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Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-Dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master Recherche en foresterie 2020
  

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I.4. Fonctionnement de l'écosystème forestier

L'écosystème représente une unité fonctionnelle qui se perpétue de façon autonome au travers du flux de l'énergie et du cycle de la matière entre ses différentes composantes en constante interaction (Ramade, 1993). La compréhension du fonctionnement de la forêt repose sur la connaissance des mécanismes qui régissent les flux d'énergie et de matière au sein de l'écosystème et leur interaction avec le milieu environnant. Les flux carbonés et les flux hydriques constituent les principaux régulateurs de ce fonctionnement.

L'intensité des flux de dioxyde de carbone et de vapeur d'eau entre l'atmosphère et le couvert forestier est régie par les processus de la photosynthèse, de la respiration et de l'évapotranspiration. Le feuillage joue un rôle privilégié dans ces mécanismes car il se trouve à l'interface entre l'atmosphère et la plante et c'est dans les feuilles que se réalisent les principales réactions biochimiques vitales pour l'arbre.

Dans le cycle du carbone, la photosynthèse et la respiration cellulaire sont des processus clés. Par le biais de la photosynthèse, à partir du CO2 atmosphérique absorbé, des glucides sont fabriqués, permettant la synthèse des principales molécules organiques carbonées nécessaires au développement de la plante. La respiration est aussi une partie importante du bilan carboné, car elle consomme au moins 50 % du carbone assimilé par photosynthèse (Campbell, 1993). Elle permet à la plante d'assurer le renouvellement continu des constituants cellulaires.

I.5. La Matière Organique (MO) dans le sol

Le sol constitue une ressource non renouvelable du patrimoine naturel. C'est pourquoi il convient d'adopter une gestion qui garantisse le maintien de sa fertilité. Sur le long terme, la réserve d'éléments minéraux des sols est alimentée par deux sources: les apports atmosphériques et l'altération des minéraux des sols (Ebuy et al., 2016).

Les constituants organiques du sol proviennent de la décomposition de la matière organique végétale, animale et bactérienne. Ces substances sont en constante évolution dans le sol et sont transformées par divers processus géochimiques à travers le temps (Paradis, 2016). Comme elle joue un rôle majeur sur les propriétés du sol, il est important que la matière organique soit constamment renouvelée (Brady et Weil, 2008). D'ailleurs, la matière organique est un important indicateur de fertilité et de qualité des sols, c'est pourquoi ce paramètre est souvent le premier a mesuré lors de l'étude d'un sol et de son écosystème (Paradis, 20016). Les matières organiques du sol constituent le réservoir de carbone organique le plus important, devant la biomasse des végétaux. Le premier mètre des sols mondiaux

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stocke entre 1 500 et 2 400 milliards de tonnes de carbone organique. Les pertes de sols et des matières organiques qu'ils contiennent remettent en cause leur rôle de puits de carbone et augmentent les émissions. Une réduction de 5 % des stocks représenterait l'équivalent de deux à quatre années d'émissions (Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie en sigle ADEM, 2014).

La MOS joue un rôle critique dans la stabilisation de la structure du sol, la rétention et la libération de nutriments pour les végétaux et le maintien de la capacité de rétention des sols. Elle est ainsi un indicateur clé de la productivité agricole, mais aussi de la résilience environnementale. Le renouvellement de la MOS influence le fonctionnement des écosystèmes et le réchauffement climatique. La décomposition de la MOS libère des nutriments minéraux. Ces derniers deviennent disponibles et permettent ainsi la croissance des végétaux (Van der Wal et de Boer, 2017). Une meilleure croissance des végétaux et une plus grande productivité contribuent ainsi à assurer la sécurité alimentaire (FAO, 2017). Différents réservoirs de MOS peuvent être identifiés en fonction du temps nécessaire à sa pleine décomposition et au temps de permanence de ses produits dans le sol (temps de renouvellement) Gougoulias et al. (2014) :

y' Le réservoir actif : renouvellement en quelques mois ou quelques années ;

y' Le réservoir passif : renouvellement pouvant atteindre le millier d'années.

Plusieurs organismes du sol assurent des fonctions essentielles liées à la fertilité et à la productivité des écosystèmes forestiers, contribuant à la remise en circulation des éléments nutritifs. De plus, la faune du sol constitue un maillon important de la chaîne alimentaire terrestre, ce qui en fait un élément indispensable pour le maintien de plusieurs autres espèces animales en milieu forestier (Moore et al., 2002).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry