1-2- Cadre Théorique
Pour notre travail, nous nous sommes appuyés sur deux
théories majeures qui nous ont permis de comprendre ce qui peut
empêcher une communication d'être efficace. Nous avons
exploré la théorie de l'agir communicationnel de Habermas et la
théorie systémique développer par l'école de Palo
Alto.
1-2-1- L'agir
Communicationnel
La théorie de l'Agir communicationnel a
été développée par Habermas et veut proposer une
nouvelle théorie de la société reposant sur la
communication. Pour Habermas, la raison a une fonction communicationnelle qui
s'ancre spontanément dans le langage et le discours, même dans ses
formes les plus quotidiennes. Les énoncés émis par
quiconque cherche à se faire comprendre des autres ont une triple
prétention à la validité : prétention à
l'exactitude, prétention à la justesse par rapport au contexte
social et à ses normes, et enfin prétention à la
sincérité. On peut donc comprendre que celui qui établit
une communication sans prendre en compte ces éléments ne peut
qu'échouer.
L'Agir communicationnel nous permet d'être
«rationnels en communication». Habermas veut renouveler
l'idéal de la Raison dans les sociétés
démocratiques, où les individus peuvent constater qu'ils
partagent au moins quelque chose : le fait de pouvoir vivre dans une sorte de
communauté d'interprétations. Aujourd'hui lors du
déploiement de certaines actions de communication, on peut observer une
sorte de négligence de cet aspect, plusieurs restent encore dans du
copier-coller de ce qui est observer ailleurs dans d'autres pays.
L'agir communicationnel se distingue des autres formes d'agir
par une véritable relation sujet-sujet. Selon Habermas, cet `'Agir''
remplit deux fonctions. En effet, il permet d'établir une relation
sociale avec les autres et permet d'exprimer ses propres opinions ou
impressions par rapport à une information transmise. C'est aussi le
moyen pour les parties prenantes de la communication de s'entendre mutuellement
dans un contexte bien précis. Donc, pour lui, l'agir communicationnel a
lieu dans le contexte du « monde vécu ». Cette
pensée de Habermas s'inscrit dans une conception constructiviste da la
réalité sociale construite par l'interaction des individus et par
le contexte dans lequel cette interaction a eu lieu. Habermas distingue quatre
prétentions à la validité : prétention
à l'intelligibilité
(« Verständlichkeit ») : « le locuteur
doit choisir une expression intelligible, afin que le locuteur et l'auditeur
puissent se comprendre l'un l'autre » ; prétention
à la vérité au sens strict
(« Wahrheit ») : « le locuteur doit avoir
l'intention de communiquer un contenu propositionnel vrai, afin que le locuteur
puisse partager le savoir du locuteur » ; prétention
à la justesse normative (« Richtigkeit ») :
« le locuteur doit choisir une énonciation juste au regard des
normes et des valeurs en vigueur, afin que l'auditeur puisse accepter
l'énonciation, de sorte que l'un et l'autre, l'auditeur et le locuteur,
puissent être d'accord quant à l'énonciation relative
à un arrière-plan normatif » ; prétention
à la sincérité
(« Wahrhaftigkeit ») : « le locuteur doit
vouloir exprimer ses intentions sincèrement, afin que l'auditeur puisse
croire l'énonciation du locuteur (lui faire confiance) »
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