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Contribution à  l'étude de la qualité physicochimique et bactériologique des points d'eau dans la ville de N'Djamena


par Amann Hisseine Abdoul
Université de N'Djamena  - Master en hydrogéologie et en systèmes d'information géographique  2018
  

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I.6- l-Hydrographie

La ville de N'Djamena est située dans une plaine alluviale très plate longée sur toute

sa bordure méridionale par le fleuve Chari. Celui-ci, le plus important du Tchad, prend sa source dans le mont Yadé (en Centrafrique). Il est rejoint par son principal affluent, le Logone, au niveau de la ville ; ce dernier prend sa source dans le massif de l'Adamaoua au Cameroun. De ce fait, ces fleuves ont un régime tropical acquis en grande partie dans leur cours amont hors des frontières du Tchad, et ils résultent de l'association de plusieurs cours d'eau (Kadjangaba, 2007).

Mémoire de Master rédigé par Amann Hisseine Abdoul, Université de N'Djamena Page 13

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de N'Djamena

Figure 9 : hydrographie de la zone d'étude.

I.6.1- Le Chari

Le Chari, 1200 km dont 800 km au Tchad, est le plus important des cours d'eau tchadiens. Le Chari prend sa source en République Centrafricaine et se jette au Lac Tchad après avoir traversé toute la zone soudanienne et la zone sahélienne. A son entrée au Tchad, le Chari est constitué par la réunion de Bamingui (356 km de long), du Gribingui (418 km) et du Bangora (355 km) trois cours d'eau situé en République Centrafricaine qui drainent un bassin de 80 000 km2. Le Chari représente 90% des apports en eaux du Lac Tchad. Il est caractérisé par une faible pente (0,1 m/km entre le confluent du Bahr Aouk et le Lac Tchad, 826 km) entrainent une dégradation hydrographique marquée (défluents, plaine d'inondation) (Massuel,S 2001).

Après son entrée au Tchad, il reçoit :

- sur sa rive droite :

. le Bahr Aouk,

. le Bahr Keita,

. le Bahr Salamat qui continue le bahr Azoum et va alimenter la vaste dépression du sud

d'Am-Timan. A partir de la confluence du Bahr Salamat, le Chari ne recevra plus rien sur sa

rive droite mais donnera naissance à quelques importants défluents.

- sur sa rive gauche :

. la grande et la petite Sido,

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de N'Djamena

. I'Ouham grossie du Mandoul, . le Ba-llli de Bousso,

. le Logone (Pias,j, 1970).

I.6.2- Le logone

Le Logone, 960 km prend sa source dans le plateau de l'Adamoua au Cameroun à 1200m d'altitude et se jette dans le Chari à N'Djamena après avoir traversé les villes de Doba, Moundou, Laï et Bongor. il porte le nom de Wina au Cameroun, reçoit la M'Béré grossie Du Ngou et de la Lim. L'ensemble constitue le Logone occidental qui collecte la Pendé ou Logone oriental, puis sur la rive gauche la Tandjilé issue des plateaux laka. Ce fleuve ne recevra plus ensuite aucun affluent jusqu'à sa confluence avec le Chari mais lui retourneront, plus en aval par l'intermédiaire de défluents, des eaux perdues en amont. II sera aussi alimenté par les cours d'eau descendus des Monts Mandara (mayo

Boula, Tsanaga, Balda, Motorsolo, Ranéo, Mangafé.. . ) qui vont se perdre dans un immense yaéré sur la rive gauche au Cameroun (Pias,J, 1970).

I.7- La géomorphologie

La région présente une topographie assez caractéristique due à son histoire géologique. Le paysage se structure en d'immenses plaines exondées et inondables. Les zones basses correspondent aux plaines inondables situées à proximité du Chari, à l'Ouest de la ville aux alentours de Farcha, Milezi. Le reste de la région est occupé par la plaine exondée, domaine des terres cultivables en saison de pluies. L'altitude varie de 299 m au Sud (à l'entrée de la ville en bordure du Chari) et décroit à 292m environ au Nord-ouest.

I.8- Le sol

La République du Tchad présente une gamme de sols très étendue allant des sols ferralitiques à des sols désertiques et ceci en relation avec la variation climatique (humide au Sud et désertique au Nord). Il faut signaler que ce sont surtout les matériaux sédimentaires qui sont les plus abondants au Tchad, notamment les formations d'âge quaternaire ancien à très récent dans la majorité du territoire. Ces sédiments ont été pour la plupart, déposés au cours d'extensions lacustres du Lac Tchad. Celui-ci couvrait encore, à une époque très récente, une

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grande partie du pays. Il s'agit d'argiles lacustres ou de sédiments argilo-sableux ou sableux, fluvio-lacustres ou fluviatiles.

En ce qui concerne notre zone d'étude, elle fait partie du bassin alluvial du Logone et Chari caractérisé par des vertisols, sols riches en argile issus de l'altération et du dépôt fluvial, et des sols hydromorphes issus des plaines d'inondation du Logone vers la partie Sud de N'Djamena. Ces sols qui se différencient les uns des autres par un régime hydrique légèrement dissemblable, sont tous argilo-sableux à argileux, à nodules calcaires, assez riches en éléments fertilisants. Inondés une partie de l'année, ils portent des cultures de fin de saison des pluies (sorgho repiqué). Une très faible étendue de cette terre est cultivée.

Aussi, le Nord et le Nord-est de la zone d'étude est formé d'alignements sableux disposés en éventail qui ont évolué en sols bruns subarides peu profonds (80 à 120 cm) marqués par une légère accumulation de matière organique décroissant progressivement avec la profondeur et donnant la teinte brune. De valeur agricole identique aux sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, ils portent de cultures de petits mil et d'arachide. Les dépôts argilo-sableux lacustres situés entre ces alignements (sols hydromorphes ou halomorphes), sont incultes ou portent quelques cultures de sorgho repiqué (Pias, J, 1970).

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