plages de ce grand lac, qui seraient le résultat de plusieurs transgressions successives. Dans le Chari Baguirmi, cette période est caractérisée par des dépôts lacustres typiques, alternances complexes de sables et d'argiles.

Holocène supérieur (4000 ans B.P à l'actuel), caractérisé par une dégradation des conditions climatiques et une aridification qui se poursuit de nos jours, entrecoupée cependant par plusieurs périodes humides. Il est formé de dépôts lacustres argilo- sableux à niveaux tourbeux et diatomées, d'alluvions fluviatiles et sables éoliens.

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