I.9- La végétation
Les formations végétales qui se succèdent
au Tchad s'ordonnent dans leur ensemble conformément à la
zonation climatique qui découle de la durée de la saison des
pluies et du total de celle-ci.
A cet effet, la zone d'étude correspond au domaine
sahélo-soudanien (précipitation comprise entre 700 et 500mm) avec
des incursions vers des domaines plus secs au Nord en fonction des sols et de
l'alimentation en eau.
La formation caractéristique est la savane arbustive
où dominent les acacias (A.seyal, A.scorpioides, A.senegal) et
autres arbustes épineux (Balanites aegyptiaca, Ziziphus
mauritania...). Le tapis graminéen est composé
d'Andropogonées.
Les anciennes jachères sont facilement
repérables à la prolifération de Calotropisprocera
rudérale caractéristique, ainsi qu'aux repousses
buissonnantes de doum (Hyphaenethebaica). (Pias, J, 1970).
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I.10- Contexte socio-économique
N'Djaména souvent considérée comme la
capitale politique du Tchad, retrouve peu à peu son statut de capitale
économique du pays notamment de par sa forte croissance
démographique, le déclin du secteur cotonnier au Tchad, la
proximité de la frontière camerounaise stimulant les
échanges et l'achèvement de la raffinerie de Djermaya. D'autre
part, l'essor progressif de l'économie tchadienne est principalement
visible à N'Djaména qui timidement se modernise.
1.10.1. La situation socio-économique de la ville
de N'djamena Les secteurs privés et publics
La répartition de la population occupée selon le
statut dans la profession montre que les activités
"indépendantes" occupent plus de la moitié de la population
59,2%. Les salariés du secteur public ou para-public constituent 34,6%
du total des personnes en activité (V.Nguezoumka, 2010). Notons
également la faiblesse des employeurs, (c'est-à-dire les
exploitants des entreprises qui peuvent employer les salariés), durant
ces dernières années suites à la récession
économique.
Les activités économiques
L'activité économique de la ville de N'djamena
se caractérise par une relative
hétérogénéité comparativement à celle
des autres régions du pays, dominée par le secteur de
l'agriculture et de la pêche. L'activité dominante est le commerce
qui occupe 37% de personnes, soit environ 2 actifs N'Djamenois sur 5 (RGPH
1993). Le secteur primaire occuperait 9,1% des activités de la ville et
concerne celles qui sont liées à l'agriculture en
général et la culture maraichère en particulier.
Le secteur secondaire, localisé essentiellement dans le
premier arrondissement est représenté par les abattoirs de
Farcha, les boissons et glacières du Tchad, la compagnie Sucrière
du Tchad, les entreprises des travaux telles que SATOM, SNER, SETUBA etc. Le
secteur secondaire absorbe 19,7% de la population active à N'djamena.
Dans le secteur tertiaire, les quelques dizaines d'entreprises
d'import-export, de vente en gros et en détail, officiellement
enregistrées, vendent des produits pétroliers, des produits
électroménagers, les produits agricoles, etc. N'djamena comme
capitale assume les fonctions
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politiques, administratives, et de service. Cependant, cette
économie est fortement handicapée par l'enclavement du pays au
coeur de la bande sahélienne. La ville de N'djamena présente de
difficultés en ce qui concerne son accès à la mer,
à cause de sa situation géographique qui pénalise son
économie.
I.11- La population/demographie
Il ya 100 ans environs, N'Djamena ne comptait que 4 000
habitants, vivant dans quatre quartiers, non compris celui des
Européens.
La population de N'Djaména est passé de 993 492
habitants en 2009 (RGPH2 2009). Tableau 1:évolution de la
population de N'Djamena.
Évolution de la population
1937
|
1940
|
1947
|
1968
|
1993
|
2005
|
2009
|
2012
|
9 976
|
12 552
|
18 375
|
126 483
|
529 555
|
721 000
|
993 492
|
1 092 066
|
|
I.12- organisation administrative et sociale
Administration
N'Djamena est la capitale et la plus grande ville du Tchad.
Depuis 2002, elle a un statut particulier. Devenue une région cette
même année, elle est divisée en dix arrondissements
municipaux (figure 10) et 64 quartiers (tableau 2).
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Figure 10: les arrondissements de N'Djamena. Tableau2 :
les différents quartiers de la ville de N'Djamena.
arrondissement
|
Quartiers (nbre)
|
Population (2009)
|
Noms des quartiers
|
1er
|
11
|
75 203
|
Allaya, Amsinéné ,Ardeb-Timan, Djougoulier, Farcha,
Guimeye, Karkandjeri, Madjorio, MassilAbcoma, Milezi, Zaraf
|
2éme
|
5
|
59 260
|
Bololo, DjambaNgato, Goudji, Klémat , Mardjandaffack
|
3éme
|
6
|
40 928
|
Ambassatna, Ardep, Djoumal, Djambalbarh, Gardolé1,
Kabalaye,
Sabangali
|
4éme
|
4
|
72 067
|
Blabine, Naga I, Naga II , Repos
|
5éme
|
3
|
100 948
|
Am-Riguebé , Champ de Fils, Ridina
|
6éme
|
2
|
45 500
|
Moursal , Paris-Congo
|
7éme
|
10
|
223 231
|
Ambatta ,Amtoukoui, Atrone, Boutalbagara, Chagoua,
Dembé,
Gassi, Habena, Kilwiti , Kourmanadji
|
8éme
|
6
|
184 641
|
Angabo, Diguel, Machaga ,Ndjari , Zaffaye-Est , Zaffaye-Ouest
|
9éme
|
7
|
75 593
|
Digangali , Gardolé 2 , Kabé , Ngoumna , Ngueli ,
Toukra ,
Walia
|
10éme
|
10
|
74 047
|
Achawayil , Djaballiro, Fondoré, Gaoui , Goudji-Charffa
,Gozator, HilléHoudjaj , Lamadji , Ouroula , Sadjeri
|
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